Lost in a fairy tale

Chapitre 59

- Qu'est-ce qui te tracasse ? devina Perceval, voyant le pli soucieux sur le front d'Avalone.

- Je ne pourrais pas sauver Arthur, lui révéla-t-elle dans un sanglot, avant de lui raconter les derniers événements.

- Ne perds donc pas espoir mon amour, l'encouragea-t-il en faisant mine de lui caresser la joue. Rien n'est encore joué, Arthur est toujours en vie.

- Mais qu'est-ce que je pourrais bien faire, toutes mes tentatives sont demeurées vaines, s'impatienta Avalone, usée par la fatigue et l'angoisse.

- C'est une chose que toi seule peux accomplir, lui dit-il dans un souffle, réfléchis, tu es la seule à posséder cette capacité. Commence par le retrouver, et la solution te paraîtra naturellement.

Avalone réfléchissait à ses paroles aussi vite que son cerveau le permettait, car depuis qu'il avait découvert le Grâal, son petit ami était devenu une sorte de Maître Yoda. Elle devait se montrer plus que sagace afin de  percer le sens de ses paroles.

Une dernière fois, Perceval porta la main sur la joue d'Avalone, et celle-ci plaça sa main sur la sienne :

- Tu me manques ma sorcière aux yeux mauves, murmura Perceval avant de disparaître.

Avalone resta dans la même position pendant plusieurs secondes, refusant de revenir à la réalité. En soupirant elle ferma les yeux, puis les ouvrit et regarda son collier, dont une seule pierre n'avait pas noirci.

Ce fut alors qu'elle comprit que depuis le début, Merlin et elle avaient manqué un détail essentiel : Tout ce temps, ce collier indiquait le délai qui les séparait de la bataille de Camlann. Ce n'était pas une coïncidence si la magie l'avait ramenée à ce moment précis de l'histoire car elle avait bien pour mission de sauver Arthur ! Cela ne faisait plus aucun doute. Si seulement elle l'avait su plus tôt.

Impulsive comme elle était, sa première réaction fut de se précipiter vers les écuries, prendre un cheval et foncer retrouver Arthur. Mais elle se tempéra, et réfléchit aux nombreux obstacles qui pourraient se dresser devant elle. La dernière fois qu'elle avait agi sans réfléchir, elle avait certes réussi à se retrouver en Pays de Galles, mais elle avait eu beaucoup de chances, et le prix qu'elle avait payé en retour avait été trop élevé.

La situation était différente maintenant, Perceval n'était plus là pour l'escorter, de plus, elle ne pensait pas qu'Agravain lui accordera une faveur, en demandant à des gardes de l'accompagner. Ce dernier avait toujours été irrité par ses idées révolutionnaires, et maintenant qu'elle n'avait plus personne pour l'épauler, elle avait peur qu'au contraire de l'aider, il ne lui mette des bâtons dans les roues.

- Que se passe-t-il Avalone, lui demanda alors une voix quelques instants plus tard.

Avalone sursauta avant de pousser un petit cri de joie, puis courir enlacer une Nimué plus que perplexe.

- Nimué que fais-tu ici ?

- Mon maître m'a adjoint de te rejoindre, car il semblerait que tu aies besoin de mon aide.

Intérieurement Avalone béni Perceval qui, avait su anticiper ses besoins, comme à chaque fois. C'était bien un homme extraordinaire :

- Nimué je suis tellement désolée de t'interrompre, je sais que tu as beaucoup à faire et qu'il te reste peu de temps mais je dois retrouver Arthur et tu es mon dernier recours.

Nimué réfléchissait tandis qu'Avalone lui relatait les faits. Elle aurait voulu lui demander des détails sur la stratégie qu'elle comptait réellement adopter, mais s'abstint de faire des commentaires. Elle doutait qu'Avalone parvienne à accomplir cette mission, malgré tout le pouvoir dont elle disposait.