Avalone dormit d'un sommeil agité cette nuit-là.
A son réveil, l'aube trainait encore, et le soleil semblait il, avait lui aussi du mal à se lever. Elle se mit à sa fenêtre pour écouter les rumeurs du matin. Au loin lui parvenait les bruits de la ville qui se réveillait : le chant des coqs, les cris des mulets se mêlaient au grondement sourd des roues des charrettes sur le pavé.
Tout cela n'avait rien d'habituel aux oreilles d'Avalone, bien au contraire. Une certaine hystérie commença à s'empara d'elle : elle qui aimait avoir un certain contrôle sur sa vie, se retrouvait prise dans un mécanisme sur lequel elle n'avait aucun pouvoir. Elle n'était même pas à mesure de déterminer l'heure qu'il était !
Maintenant qu'elle retrouvait ses sens certaines choses commençaient à l'interpeller : la propreté des draps dans lesquels elle avait couché, par exemple. Il n'y avait pas de télé, pas d'internet, pas de médicaments, ni d'eau courante. La nuit passée elle avait urinée dans un pot de chambre. Elle commença à transpirer et se demanda si l'air conditionné avait été coupé avant de se ressaisir. Si au moins elle avait pu apporter son téléphone portable comme Gwendoline dans la trilogie des gemmes. Au lieu de cela, elle s'était bêtement évanouie et la voilà débarquée dans un monde où elle n'avait plus de repères.
Au fur et à mesure que progressaient ses inquiétudes, sa respiration s'accéléra et son cœur se mit à battre plus vite et plus fort. Il ne manquerait plus qu'elle fasse de l'hyperventilation.
Elle gagna assez péniblement son lit et posa sa tête contre une des colonnes qui, par chance, étaient encore fraiches. Elle s'exhorta au calme. Elle prit de grandes aspirations et décida de prioriser ses inquiétudes. Ses vaccinations étant à jour, le plus urgent à régler était son hygiène. Elle ne rappelait plus s'ils avaient du savon au moyen âge, ni du parfum d'ailleurs.
Chance pour elle, elle se trouvait dans un château, et pas des moindres, puisqu'il s'agissait de Camelot. Et les rois étaient ceux qui étaient le mieux équipés. Chance encore, elle était tombée en plein mois de Juin, et il faisait donc assez chaud. Le réchauffement climatique étant une préoccupation du futur, il y avait des chances pour que l'été dure encore un bout de temps. Et mieux encore, cette situation devait forcément être provisoire.
Elle prit de longues aspirations et commença à se calmer. Elle ne pouvait rien changer à la situation dans laquelle elle se trouvait, alors autant mieux s'y adapter. Malgré tout elle ne pouvait empêcher à son cœur de battre encore un peu plus vite que la normale.
Elle poussa un grand cri et se jeta sur le lit : elle était à Camelot. Elle était dans un fichu conte de fées. Ça lui arrivait à elle Avalone ! elle se demanda si c'était déjà arrivé à quelqu'un d'autre, ça expliquerait plein de choses : Peut-être que c'est ce qui est arrivé à J.K.Rowling, Avalone s'était toujours dit que cette dame n'était pas nette, le monde qu'elle décrit dans Harry potter est si vivant ! Il est impossible qu'elle ait pu imaginer une telle chose, en n'omettant aucun détail.
Avalone se mit à donner des coups de pieds dans le vide en poussant de petits cris de joie, avant de se recroqueviller dans un coin du lit. A ce moment de faibles coups furent frappés à la porte. Avalone se redressa rapidement, au moment où la porte s'ouvrait. Camilla entra en tenant un lourd plateau dans ses mains.
- Bien le bonjour Dame Iris, fit-elle en accompagnant son geste d'une révérence, après avoir déposé le plateau sur la table basse.
- Bonjour Camilla, lui répondit Avalone, comment vas-tu ce matin ?
- Euh, bafouilla Camilla, peu habituée à ce type d'usage, je vais bien Dame Iris, je vous apporte votre petit déjeuner
Ce déjeuner se constituait de soupe de poulet aux champignons, de fromage, de pain et de fruits (raisins et pomme), et un grand pichet de vin à côté duquel se trouvait un bol d'eau claire. Pendant qu'elle mangeait, d'autres domestiques entrèrent dans la pièce et déposèrent à coté de l'armoire un baquet recouvert d'un linge, qu'ils remplir d'eau chaude. Une autre tenait une petite assiette sur laquelle se trouvait des herbes, et ce qui ressemblait à des petits grains marron de la taille d'un pois.
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Lost in a fairy tale
FanfictionAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...