Chapitre 2

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En levant les yeux, Avalone, vit en face d'elle la chose la plus extraordinaire qu'il lui eut été donnée de contempler. La ville entière était entourée par une enceinte de pierre, au dessus de laquelle une patrouille formée de deux gardes, passait régulièrement. Devant eux s'ouvraient deux larges battants en fer, gardés de chaque coté par un homme, une sentinelle, lourdement armé.

Des chariotes tirées les unes par des chevaux, d'autres par des mulets ou des ânes, ressortaient pour la plupart de la ville. Perceval avait mis son cheval au pas. Quand ils pénétrèrent dans la cité, un brouhaha pas possible régnait. Des échoppes de marchands obstruaient les places. Les maisons étaient pour la plus part en terre et se rassemblaient de part et d'autres de rues sinueuses et non pavées.

Des porcs, des poules et autres volatiles et animaux a quatre pattes se mêlaient aux personnes. Hommes et femmes s'interpellant, se criant dessus ou hurlant des ordres aux animaux qui tiraient leurs charrettes.

La majorité des personnes présentes allaient à pieds, certains poussant devant eux ce qui semblait être des brouettes. Les ménagères toutes portant de longues robes, de texture et de couleurs variées, vaquaient à leur occupations, le panier à la main, certaines tenant par la main un enfant.

Les hommes portaient eux au dessus d'un pantalon, des chemises ou des tuniques. On était à la fin du printemps, de ce fait, ils portaient tous ou presque des vêtements en tissu léger : soit du lin, du coton, etc. les ruelles étroites étaient bondées.

- Bienvenue à Camelot, dit-il voyant que Avalone émerveillée regardait partout autour d'elle. Ceci est la ville basse. D'ici peu nous pénétrerons dans la cité proprement dite.

Perceval se fraya difficilement un chemin parmi toute cette foule. Et comme il l'avait annoncé, peu de temps après ils arrivèrent dans la cité. Un château immense et magnifique surplombait un ensemble de constructions basses, faites tout autour.

A la différence de la ville basse, les rues en étaient entièrement pavées. Perceval s'arrêta devant ce qui semblait être le entrée du château et mit pied à terre. Un serviteur se précipita pour se saisir de la bride et tenir la monture, pendant que lui-même aidait Avalone à descendre. Il lui présenta son bras. Avalone avait lu assez de livres sur la chevalerie pour savoir qu'il l'invitait à l'accompagner. Elle accepta l'invitation. Ensemble, ils pénétrèrent dans le château.

Partout autour d'eux des personnes richement vêtues semblaient flâner dans le château. Ils ne manquèrent jamais de s'attirer des regards interrogateurs à leur passage. Avalone ne se demandait même pas pourquoi, vu son étrange accoutrement. Elle était en effet toujours en pyjama : un long pantalon de sport mauve et un débardeur blanc. Elle avait le regard hagard et après son petit somme dans le lit de feuilles mortes, elle ne voulait même pas essayer d'imaginer l'état de ses cheveux.

Ils passèrent par de nombreux couloirs avant d'arriver devant une vaste salle dont la porte, toujours gardée par des sentinelles à l'air austère, était ouverte. Une personne annonça Perceval. A son entrée, toutes les conversations s'arrêtèrent et les regards convergèrent vers eux.

Dans la pièce il y avait des dames mais aussi ce qui devait être des chevaliers. Avalone les reconnus à leur armure étincelante, l'épée accrochée au ceinture, et qui trainait jusqu'à terre, mais aussi les blasons frappés à l'enseigne de leurs familles, sur leur buste. Elle remarqua aussi d'autres hommes, vêtus à peu près comme Perceval. L'un d'entre eux, s'avança vers les nouveaux venus :

- Perceval, je te pensais parti à ta promenade quotidienne. Je t'ai toujours trouvé courageux de te lever aux aurores pour battre la campagne, mais là je comprends cet empressement.

Lost in a fairy taleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant