L'aube se leva sur les deux armées qui étaient déjà positionnées de part et d'autre de la plaine. De là où il se trouvait, Arthur ne voyait que l'étincellement de centaines d'armures, et ce qui ressemblait à des étendards qui flottaient dans les airs.
Accompagnés d'un bataillon de quelques centaines d'hommes, ils avaient galopé sans relâche pendant une journée entière pour rattraper Mordred, tuant presque les chevaux. Au prix de cet effort surhumain, ils étaient enfin parvenus à les rejoindre à Camlann.
Ces derniers ne se doutant pas que leur stratégie avait été percée à jour, évoluaient à un rythme régulier. De plus leur détachement comptait un plus grand nombre d'hommes, ce qui ralentissait leur progression.
Arthur avait opté pour cette stratégie, afin de pouvoir avancer plus rapidement. Ses hommes étaient certes moins nombreux que le bataillon que Mordred commandait, mais des soldats d'armes entrainés et particulièrement redoutables. De plus les renforts allaient les rejoindre assez vite, tout ce qu'ils avaient à faire c'était de retenir Mordred le plus longtemps possible.
Ce jour-là, Arthur portait une armure dorée sur le buste de laquelle était représenté un dragon de la même couleur et un heaume surmonté d'une couronne. Il était monté sur un cheval blanc et puissant qui piaffait nerveusement, dont il tenait fermement les rennes de sa main gauche. Sa main droite refermait sa poigne de fer sur Excalibur dont la lame scintillait sous l'éclat du jour levant. Un écu accroché à sa scelle, complétait son équipement.
A gauche du Roi, se tenait Bedivère, dont l'imposante et puissante musculature était tendue sous son armure. Comme à son habitude, il observait les rangs adverses avec une arrogance à peine voilée, sachant que peut-être Mordred mis à part, il n'y avait aucun guerrier parmi leurs adversaires, assez puissant pour se mesurer à lui. Arthur ne doutait pas de son impatience à débuter les hostilités.
Enfin à droite d'Arthur, se tenait le porte étendard. C'était le sénéchal Keu, le frère de lait du Roi. En effet après avoir pris le Prince quand il était encore un nourrisson, Merlin avait confié Arthur à la famille d'un chevalier, sans révéler l'identité du nouveau-né. La mère de Keu qui venait d'avoir un enfant, avait alors allaité Arthur, comme son propre fils, faisant de Keu et lui, des frères. Arthur devina sa nervosité au tremblement de sa main qui tenait l'étendard de la famille royale.
En temps normal, cette place était celle qu'occupait Lancelot. Au cours des batailles précédentes, Arthur, Gauvain et lui constituaient le fer de lance de leur armée. Dotés chacun d'une force extraordinaire, ils opéraient une percée dans les lignes adversaires, se protégeant mutuellement, tout en causant de lourds dégâts à leurs ennemis. A eux seuls, ils étaient capables de faire basculer le cours d'une bataille.
Keu n'était pas un homme de guerre, mais en l'absence de Lancelot et de Perceval, il lui fallait quelqu'un de suffisamment noble pour porter l'étendard, et le choix s'était porté sur son frère.
A ce moment, un rugissement se fit entendre, et bientôt les rangs des soldats se fendirent pour laisser apparaitre un autre chevalier, aux côtés duquel marchait majestueusement un lion. Il s'agissait d'Yvain, un autre des chevaliers de la table ronde. Il n'aimait pas la cour, et ses quêtes l'entrainaient ainsi très souvent, loin de Camelot et de ses fastes. A cause de cela, il avait fallu des jours aux envoyés pour le retrouver. Il était arrivé peu après qu'Arthur eut quitter le camp, et il l'avait suivi pour joindre ses forces aux siennes
Peu habitués à l'odeur du félin, de nombreux chevaux cabrèrent, à proximité du lion, qui ne leur prêta cependant aucune attention, attendant sagement son maître lorsque celui-ci mis pied à terre, pour saluer Arthur.
Yvain remonta ensuite à cheval et rejoignit Agravain et Bedivère dans le rang des soldats.
- Pour Camelot ! hurla-t-il.
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Lost in a fairy tale
FanfictionAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...