Lost in a fairy tale

Chapitre 29

Quand elle reprit connaissance, Avalone était dans son lit. Il y avait des voix dans la chambre mais elle ne comprenait pas ce qu'elles disaient. Elle avait encore un peu mal à la tête et s'aperçu aussi qu'il y avait quelqu'un à ses côtés dans le lit :

- Messire, fit Camilla, elle reprend connaissance.

Les autres voix se turent immédiatement. Des bruits de pas se firent entendre, et soudain le visage de Merlin apparut dans son champ de vision :

- Dame Iris, claironna-t-il, je ne parvenais pas à vous faire reprendre conscience...

Avalone ne l'écouta pas, ses idées se faisaient de plus en plus claires. Elle avait soudain très chaud, des gouttes de sueur perlaient à son front et son cœur se remit à battre très fort, quand elle se redressa.

Elle avait l'air complètement apeurée ce qui inquiéta Merlin qui se demanda si Morgane n'avait pas réussi à l'atteindre. Morgane ou quelqu'un d'autre. Mais cela lui sembla peu probable, car quand elle s'était évanouie, il n'avait pu pratiquer aucun sort sur elle : Ni la télé-transportation, ni les sorts de guérison n'avaient fonctionné. Il avait dû demander de l'aide pour qu'on la transporte jusqu'à sa chambre.

- Dame Iris, souffla une autre voix, loué soit le ciel, vous voilà de nouveau parmi nous.

C'était Arthur ! En effet, quelques minutes seulement après que Merlin et elle soient sortis, des cris avaient alerté les chevaliers qui s'étaient tous précipités hors de la salle craignant un autre incident. Là ils avaient découvert un Merlin complètement affolé aux pieds duquel, Dame Iris gisait inconsciente

Arthur s'était précipité pour lui porter secours, et accompagné de Merlin, il avait transporté la dame évanouie dans ses bras à ses appartements.

Avalone se demanda ce qu'il faisait dans sa chambre avant de se ressaisir :

- Merlin je dois vous parler, dit-elle un peu plus haut qu'elle ne l'aurait voulu, en se relevant et en s'agrippant à la manche de ce dernier.

Arthur comprit qu'elle voulait être seule avec Merlin, il fit signe à Camilla de sortir avant de lui emboiter le pas. Dame Iris avait l'air affolée, perdue et si fragile. Elle était différente de la jeune femme téméraire et pleine d'entrain qu'il avait eu à ses côtés quelques instants auparavant. Quelque chose de grave avait dû se produire.

Il aurait voulu lui présenter des excuses. Il comprenait qu'elle ne veuille pas le voir, pour ne pas l'avoir défendue, et cela l'attrista parce qu'il avait perçu l'admiration qu'elle avait pour lui, néanmoins il sortit de la pièce.

Quand ils furent seuls, Merlin se retourna vers Avalone :

- Tout doux Avalone, s'attendrit-il, tout doux, je vous fais le serment que je ne laisserai rien vous arriver, promit-il sans savoir ce qui se passait exactement.

- Merlin, sanglota Avalone, ...Arthur... il va mourir !

- Je sais bien, répondit doucement Merlin dont le cœur était déchiré, je l'avais vu, bien avant sa naissance. Je sais bien que ce Mordred...

Il ne put terminer sa phrase. Merlin aimait Arthur comme son fils, et bien qu'il eut prédit sa mort des années auparavant, cela l'attristait toujours d'y penser. Il n'y pouvait rien cependant, il avait toujours choisi de laisser aux hommes leur libre arbitre quitte à ce que leur décision les conduisent à leur perte. Malgré ses dons, il se devait de respecter le grand schéma, qui établissait l'ordre naturel de toute chose.

- Vous ne comprenez pas, insista Avalone, cela va se produire dans les prochains jours, c'est presque imminent ! Il va mourir Merlin et Camelot avec lui. Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi ça se produit maintenant ! C'est prématuré !