Partie 3 INTIME Ch. 16 "Au-delà des rideaux" (fin)

266 43 25
                                    


Indécentes, mes mains fébriles vont chercher l'élastique de sa jupe et je frôle la peau de son bas-ventre. Je l'entends frémir plus fort quand je mordille son téton et soulève sa culotte du bout de mes ongles. La position perpendiculaire de ma main agresse mon poignet, mais j'ignore ce que les antidouleurs n'ont pas atténué. Tant que je ne serai pas à l'agonie, rien ne m'éloignera de ce corps qui m'a tant... Ah ! Mais voilà ce que je dois répondre à sa superbe déclaration ! Je me redresse d'un bond pour croiser son regard et voir ses paupières s'arquer pendant que je glisse mes doigts vers le fruit défendu. Sa respiration vacille quand j'effleure mon objectif, ses traits se détendent ; elle accueille la fièvre en elle.

—Toi, c'est tout ton corps qui me hante. Je ne me lasse pas de le regarder.

Je me penche jusqu'à me coller à elle, puis j'entre un doigt dans cette humidité éloquente. Mon murmure frôle son oreille, tandis que nos silhouettes s'épousent.

—Je ne veux pas lutter, j'ai envie de te prendre, comme un doux rêve, et je ne repousserai pas ce projet. Tu en vaux trop la peine.

Elle gémit contre moi, ses ongles enfoncés sous ma nuque. Son souffle se raccourcit et je me réjouis d'avoir viré mon jean. Sa voix devient plus aiguë, j'ai l'impression de bander plus fort à chacun de ses appels.

—Oh Mikaël... Encore...

Sous sa supplique, j'introduis un deuxième doigt en elle et taquine du pouce toute sa zone sensible. Elle pousse un petit cri, puis un plus puissant. Elle m'appelle sans pouvoir s'en empêcher et j'adore ça, cette marque de contrôle sur elle.

—Mike !

—Encore...

Cette fois, c'est moi qui le grogne. Je m'abreuve de ses soupirs, ses vocalises me vrillent les tympans, mais me gonflent le cœur. Mes va-et-vient s'accélèrent. Je sens sa main glisser sur mon dos.

—M-Mike...

Les tremblements de sa voix contrastent avec la fermeté de sa prise sur mon sexe. Un râle me traverse encore, je fais exprès d'insister où ça grimpe. Elle se liquéfie sur ma paume.

—MIKE ! MIII- !

Elle coupe son hurlement en me happant la peau du cou, putain que c'est bon ! Je crois que j'ai atteint l'extase avant l'heure. Ses dents gravent son identité près de mon épaule, son corps s'effondre sur mon torse et je me sens plus puissant que je ne l'ai jamais été depuis ma première chute. Après son vibrato contre ma chair, ses halètements envahissent mon oreille. Sans tourner la tête, je l'enserre le temps qu'elle se reprenne, incapable de perdre mon sourire. Je n'aurais jamais cru reséduire une femme un jour.

—Je vais me venger, Renard.

Son marmonnement me fait rire, surtout avec ce surnom.

—On veut sortir les griffes, Miss Caty ? ironisé-je pour la rendre tigresse.

Pour toute réponse, une de ses mains défait les boutons de ma chemise, tandis que l'autre reprend les caresses de mon membre. Un petit râle traverse mes lèvres et je m'allonge, pour à la fois détendre mon corps et profiter du spectacle. Je plonge à nouveau mon regard dans le sien et y découvre une malice nouvelle. Encore un bouton, et je soumettrai mon corps pathétique presque maigre au jugement de cette femme. Mon corps se tend, la nervosité me gagne... Se rend-elle compte de ce que ça représente pour moi ? La dernière personne à m'avoir vu à poil devait être une infirmière venue me laver ! Et je me fichais de la séduire.

De nouveau assise à côté de moi – merci pour mes jambes –, elle ôte le vêtement avec un sourire d'ange. Le reste de ses doigts descendent, ainsi que son attention, vers mon boxer. Je déglutis avec le sentiment de m'enfoncer dans les coussins, je ne saurais dire si c'est de la honte ou de la soumission aux sensations qu'elle me procure et me promet. Sa main glisse sous l'élastique, alors que je suis suspendu à ses lèvres. Elle les entrouvre en touchant mon sexe, je ne vois aucune perplexité dans son attitude, bien au contraire. Je ferme les yeux, gagné par les frissons, mon bassin tressaute et je m'affale, vaincu. C'est pas possible, délivre-moi de cette torture, Corinne ! L'air tiède du salon atteint mon gland. Tout me parait plus intense, du bout de ses ongles à son souffle qui s'approche et... Je sens son corps de déplacer, déformer le canapé... Sa main enserre mon sexe et je tombe en transe, sa délicatesse m'oblige à une extrême retenue. Je grogne timidement de plaisir, avant que sa bouche ne s'empare du haut de mon chibre avec une discrétion exceptionnelle. Cette attaque surprise fait tomber en syncope ma respiration. Je recouvre aussitôt la vue, je veux l'observer ! Sa langue trace le contour de mon gland. Oh vache ! Elle sait où me titiller ! Un aveu de faiblesse perce le silence jusqu'aux oreilles de la maitresse de mes fantasmes. Je n'ai plus l'audace de parler quand elle lape ma hampe en me fixant d'œil embrasé ou qu'elle me montre son talent pour dénicher le frein. Ces points hypersensibles me font un effet dingue ! J'avais presque oublié la saveur d'un tel moment.

Mon regard sur toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant