91. Survie

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Précédemment:

Épuisée, je me décale et regarde le colosse se relever.
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- Ça peut paraître triste pour toi mais s'il te plaît, ne te relève pas.

Le gardien retombe et ne bouge plus. Les villageois arrêtent de marcher et s'effondrent sur le sol. Ami, un point, gardien, zéro. Quelle bonne nouvelle. L'Objet divin vient à moi. Il s'agissait de la bague de la destinée. Elle atterrit dans mes mains.

- Je ferai mieux de la planquer.

"Maîtresse félicitation pour votre victoire. Dépêchez vous de la ranger ou vous allez vous évanouir avant d'avoir pu le faire."

Je m'exécute aussitôt. La bague va dans les précipices de l'Enfer.

- Combien de jours sont passés May?

"Une douzaine environ."

- Je vois...

Je me dépêche de prendre le téléphone mais il est cassé à cause du bouclier. Je n'ai aucun moyen de contacter l'extérieur. Je n'ai pas non plus assez de force pour voler. Si je dois me battre encore une fois, j'y passerai très certainement.

Je fouille le village, je mange et bois ce que je trouve. Ah, je suis fatigué. L'aura s'est dispersé. Je me sens plus légère. Je ne peux pas rester dans ce village éternellement sans donner de nouvelles mais je ne sais pas si j'aurai la force de partir et trouver un village de libre sans me faire repérer par des djihadistes. Je n'ai pas assez de magie. Je savais que j'aurai dû y aller doucement mais je me suis un peu emballé. J'ai sommeil. Je dois vite rentrer avant que LiMo ne s'inquiète.

Je fais des provisions et je pars. Je me mets à marcher dans ce désert. J'utilise mes ailes sur les trajets trop à découvert et je marche. À la recherche d'une maison ou d'un village. Mais rien. Je marche encore et encore quand... merde alors. Ça tombe mal. Des âmes maudites volent vers moi, prêtes à en découdre.

Alors que je m'apprête à me battre, les mes âmes brûlent devant moi.

"Maîtresse ne gaspillez pas vos forces. Vous devez encore marcher."

Sorania venait de me sauver. Je reprends ma route. La nuit tombe. Je marche sans m'arrêter. Ça faisait trois jours depuis que j'avais dormi. Je dois... encore marcher... je ne m'arrête pas. Le jour se lève. Je marchais toujours. La nuit revient. Ainsi de suite pendant deux jours. J'ai croisé des villages. Mais tous étaient brûlés et déserts. Il s'agissait de villages que j'avais détruits.

- J'ai tué trop de gens... je suis... un monstre fatigué mais... je ne dois pas m'arrêter. Encore un peu Ami.

Je tombe en trébuchant. Je me rrlrve et m'appuie sur ma Faux.

Si ça fait presque 20 jours que je suis porté disparue... ça fait casiment 4 à 5 mois que je suis coincé. Je dois rentrer au plus vite. Je me remets à courir. Avec le peu de magie qu'il me reste, j'ordonne à ma Faux de me porter au village le plus proche qui a des moyens de communication.

J'arrive finalement dans une petite station-service gardé par un vieil homme. Oh, je le reconnais. Dans les dossiers, il est l'informateur des ennemis. Parfait. Je vais le coincer. Je met un long morceau de tissu sur ma tête pour cacher mes cheveux et m'adresse à lui. Il accepte de me prêter son téléphone. Je passe l'appel et réussis à avoir le qg.

- Ici Amina Shianoi à l'appareil. Je me suis perdu pendant la promenade. Je suis dans une station près de la frontière avec la Turquie.

- Amina tout va bien?

- Tout va bien.

Je n'ai pas dit très bien à cause de l'informateur qui a l'air de guetter ma conversation. Je n'ai pas assez de magie pour lui insuffler une idée.

- On arrive d'ici cinq minutes. Ça va aller?

- Oui. J'attendrai.

Merde, cinq minutes, pourvu que les djihadistes ne viennent que dans les 10 prochaines minutes. Mon corps est ankylosés à force d'avoir marcher en étant blessé et fatigué. Je ne pourrai jamais esquiver toutes les balles. Dieu, si tu les fais venir ici, tu es un véritable enculé.

Je brise discrètement un film du téléphone pour que le vieux ne puisse l'utiliser et prévenir quelqu'un. Je m'assois et attends. Les minutes passent. Trois minutes s'étaient écoulées. Plus que deux. J'entends un bruit de moteur au loin. Ok, je le confirme, Dieu est un sacré enculé.

Des djihadistes arrivent. Comment? C'est vraiment l'heure de se réapprovisionner? Impossible que le vieux les ait prévenu.... quoi que... impossible n'existe pas en guerre. Tant pis, je lui pète la gueule tout à l'heure.
Les hommes descendent de la voiture et entreprennent de me tirer dessus. Je tente d'esquiver quelques-unes et en part d'autres avec le plat de ma Faux. Tant pis, je n'ai plus le choix. Je vais m'abîmer la santé mais si je ne le fais pas, je n'aurai plus de santé.

- Invocation, Sorania je t'ordonne d'abattre ces mécréants. Je fissure la porte de mon âme.

- MAÎTRESSE NON!

- T... trop tard.

Sorania se débarrasse d'eux. J'avais encaissé trois balles et je venais d'utiliser une ressource de magie qui pouvait me faire du mal. En tout cas, ça avait des contre coups. Je m'appuie sur ma Faux et ordonne Sorania de m'attacher l'informateur. Il peut-être utile. Les renforts ne tardent pas à arriver. Les éléments magiques disparaissent et je tombe à terre. Merde, même si j'avais fais exprès d'encaisser les balles dans des endroits non vitaux, ça fait quand même un peu mal. Je tousse et crache mon sang. Si ça continue... je vais m'évanouir... non. Je ne peux pas m'accorder ce luxe tant que je ne suis pas en zone sûre. Je ne peux pas abandonner mon corps.

- Vite! Portez la! Amenez l'oxygène et appuyez sur ses blessures!

Je ne ferme pas les yeux et j'étais à moitié consciente. On tentait de me parler en me racontant les nouvelles du monde extérieur. Je suis finalement emmené dans un avion équipé pour des soins au bout de 3 heures. Une fois dans l'avion, on m'administre une dose d'anesthésiant  très forte pour que je puisse m'endormir et ne rien sentir pendant l'opération qui s'apprête.

Je ne sais pas combien de temps j'ai pû dormir. Je ne sais pas exactement de quoi j'ai rêvé. Au fond, je sais que ce rêve était agité. J'ouvre les yeux. Un plafond blanc. Je sens des choses sur mon corps. La sensation est horrible mais je me retiens de tout arracher.

Je sens quelque chose de chaud et humide au niveau de ma main. Je regarde. LiMo me tenait avec douceur ma main. Il s'était endormi mais des larmes perlaient. Il est vraiment adorable comme ça.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant