64. Attente

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Précédemment:

J'avais crié. C'était rare. Je me couvre la bouche de ma main.

- Je t'en supplie... ne le dis pas... je ne veux pas que tu meurs. Je ne veux pas faillir à ce que j'ai promis... demain, je rendrais les souvenirs d'Arthur... n'interviens pas. Ne me regarde plus. Juste... haïs moi pendant le temps où je serais là... je te laisse. On se revoit demain.
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J'étais choqué par ce qu'Ami venait de me montrer et me révéler.
Mais ce qui m'a le plus assommé c'est son rejet et ce que j'ai vu... elle... pleurait. Des fines gouttes perlaient de ses yeux comme de fins diamants. Elle me tourne le dos et s'en va en serrant les poings.
Je... n'ai pas le droit de la retenir. Elle est juste malheureuse en ma compagnie et rien que savoir qu'elle ne vivrait sûrement pas longtemps par ma faute me faisait si mal.
Je ne pourrais jamais la tuer comme elle, elle a décimé ma famille pour les protéger. Je suis... si faible.
Je me lève, abattu et me dirige dans les dortoirs. Yann dormait déjà.
Je lui caresse les cheveux, vais me laver puis me couche.

Je ne peux pas dormir. Les images du carnages reviennent en boucle. Mon œil me brûle. Il se rappelle de tout ça.
Je me lève, enfile une veste et des chaussures et sort dehors.
Il faisait froid. Revoir la tête d'Ami qui pleure me fait... si mal.
Je n'arrive pas à la détester. Je... je l'aime.

Pourquoi tout devrait être si compliqué?
Je marche, je cours. Je ne m'arrête pas dans la nuit glaciale qui m'entoure. Je me défoule et me blesse pour arrêter d'avoir si mal moralement.
Je lève la tête. Je cru voir un ange. Un ange avec un masque de corbeau blanc mais des ailes noires. Assis sur sa faux.

L'ange de la mort.

Cette faux... je l'ai déjà vu... plusieurs fois même.
La première fois, Ami s'en servait pour tuer les alcooliques qui nous avaient attaqués.
La seconde fois, lors de cette nuit avec le génocide de ma famille.
La troisième fois, dans le cristal avec Ami.
Et maintenant.

Je me rue sur le toit du dortoir. Il n'y avait personne. J'avais sûrement rêvé.  Toujours elle. Elle me hante dans mes rêves les plus fous et érotiques comme dans mes cauchemars les plus sanglants.

Juste elle.

Je m'assois sur le bord du toit et attend. Je regarde le ciel si dégagé et étoilé. Je guette un signe du Soleil.

J'ouvre les yeux. Je m'étais endormi? Je regarde autour de moi. Je suis dans mon lit. J'avais rêvé? Ma doudoune était rangée... mais pas à la place habituelle. Mon t-shirt porte une douce odeur. Cette douce odeur de miel et fruits rouges que j'aime tant. L'odeur d'Ami.

Je me lève et me déshabille. Dans le miroir, je vois des petites coupures sur mes bras. Celles que je m'étais faite en courant. Je serais rentré sans m'en rendre compte ou y avait il quelqu'un d'autre? Impossible que ce soit Ami. Elle ne sort pas le soir et elle avait l'air abattue... si elle me hait ou qu'elle veut que je la hais... elle ne m'aurait jamais ramené.

Honteux d'avoir pensé à une telle éventualité, je me prépare. Il était 5h30 du matin. J'avais une heure pour me préparer, déjeuner et me rendre au lieu du rendez-vous.

Je déjeune. Les seuls que je retrouve sont les lève-tôts et les deux compères, Sarah et Akari. Elles me voient et m'invitent à les rejoindre.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant