Chapitre 60

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La bataille se poursuivait, et malgré leur férocité, les camelotois étaient débordés par le nombre d'envahisseurs. Bedivère était grièvement blessé, et Keu avait succombé sous les coups des soldats. Le Roi était toujours aux prises avec Mordred, leur combat s'éternisant. Seul Yvain continuait de tenir leurs ennemis en respect. Tous espéraient voir les renforts bientôt arriver.

De leur côté Mordred et Arthur continuaient de se battre sans prêter attention à ce qui se passait autour d'eux. Arthur avait compris qu'il y avait une force maléfique qui avait pris contrôle du corps de son adversaire, ce qui augmentait sa réticence à l'abattre.  Il n'avait jamais éprouvé d'aversion à son égard, malgré la menace que ce dernier représentait pour son royaume, bien au contraire. Mordred était son frère de sang, et cela comptait beaucoup.

Il savait cependant que leur destin était déjà scellé, malgré cela il se refusait à commettre un fratricide.

Le démon, sourit intérieurement, sa manœuvre avait réussi et l'ardeur d'Arthur faiblissait. Quand ils avaient croisé l'épée au début du combat, il avait senti la puissance d'Arthur, et avait aussi compris que jamais il ne pourrait le battre loyalement.

Ce n'était pas la première fois qu'il tentait de répandre les ténèbres sur terre. A une époque déjà, il avait essayé et avait été très près de réussir : il y'a des siècles de cela, il était parvenu à séduire ce stupide roi Ea; ce qui avait été facile car ce dernier, avait le cœur pourri par l'avidité et le vice. Puis il avait orchestré le massacre des dragons qui étaient les seules créatures sur terre pouvant lui opposer une résistance.

Son plan avait été parfait ! jusqu'à ce que vienne ce maudit Pendragon, armé de son encore plus maudite épée. Certes Excalibur avait été pour beaucoup dans sa chute, à cause du pouvoir que ces déchets de lézards géants lui avaient insufflé, mais ce Pendragon était un épéiste hors pair et le combat qui les avait opposés avait été épique.

Il percevait toutefois, qu'Arthur surpassait son ancêtre dans la maîtrise et la puissance, exactement comme ce vieux rat l'avait prédit lors de leur affrontement : la lignée des Pendragon allait continuer de prospérer et se renforcer jusqu'à ce qu'arrive l'ultime guerrier, qui le scellera pour l'éternité. Il avait ajouté que tant qu'un Pendragon arpentera la terre, jamais lui, ne la dominerait.

Après sa chute, il avait manigancé des siècles durant pour détruire la lignée, dans ce but il avait même pu s'emparer de cet hôte unique qu'était le demi-frère d'Arthur. Ce n'était certes pas un Pendragon, et il n'avait pas la puissance cet avorton, mais il y avait d'autres moyens de parvenir à ses fins avec lui. Il avait même forgé cette épée maléfique en usant des sorts les plus noirs, mais elle n'était pas à la hauteur d'Excalibur, il s'en rendait compte maintenant.

En face de lui se dressait Arthur, le dernier de sa lignée. Il était aussi l'ultime obstacle qui s'opposait à ses desseins, il n'avait pas le droit de faillir.

Mordred redoubla d'ardeur, tandis qu'Arthur, reculait, réticent à blesser son frère. Le démon ne contenait plus sa joie, et son sourire s'étira encore plus : le bien était tellement facile à gruger ! cet imbécile éprouvait des réticences à attaquer un frère qu'il n'avait jamais côtoyer.

A ce moment alors qu'il avait aculé Arthur, un autre chevalier surgit et se joint au combat en parant l'épée de Mordred. Il portait un heaume et il n'y avait aucune trace d'armoirie sur son armure, permettant de l'identifier, pourtant Arthur le reconnut immédiatement, à sa force et à son style de combat :

-          Lancelot ! murmura-t-il.

-          Sire, cria Lancelot, aux prises avec Mordred, Sire au nom du Tout-puissant reprenez-vous !

Lost in a fairy taleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant