18. Souvenir d'une âme égarée

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Précédemment :

Je l'égorge. Le corps de Camille s'effondre. L'emprise se défait, un liquide noir coule de la blessure. Ce que je vois dans le reflet, ce sont les reflets de sa vie. Pour moi, le temps se fige. Son histoire se révèle devant moi.
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Je le sens, les images m'aspirent. Quand je regarde. Je suis dans une vieille rue Londonienne. L'époque Victorienne. Je vois des visages flous où cacher par leurs grands chapeaux à la mode. Seuls une femme et un petit garçon m'apparaît net. Ce petit garçon c'est le même que celui de l'âme.

- Maman! Tu sais, plus tard je serais aussi fort que papa alors ne t'inquiète pas d'accord? Ma sœur ne sera plus en danger.

- Merci mon petit Nico. répondit la mère en caressant la tête du garçon avec douceur. Tu sais quoi? Tu m'as aidé à aller mieux mais comme je sais que je ne pourrais pas tout le temps être à tes côtés, je vais t'acheter quelque chose.

La belle jeune noble serre la main de son fils et pénètre dans un magasin de jouet où je les suis. Des centaines de jouets en bois sont exposés. Parmis les peluches, seule une m'était familière. Celle que j'ai égorgée.

- Maman il ne faut pas voyons! Je suis un grand garçon!

- Mais voyons Nicolas, ça va bientôt être ton anniversaire. Comme tu m'as donné des idées je me suis dis que ce serait pratique de donner des idées à quelqu'un d'autre qui te donnerai aussi des idées. Pourquoi pas... voyons voir... Cette peluche?

Elle pointe Rabinou.

- C'est vrai que dit comme ça... bon d'accord, comme maman a de bons goûts j'imagine que je vais la prendre.

La femme s'empare du doudou et l'achète puis elle l'a remet à Nicolas.

- Tu es content mon chéri?

- Oui! Maman s'il te plaît, penche toi.

La femme se baisse et le petit lui donne un baiser sur la joue.

- C'est pour te remercier... merci maman.

La femme est touchée, elle enlace son fils et main dans la main, peluche, fils et mère sortent du magasin. Et recommencent à longer la rue interminable. Je les suit. Je sais qu'ils ne peuvent pas me voir. Je ne suis pas du même monde qu'eux.
Un peu plus loin, les deux jeunes gens tournent et arrivent dans une ruelle sombre et peu sécurisée. La mère chuchote.

- Dépêche toi chérie, c'est dangereux de rester ici. Il faut vite arriver de l'autre côté.

Le garçon acquise. Ensemble, ils longèrent la rue mais alors qu'ils arrivaient vers la seconde rue principale bondée de monde, je vois un pan de la robe de Madame se faire attrapée. Ils sont condamnés. La femme se retourne et hurle de surprise. Mais même si des passants l'entendaient, ces derniers faisaient les sourdes oreilles. L'enfant hurlait aussi, comprenant le danger.

Le type qui l'avait attrapé était un ivrogne. Pour faire taire les deux bruyantes et innocentes créatures qui tremblaient comme une feuille, il cassa la bouteille d'alcool dans sa main et s'apprêta à frapper la femme avec pour la tuer. Mais un coup de feu partit de la pénombre qu'il venait de traverser.
L'homme lâche la robe et s'écroule.

La personne qui avait tiré était un beau jeune homme d'une vingtaine d'année. Quelle indélicatesse de tirer en me traversant.

Cette personne.... mais.... je la connais.... du moins elle me dit quelque chose et elle ressemble à quelqu'un que je connais très bien. On aurait dit une version adulte de Natsuki.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant