98. J'avais faim.

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Précédemment:

Je prends la carte qu'il me tend. Il part et me laisse seule. Mais qu'est-ce que je suis en train de faire? Pourquoi je n'ai pas pu me contrôler? Il faut que j'accouche et que j'aille me défouler sur des âmes.
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Je ne veux plus rester dans mon lit. Je me lève, ouvre la porte et marche à travers le couloir vide. J'erre comme un fantôme. Je finis par en croiser un.

- Bien le bonsoir mademoiselle. Que faites vous en ces lieux à une telle heure?

L'âme doit appartenir à un combattant de la guerre 14-18 à en juger ses vêtements. Sa manière de parler laissait deviner qu'il ne venait pas d'une famille de paysan.

- Je prends un peu d'air et vous?

- Souhaitez vous un petit cigare?

- Merci mais je vais refuser.

On ne dit rien pendant un petit moment. Je me remets à marcher. Il me suit.

- Vous ne m'exorcisez pas?

- Pas aujourd'hui.

- Que c'est étrange. Avez vous besoin de quelque chose en particulier?

- ... rien merci. Prenez soin de vous cher fantôme.

- Merci bien maître de la Mort. Vous aussi prenez soin de vous.

Il disparaît à travers un mur. J'ai envie de fraise... je veux manger à m'en exploser le ventre mais je sais que je vais encore tout vomir. Je continue d'errer jusqu'à ce que j'arrive dans la cantine vide.

- Oh... quelle chance... des fraises...

Le plat brillait. Il y avait des fraises et des tagadas à disposition. Je prends une assiette et me sert. Oh du gâteau chocolat... je devrai arrêter de manger autant de sucrerie non? Non. Prenons du salé pour ne pas se faire taper sur les doigts.
Je remplis trois assiettes, m'installe et me mets à manger. J'ai même pris des légumes pour apaiser mon esprit.

- Hahahaha! Il n'y a personne! À moi les tagadas ! dit une voix à l'extérieur du self.

Un élève allume la lumière et entre doucement. J'aurai dû allumer la lumière principale... l'élève entend mes couverts se posés. Il tourne la tête et me voit. Il part en hurlant. Un groupe finit par arrivé et me voit surpris.
L'élève en question leur avait raconté qu'il y avait un esprit dans le self.

- Oh... bonsoir...? dis je en continuant de manger.

- C'est ça ton fantôme? Mme Kang, que faites vous là à 3h du matin?

- Je n'ai pas mangé. J'avais faim. Oh Akari tu es là. dis je en l'apercevant en sueur.

- Alors toi... je peux savoir ce que tu fais?! Tu as soudainement disparu! Tout le monde te cherche!

- Crie pas à 3h du mat. On va s'inquiéter pour rien. Et puis... je ne suis pas confiné ou retenu prisonniere ?

- Hah... préviens au lieu qu'on croit que tu t'es faite kidnappée.

- Si c'était le cas, il y aurait des cadavres en plus... marmonnais je pour qu'elle ne m'entende pas.

- Qu'est ce que tu dis?

- Rien d'intéressant. Attends j'arrive.

Je débarrasse et prends les deux assiettes que je n'avais pas encore fini puis suit Akari qui me raccompagne jusqu'à mon lit d'hôpital.

- Je peux savoir pourquoi tu as pris autant de nourriture?

- Parce que je vais en vomir la moitié tout à l'heure.

Elle me laisse. Je mange, vomis et m'endort. Ce n'est que le lendemain et tard que je me réveille. Liang s'était glissé dans mes bras. Il s'était endormi. Je me lève et le réveille doucement.

- Mmmh... ma...man... tu es réveillé?

- Debout petite crevette. Je suis sûr que papa ne t'a pas fait prendre ton bain.

- Hihi! Maman tu es trop forte!

- Zou petit cochon, on va prendre un bon bain.

Je passe par notre chambre pour que l'on prenne des vêtements. Par chance, il n'y avait personne aux bains. On prend une douche et plongeons dans la grande, je rectifie, énorme baignoire qui faisait la taille de trois piscines.
Chaud et bon. Ça faisait vraiment du bien. Je suis en train de me dire que plus je parle, plus je révèle des choses. Des choses que j'avais oublié mais quand je les dis, ça me paraît si évident. Je sais que l'Objet le plus important et qui n'a pas encore été trouvé est le Grimoire du Jamais.
Je sais qu'il contient des secrets sur le Monde. Je sais qu'il faut que je cache ces Objets, que je batte l'arbitre Mécanique. Mais pourquoi est-ce que je fais tout ça?

Je l'ignore mais il le faut. Pourquoi? Je ne sais pas non plus. C'est comme ça et pas autrement.

Après deux jours, nous repartons en Chine. Mon travail reprit. Je n'avais pas le loisir de penser au pourquoi du comment. Jusqu'à ce que quelques mois plus tard après l'accouchement...

"Cours... danse... dans le gré du vent... en... jam... Je suis là." dit la voix qui se coupait dans ma tête.

"Qui êtes vous?"

"Viens... nous... confr... Japon...arbre..." continue la douce voix dans ma tête.

"Je ne vous entends pas. Qui êtes-vous ? "

"... destin... arbre... Japon... Arbitre..."

Je n'entends plus rien. On aurait dit un talkie walkie. Comme si je parlai avec une personne alors que le signal était brouillé.

- Sorania, que se passe-t-il?

"Nous venons d'être en contact avec une force de magie externe. L'intensité était faible mais l'aura est du même type que vous."

- Quel type d'aura?

" Arbitre, Maitresse. Impossible de rétablir une connexion avec le corps étranger."

- Piste tous les arbres centenaires et millénaires du Japon. Je crois qu'on le tient. Nous avons notre Arbitre Spirituel.

"

Bien."

Que c'est ironique. Les ennemis sont bien polis de nos jours.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant