Arthur proposa de lui montrer les aménagements faits pour le tournoi. Comme la plupart des installations étaient situées à l'extérieur de la cité, ils durent prendre des chevaux pour y aller, et Avalone se retrouva comme la première fois, en selle avec Perceval.
Ils chevauchèrent pendant environ une trentaine de minute avant d'arrivèrent sur le lieu de la cérémonie. Avalone n'en croyait pas ses yeux. Sur une vaste prairie, avaient été érigés des gradins, dont des charpentiers achevaient la construction. Leur troupe fit d'abord le tour de l'endroit, avant de mettre pied à terre.
Il y avait 3 blocs de gradins qui se faisaient face, et entre les deux il y avait une sorte d'arène. Derrière la tribune d'honneur, des tentes avaient été érigées et au sommet de chacune d'elle, flottait un étendard aux armoiries et couleurs de l'occupant de la tente.
Derrière les 2 autres blocs de gradins, des artisans avaient aussi érigés leurs tentes. Un tournoi même s'il était d'apparat comme celui qui se préparait, était un grand événement au cours duquel tous les participants, aussi bien les chevaliers que les artisans, pouvaient s'enrichir. Les premiers en revendant les armes et montures de ceux qu'ils avaient battus, et les seconds en faisant du troc ou même grâce aux emplettes de la foule qui y assistait.
Arthur lui expliqua qu'un vrai tournoi durait des jours et de nombreux nobles y assistaient. Mais celui-ci durerait juste deux jours et se terminerait par un grand banquet durant lequel les champions seraient récompensés. Il lui expliqua également que plusieurs autres apprentis seraient ordonnés en même temps que Perceval, mais seul le plus méritant, qui avait fait ses preuves durant la période d'apprentissage aura droit à un siège à la table ronde. Avalone elle, savait déjà de qui il s'agissait.
Chacun des chevaliers qui les accompagnaient, avait une tente qui lui était réservée. Ils décidèrent tous de s'y rendre pour vérifier si tout était en place.
Ils déjeunèrent sur place, sauf Perceval et 2 autres jeunes hommes qui jeûnaient en vue de leur adoubement. Ces derniers les abandonnèrent quelques instants après pour se rendre plus tôt à Camelot afin de se préparer à la cérémonie.
Au retour Arthur proposa à Avalone de monter en selle avec lui. Celle-ci était rouge de ravissement quand elle s'exécuta. Arthur était plus massif que Perceval, Avalone dû s'installer à l'arrière de la selle, contrairement à Perceval qui tenait toujours à avoir un œil sur elle. Avalone en profita pour l'enserrer à la taille.
Arthur sentait bon le cuir et une légère odeur d'oranger. Elle rit en pensant qu'elle s'attendait qu'il porte du Creed. Elle sentait ses muscles se contracter à chaque fois que le cheval bougeait, et cela la fit fantasmer :
- Seigneur, tu peux prendre ma vie maintenant, pensait-elle, je n'aurai aucun regret.
Arthur restait silencieux, et Avalone se creusait la tête pour savoir quel sujet abordé. Mais ce fut lui qui brisa finalement le silence :
- Dame Iris, je souhaiterais m'excuser auprès de vous. Hier nuit, j'étais comment dire, présent dans le jardin, au même moment que vous. Ce n'était évidemment pas mon intention de vous espionner mais après je ne pouvais pas non plus vous interrompre.
Intérieurement Avalone se mit à exécuter une danse du ventre endiablée :
- Je crois, que je pourrais vous écouter des heures durant, sans m'en lasser, avoua Arthur, pensez-vous...pensez-vous qu'après avoir retrouvé la mémoire, il vous serait possible de pendre une résidence, plus ou moins permanente à Camelot ?
Avalone ne pouvait pas voir son visage, mais elle aurait tout donné pour voir son expression. Arthur lui demandait de s'installer à Camelot. Avalone se rendit compte de l'énormité de la situation. Que se passera-t-il une fois que le temps qui lui avait été accordé serait écoulé ? Serait-elle prête à vivre au moyen-âge ? De plus, il la croyait nymphe, un jour ou l'autre il faudra bien lui dire la vérité.
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Lost in a fairy tale
FanfictionAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...