WOLF ... ( terminé )

Chapitre 42

Ch : j'arrive !

Je soupire en l'entendant crier de l'intérieur de sa maison.
Elle finit par m'ouvrir, après cinq minutes d'attentes.

Ch : ( avec un grand sourire ) : qui est mort ?

A : t'es pire que moi, je t'ai prévenu il y a quinze minutes que j'allais arriver et tu arrives encore à ne pas être prête.

Ch : tu penses que tu tiens ça de qui ?

On se met à rire et elle me laisse rentrer, je pars dans le salon. Elle se pose sur son canapé et reprend son livre, je la regarde alors que nous restons silencieuse. Je divague légèrement dans mes pensées, je repense à ces derniers mois, à notre première rencontre,...

Je me demande comment les choses auraient pu se passer si je n'avais pas découvert qui elle était. Qui j'étais pour elle et tout ce qui fait ma vie aujourd'hui.

Je l'aurai peut être tuée... Ou elle aurait été plus intelligente que moi et elle m'aurait eu avant.

Je sens les larmes me montaient aux yeux dès que je revois certains souvenirs. Pas les pires, ni mes scénarios terrifiants, juste nos moments sublimes.

Et je me dis que certains choses méritent d'être vraiment vécu, certaines personnes méritent réellement une deuxième chance.

Chrystia, la femme devant moi, a retrouvé une certaine sérénité. Elle vit la vie d'une femme heureuse et épanouie, la journée est calme alors que la nuit, elle se transforme en une femme courageuse et puissante.
Mon modèle au quotidien. J'y repense parfois, à la relation que j'avais avec Chrystina, ma mère adoptive. Je n'avais pas une relation fusionnel avec elle et avec mon père, c'était différent et c'est sûrement lui qui me fait le plus de peine, parce que je sais que je comptais énormément dans sa vie. Je me sens parfois vraiment odieuse d'avoir fait ça et un jour, quand je me sentirai prête, j'y retournerai. Parce que, que je le veuille ou non, ils ont été des parents extraordinaires. Et j'ai été une vraie garce. 
Maintenant, certaines choses deviennent logiques. J'ai toujours eu une boule au ventre sur le sujet de ma mère, avec qui toutes les filles de mon âge avaient une relation magnifique avec la leur, moi je n'avais pas ça.
Mais aujourd'hui, oui. Et bon sang, ça fait du bien.

Ch : tu comptes me relooker comme ça pendant combien de temps ?

A : ah. Oups.

On se remit à rire et je pars m'assoir dans le fauteuil en face d'elle.

A : il s'est passé quelque chose.

Ch : je me doute bien, tu ne viens pas ici à cette heure-là pour le fun. Il est un peu 22h30.

A : j'ai eu une vision.

Elle se redresse en déposant sa tasse de tisane magique sur la table, puis me regarde d'un air interrogateur.

A : c'était une vision normal, comme d'habitude. Sauf qu'une voix m'a répondu.

Ch : comment ça ?

A : tu sais très bien qui m'a répondu.

Ch : comment elle a réussit ?

A : un lien nous lie apparemment.

Ch : elle t'a dit quoi ?

A : qu'elle était assez étonnée que tu penses ce que tu m'as dit d'elle et qu'on ne devait pas se soucier d'elle pour le moment.

Ch : elle ne t'a pas donné la confirmation précise de sa présence à nos côtés ?

A : non.

Ch : alors, on se soucie d'elle quand même un minimum.

A : pourquoi t'es autant sur la défensive quand c'est par rapport à elle ?

Elle évite mon regard et se racle la gorge.

Ch : quand j'ai accouché, ton père et elle étaient fous de toi. Ils t'aimaient tellement... Et puis, ton père est mort et ensuite, elle s'est enfuie. Alors que j'allais te donner à Abigaelle, elle m'a envoyé un message par sa télépathie. Comme quoi, je faisais la pire erreur de ma vie. Et elle avait raison.

A : Abigaelle... Tu ne l'as jamais tuer, pas vrai ?

Ch : elle t'a sauvé de moi et mon passé, je ne pouvais pas... Je l'ai juste assez bien menacer pour qu'elle disparaisse de la ville.

A : j'y ai cru dur comme fer.

Ch : ( en souriant ) : je suis assez persuasive, tu l'auras remarqué.

A : et assez perspicace, oui.

Un petit rire sortir de ma bouche alors qu'elle ne lâche pas son sourire.

Ch : Fais attention à toi Alexia, ma mère a été pendant longtemps l'une des plus puissantes d'entres nous.

A : elle l'est toujours ?

Elle sourie sans rien dire puis me dit d'une voix fière : non. Aujourd'hui, c'est toi la plus puissante.

A : ( gênée ) : elle est super impressionnante quand même.

Ch : c'est une histoire de famille, ça.

A : j'ai fais des recherches sur notre famille...

Ch : et ?...

A : ( en souriant ) : c'est une fierté d'être une Rebecca.

Ch : il fut un temps où je prenais ce nom comme une malédiction.

A : pourquoi ?

Ch : parce que notre famille partait en éclat. Ma mère était " morte", mon père de même, ma sœur disparu, mon mari mort, ma fille ne l'était plus. Littéralement, j'ai tout perdu a cause de ce nom.

A : comment tu as fait pour passer au dessus de ça ?

Ch : je me suis trouvé un but et j'ai continué à avancer. J'ai accepté. C'est le seul moyen pour passer au dessus. Mais finalement, les Rebecca sont plus déterminées que je ne le pensais.

A : les gens ne meurent jamais vraiment ici...

Ch : ( tristement ) : pourtant, je te jure que si.

A : ils restent dans nos esprits, Chrystia.

Ch : ( les larmes aux yeux ) :  j'aurai aimé que tu le rencontres... Il était tellement fier d'être ton père...

A : eh ! Pleure pas, je vais pleurer aussi ! 

Elle rigole avec quelques sanglots, je pars m'assoir près d'elle et la prend dans mes bras.

Ch : merci de m'avoir laissé la deuxième chance de ma vie.

A : tu es ma mère. Et je t'aime. Parfois, le passé mérite d'être oublié.

Je sors de sa maison, prête à retourner chez mon copain. Alors que je me dirige vers la forêt, mon cœur se serre. Je sens un mauvais pressentiment. Ce qui me paraît bizarre, c'est qu'il n'y a rien de concret. Pas de visions, ni d'images.

Le passé mérite d'être oublié...
mais jusqu'à quel prix ?

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Holà !! Petit chapitre, je l'avoue mais il y a du lourd qui arrive !

( Il y aura même peut être un petit bonus spécial Halloween, voici un léger petit teaser 🎃 )

Moment Chrystia/Alexia ❤️

Vous pensez à quoi comme mauvais pressentiment ?

Bisous Xxx