Chapitre 27

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Au geste du cavalier, Merlin fut surpris, tellement l'aura émanant de l'épée était puissante et sombre.

Tous les chevaliers accoururent alors dans l'arène et l'encerclèrent, ce qui ne sembla pas le moins du monde l'inquiéter, car il ne leur jeta aucun regard :

- Majesté, déclama-t-il enfin, avec votre permission, je souhaiterai prendre part à votre tournoi.

- Qui êtes-vous, pour oser vous adressez ainsi à notre Roi, tonna Gauvain qui se trouvait aux côtés d'Arthur ?

- Je me nomme Mordred, répondit-il, je suis l'unique fils de Gorlois et son héritier. Votre père Uther m'a tout pris : il a tué mon propre père, a forcé ma mère à l'épouser et détruit mon héritage. Grâce à lui j'ai grandi sans rien alors qu'à ma naissance j'avais tout. Cependant, je ne me présente point en ces lieux pour réclamer mes droits. Je ici en tant que champion Majesté, et je viens défier le vôtre, à moins qu'ils ne soient plusieurs. Auquel cas je les défie tous.

Ces révélations firent l'effet d'une bombe : non seulement Arthur avait un frère mais en plus celui-ci le défiait, devant sa cité entière. Arthur n'était pas totalement surpris car il avait déjà entendu parler de Mordred, né du premier époux de sa mère. Cependant, comme toutes les personnes au courant de son existence, il le pensait mort.

En attendant ce nom, Avalone se glaça, puis jeta un regard affolé à Merlin, qui partageait également son désarroi. Ils savaient tous les deux ce que la venue de Mordred présageait. Mais ce qu'ils se demandaient, c'est pourquoi cela se produisait aussi tôt ?

Les chevaliers étaient aussi conscients de l'enjeu. En plus de défier le Roi, Mordred les offensait tous car il ne les croyait pas être en mesure de l'affronter.

- Quel aplomb Messire, rétorqua Gauvain, je me ferais un plaisir de vous remettre la langue en place. De qui que vous soyez le rejeton, je serais votre adversaire.

Gauvain était réputé pour sa force extraordinaire qui atteignait son apogée à midi. Il était le deuxième homme le plus fort de Camelot, et avait une confiance absolue en sa puissance. Mais il fit à peine un pas en avant quand quelqu'un le devança devant Mordred.

- Je suis Lancelot du lac, se présenta ce dernier avec son flegme habituel, je suis également le champion attitré du Roi Arthur. Messire Mordred, c'est donc à moi que revient l'honneur de vous affronter.

Lancelot était effectivement le champion d'Arthur, en raison de son lien avec celui-ci, qui avait une confiance inébranlable en lui

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Lancelot était effectivement le champion d'Arthur, en raison de son lien avec celui-ci, qui avait une confiance inébranlable en lui. Il réussit à convaincre les autres chevaliers qui baissèrent leurs armes et sortirent de l'arène. Un seul s'attarda à ses côtés, il s'agissait de Perceval :

- Bottez lui l'arrière train, siffla-t-il à son compagnon d'armes avant de s'éloigner.

Quand le champ fut libre, Mordred dirigea son cheval vers un coin, avant de descendre de selle puis de se mettre au centre de l'arène où l'attendait Lancelot.

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