Avalone pénétra dans la chambre.
C'était une vaste pièce éclairée et décorée avec gout.Un large lit à baldaquin trônait dans un coin, en laissant un petit espaceentre l'objet et le mur, dans lequel s'ouvrait une large fenêtre agrémentée delourds rideaux retenus de part et d'autre par de grosses cordes dorées. Sous ces rideaux, étaient de légers voiles en lin.
Au fond de la chambre, il y avait une espèce de commode en bois poli et décoré de motifs floraux, au pied delaquelle il y avait un petit tabouret. Sur la gauche de la commode, était une lourde armoire, faite de la même matière. Partout où les murs étaient visibles, de lourdes tapisseries les recouvraient. Elles étaient d'un bleu profond et étaient brodées de fils d'or et d'argent, et représentaient différentes scènes dece qui semblait être la vie au château : des dames se promenant dans desjardins, des chevaliers qui croisaient le fer, des dames qui brodaient.
Au pied du lit et au niveau de la commode et de l'armoire, se trouvaient aussi des tapis douillets. Mais partout ailleurs, le sol en dalle noir qui ressortaitsemblait froid et bien moins accueillant. Au centre de la pièce était une tablebasse de part et d'autre de laquelle se trouvaient deux confortables chaisesremplies de coussins brodés de velours.
Sans se faire prier, Avalone s'affala dans le lit. Maintenant qu'elle était seule elle avait tout le loisir de réfléchir.
Elle avait beau essayé de se contenir, elle ne pouvait s'empêcher d'être surprise à chaque fois, et tout naturellement en ce genre de situation elle en perdait ses moyens. Et de plus cette fois, la surprise avait été de taille : Arthur ! Elle ne se rappelait plus depuis quand elle était venue à se persuader que l'homme idéal devait forcément lui ressembler. Surement depuis la toute première fois qu'elle avait lu ses chroniques.
Ce qui peut être expliquait en partie ses nombreuses déceptions. Aucun de tous les petits amis qu'elle avait eu, n'avait totalement les qualités d'Arthur. L'honneur, la bravoure, et la force.
Dans le monde dans lequel elle vivait, les moments où il leur était demandé de faire preuve de ces qualités, étaient rares, sinon quasi inexistants. Aussi elle ne s'arrêtait pas dessus, le plus souvent. Mais le courage d'aller au bout de leur décision, l'intrépidité, aucun d'eux n'avait jamais pu la surprendre, aller au bout de leurs engagements, de leurs promesses. Ces qualités là leur manquaient à chacun. Ou peut-être leur en demandait-elle trop ?
Avalone se retourna sur le lit, et par la fenêtre, elle regarda le ciel dans lequel un nuage passait de temps à autre. Des bruits de lutte parvinrent jusqu'à elle, elle se leva et alla voir ce qui passait. Sa fenêtre ouvrait sur l'arrière-court du château et donnait sur les jardins, dans lesquels un petit espace avait été aménagé. D'après les divers objets qui y trainaient, ça devait être le lieu de l'entrainement des chevaliers. En effet ceux-ci y étaient justement et se livraient à quelques exercices.
Parmi eux, Avalone reconnu immédiatement Arthur, même si celui-ci avait revêtu un heaume, qui lui cachait le visage. Il se dégageait de sa personne une aura particulière que les autres n'avaient pas.
En face de lui se tenait un autre chevalier, et les deux se livraient à un combat acharné. Tous maniaient très bien l'épée, mais rapidement Arthur prit l'avantage, et d'une habile manœuvre, réussit à désarmer son adversaire. Des applaudissements accueillir cette victoire. Il enleva son heaume et aida son opposant à se relever. Ils se firent des commentaires, qu'Avalone n'entendit pas.
Il devait y avoir une raison à sa présence ici, elle en était convaincue. Et tant qu'elle ne l'aurait pas découverte, elle ne devait même pas songer à rentrer chez elle. Que se passait-il là-bas dans son monde, se demanda-t-elle. Le temps continuait il à passer où s'était-il figé ? De tout son cœur elle espéra que la deuxième solution fut la bonne.
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Lost in a fairy tale
FanfictionAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...