Avalone était un peu déçue, mais elle accepta. Elle prit le bras de Perceval et ensemble ils sortirent du château. La promenade dans la cité fut agréable, et Perceval, un excellent instructeur. La cité était plus organisée qu'elle ne le pensait, il y avait des tavernes, des commerces qui étaient aussi des ateliers : il lui montra le cordonnier, le tailleur. Il s'amusa même à lui faire essayer certaines étoffes. Il était courtois, et se montrait empressé à lui faire découvrir les merveilles de la ville.
Quand ils arrivèrent à la limite de la cité avec la ville basse, un incident se produisit. Ce qui semblait être une grosse caisse roulante tirée par deux chevaux (en réalité c'était une cariole), et qui remontait vers la cité, vit sa route barrée. La raison, une brouette remplie de navets s'était embourbée sur la voie, et son propriétaire, un jeune homme d'à peine 14 ans avait tout le mal du monde pour la retirer de la route.
Le noble exaspéré par l'attente, sorti sa tête par une fenêtre et hurla un ordre au cochet. Celui-ci, un solide gaillard, descendit alors de l'attelage. Il bouscula le jeune homme qui se confondait en excuses, et d'un grand mouvement, il envoya la charrette valdinguer hors de son passage, répandant par terre tout son contenu.
Avalone scandalisée, couru aider le jeune paysan. Une fois sa basse besogne accomplie, le cochet s'était retourné vers le jeune homme qui protestait, lui avait pris le col et lui avait donné une belle gifle. Il s'apprêtait à recommencer quand Avalone arriva : Grace à une prise de Jujitsu parfaitement exécutée, elle réussit à mettre l'agresseur K.O.
Un jour elle avait échappé à un homme qui tentait de l'agresser. Un heureux hasard l'avait aidé à s'en sortir, mais depuis elle avait décidé d'apprendre à se défendre. Depuis, cela faisait 2 ans maintenant, elle pratiquait cet art au rythme régulier de 3H par semaine. Elle n'était pas experte, mais savait très bien se défendre.
Avant que l'homme ne se relève, Perceval arriva et s'interposa entre lui et la jeune femme. Au même moment alerté par le raffut, le noble avait encore sorti sa tête de son carrosse. Quand il reconnut Perceval, il sortit précipitamment et alla vers lui. C'était un homme d'âge moyen, dont les cheveux chatains étaient clairsemés de gris. Il était assez mince mais avait quand même une bedaine qui poussait sous ses riches vêtements :
- Messire Perceval, c'est une agréable surprise de vous rencontrer en ces lieux, pourriez-vous je vous prie m'instruire de l'origine d'un tel raffut. Mon domestique vous a-t-il causé du tort ? si c'est le cas je vais le faire fouetter sur le champ, s'empressa-t-il.
Les chevaliers d'Arthur, était des sommités dans le royaume et leur rang s'apparentait à celui de généraux. Du fait qu'ils pouvaient siéger à la table d'Arthur, d'égal à égal avec le Roi, leur conférait un statut au-dessus de celui de simples nobles. Mais ce fut Avalone qui répondit :
- Ce qui vient de se passer ici est tout simplement scandaleux. Un tel comportement est inadmissible. Hurla –elle rouge de colère. Vos privilèges ne vous donnent pas tous les droits.
- Quelle est donc cette vilaine bougresse ? siffla le noble avec une moue dégoutée, savez-vous à qui vous vous adressez ? il vous en cuira de vous adresser en ces termes à une personne de ma qualité.
Avalone était prête à lui sauter dessus, quand Perceval encore une fois s'interposa :
- Cette dame, a été personnellement mandée par le Roi, à la cour. Quand à vous, Monseigneur, vous devriez inculquer plus de retenu à vos domestiques.
Avalone ne décolérait pas, mais la tête que fit le noble en entendant sa position, était impayable. Il dansait littéralement, sur un pied puis l'autre, ne sachant pas à quel saint se vouer. Voyant que l'incident commençait à attirer de nombreux badauds, Perceval préféra y mettre un terme le plus rapidement possible.
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Lost in a fairy tale
Fiksi PenggemarAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...