89. Guerre (partie 2)

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Précédemment :

- Compris. J'ouvre une voix et vous, mettez vous aux extrémités des fenêtres. On va les canarder.

- Pardon?
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L'assaut se passe bien. Un des trois coéquipiers s'est fait prendre mais sinon tout va bien. C'est dingue. J'étais déjà un monstre avant mais sur le chap de bataille, je perds toute humanité. Plus de pitié, plus de prière, plus de "zut, je l'ai pas fait exprès pardonnez moi", juste tirer tirer et tirer. Tellement que je ne pouvais m'arrêter. Mes chaussures étaient tâchées de sang. À mes pieds, des corps.

Je vois de loin des innocents et me cachent. C'était le moment pour me déguiser en enseignante du village. Je mets ma burqa, une sorte de très longue jupe par dessus mon pantalon et enlève mon uniforme. Je garde une ceinture avec des couteaux et des revolvers ainsi que peu de munitions on ne sait jamais et cache mon portable. Je garde mon fusil à proximité et tue les ennemis sans me faire voir par le peuple. J'en profite alors pour me faire passer pour une de leurs femmes.

Tout s'arrête. Je comprend que les deux autres ont sûrement dû se faire tuer. Pas de chances pour eux. Les ennemis s'approchent et nous disent de tous lever les mains. Je me débarrasse de mon fusil d'assaut et cache mon arme puis lève les mains. Je me demande ce qu'ils vont faire. L'un des ennemis semblent être le chef parle avec un vieux villageois semblant lui aussi être le chef. Ils se serrent la main. Parfait. Ils sont devenus alliés.

- Les femmes qui n'ont pas de mari ou sont veuves et sans enfants, approchez vous.

Mon dieu, je ne peux pas rêver mieux. Je m'approche et suit le groupe de femmes qui se range. Si ça continue, je pourrai m'approcher du repère. Voire même l'intégrer et voler le plus de choses possibles.

- Bien, vous êtes des élues. Des femmes choisies pour aider et enfanter les soldats de Dieu. Que Dieu vous bénisse.

Huh? Enfanter? ... trente secondes, on va être des reines fourmis? Réfléchissons... si je reste un long moment et que je n'ai pas d'enfants, ça peut-être problématique mais avoir un enfant que je devrai tuer ou qui héritera peut-être de mes pouvoirs... ou pire. Je vais me marier avec LiMo. Impossible d'avoir un enfant. Tant pis. Plan B. Je vais dans leur planque, je prends tout et je me casse en les butant tous. Dans un coin reculé où toit le monde meurt, pas besoin de se préoccuper de mes pouvoirs. Je les utiliserai la nuit si ça ne va pas. Bon, ça c'est fait.

On monte dans les voitures. Aucune fouille des corps n'a été faite. Quelle chance que j'ai gardé quelques armes sur moi. Aucun n'a de ceintures explosives. Parfait. Peut-être pourrai-je en trafiquer quelques-unes. Plus on avance, plus l'aura de la mort est... c'est étrange. Elle devient plus faible mais plus concentré. Comme si les corps n'étaient qu'à un seul et même.... endroit. C'est ça. Ils ont créé un cimetière.

J'observe ces femmes. Elles ne disent rien. Réfléchissons... si je les tue, elles sont des victimes mais si je ne le fais pas... elles pourraient soit se retourner contre moi, soit chercher d'autres connards et enfanter. Mais certaines seront libres. Quand je vois en elles. Elles ont peur. Certaines ont peur d'être humiliés, d'autre de mourir dans d'atroces souffrances, d'autres pensent au risque que pourraient courir leur famille. Très peu sont contente d'être dévouée. Elles prient tous Dieu. Ça tombe bien, je suis un Dieu mais... celui de la Mort. Ça leur dirait de rejoindre un monde sans souffrance? Je pense que oui. Connaissant ces connards, les hommes du village restant sont soit abattus comme des moutons, soit deviendront de nouvelles armes. Ah ces bâtards. Finalement, autant que je leur prenne leurs vies à tous et à toutes.

Nous arrivons après de longues heures de trajets. Qui va deviner qu'une souris sera celle qui va imploser le repaire des chats? Pff... ça promet d'être sympa.

Nous descendons de la voiture. Un immense repaire se dresse devant moi. Comme une ancienne préfecture ou mairie désertée et retapée pour ressembler à de la roche ou du sable afin de se camoufler. On entre et nous dirigeons dans un quartier vide. L'odeur de la mort secouait cette endroit. Facile à deviner. Ils tuaient les femmes après leur utilisation... dans leur religion, c'était pas écrit de respecter la femme et la protéger? Les salops. Je promets une magnifique mort pleine de cauchemars.

On nous ordonne de rester là. En attendant le retour des combattants. Les femmes ne disent pas un mot. Aucune n'ose bouger, faire à manger, manger tout court et dire un mot. Un bruit de pas s'approche. Un homme. Il frappe et nous dit de venir une fois prête pour rencontrer leur partenaire.

On se lève et en queue, nous nous plantons devant les guerriers. Ils nous regardent avec attention. Je les observe et reconnais le visage de l'infiltré. Cette mission va durer plus que quelques jours finalement. Quelle chance. L'homme qui nous avait cherché nous dit de choisir un homme qui serait assez à notre goût.
Personne n'ose bouger. Toujours les yeux baissés, je m'approche de l'agent.

Encouragée par mes actes, les femmes se dépêchent de se mettre à côté des autres hommes. Une fois fait, chacune se fait emmener dans un coin. Moi comprise.

La porte se ferme. L'homme se retourne vers moi mais je lève ma main en signe de stop.

- Vous... je sais que vous êtes la taupe.

Il me regarde sans rien dire. Quelque chose ne va pas. Il sait que je suis maintenant un agent comme lui. Mais alors... pourquoi est-il sur ses gardes? Personne ne nous écoute pourtant.

- Écoute. Je vais te donner les plans et tout ce que j'ai pu savoir. Tu dois ensuite vite quitter cet endroit ou tu te feras tuer.

- Très bien. Allez y.

Il se met à me transmettre les infos. Une fois fait, il me fait signe de m'en aller. Ce n'est pas logique, si je pars maintenant, je me ferai repérer. Ne me dites pas que son but est...

- Partez vite.

Je comprends mieux. Il est humain. L'aura des Objets a fait de lui une personne qui veut de battre pour Dieu. Je range tous les documents. Il n'avait pas menti et m'avait bien tout donné. Je dégaine avec rapidité mon silencieux et tire. C'était l'heure du massacre.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant