80. Installation

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Précédemment:

Ami, enfant de 12 dans le corps d'une fille de 17 ans, à l'étranger, vient de découvrir le supplice d'une femme.
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Quelle poisse. Je mets un des patch que m'avait donné Akari sur mon ventre. Tout cesse aussitôt. Quelle chance que je sois allé aux toilettes avant que ce ne soit trop tard. Je finis ce que j'ai à faire et me lave les mains puis reviens au bureau.

- C'est moi, je suis de retour.

- On vous laisse. dit LiMo à la personne avec qui il parlait avant de raccrocher.

- Alors, ils ont dit quoi?

- Ils acceptent à certaines conditions. Si tu es enceinte, tu n'y vas pas et tu ne sors pas la nuit. Même chose si tu es malade ou blessée.

- C'est compréhensible. J'accepte. Je regarde un peu les conditions de travail et si tout me convient, je me décide dans les deux prochains jours. Maintenant que j'y pense, j'ai une autre condition. Je veux avoir un travail et ne pas être femme au foyer et trop compter sur les autres.

- C'est prévu Mlle Shiranori. Si vous vous joignez à nous, vous travaillerez dans l'international. Vous êtes doué en langues. Vous parlez français, chinois et anglais.

- Et espagnol et le japonais. Me famille a une origine japonaise c'est pour ça.

- Et l'espagnol?

- Du programme du collège et lycée.

- Alors tout est conclu. N'hésitez pas à faire appel à moi en-cas d'urgence ou autre.

- Je m'en souviendrai... bonne journée monsieur.

- Bonne journée Miss Shiranori.

Je pars accompagné de LiMo qui se mordait la lèvre supérieure. Il m'emmène dans un immeuble. Son appartement. Il me donne une chambre vide.

- Fais ce que tu as envie de faire. Si tu veux prendre une douche, te changer ou encore ranger. Tu peux aussi te reposer pendant une demi-heure. Comme il n'est que 16h, je pense que je vais te montrer la salle d'entraînement.

- D'accord merci.

Je prends ma douche et me change puis me pose un moment. Je suis légèrement fatigué mais ça va. Je me lève et le voit enfiler un costume. Contrairement à moi qui était en jupe, collant et en pull qui tenait grâce à des bretelles et laissant mes épaules dénudées.

- Je devrais me changer?

- Hum... si tu te sens bien dans cette tenue, ça ne dérange personne. Tu n'es qu'une stagiaire. Tu mets ta veste et tes chaussures puis on y va.

- Ok. dis je en remettant ma veste et mes baskets. C'est bon je suis prête.

On part. Il ne prend pas sa voiture et me mène jusqu'au métro.

- Trop de monde pour prendre la voiture. Les transports en communs sont plus propres et discrets. Je vais t'enseigner un truc. Tu vois tous ces gens avec leur portable?

- Oui je vois...

- Quand on est suivi, la personne après nous regarde son portable et fais genre d'écouter de la musique. Ils ne regardent vers nous que quand on a la tête retournée. Par contre... si je te plaque comme ceci...

Il met une main contre le mur et me plaque contre le mur.

- Maintenant... regarde par-dessus mon épaule et dis moi ce que tu vois.

Il les avaient repérés et moi aussi. Une femme et deux hommes relèvent le nez de leur téléphone et nous fixe sans s'apercevoir que je les regardait.

- 2 hommes... 1 femmes... ils portent des costumes. Leurs sacs sont de marques. Il y en a un qui a une porte clé vert qui dépasse légèrement de sous sa veste. L'autre a une cravate avec des fleurs et la femme a une tresse dans ses cheveux courts. Elle est dans un uniforme scolaire. Sur le blason, c'est écrit Baizang.

- C'est bien tu as compris. Autre chose?

- Un des deux hommes est celui à qui j'ai donné un coup de pied dans le couloir. Il correspond à celui qui a le porte clé qui dépasse. Les deux autres ne sont pas reconnaissables.

- Tu as tout vu?

- Oui. Leurs portables sont tous à clapets. Marque Nokia. C'est tout.

Il se redresse et fais signe aux trois autres de s'approcher. Ils comprennent qu'ils ont été grillés. Je les avais déjà remarqué dans la rue par le rétroviseur d'une voiture garée mais bon.

- Les gars, elle vous a repérée.

- Zut alors, tu lui as pas dit?

- Juste la méthode pour vous trouver.

- En fait... ça fait depuis que l'on est sorti que je vous ai vu nous suivre. Via un rétroviseur.

Ils se regardent en disant "Oh merde!". Je devrai peut-être pas dire que le fait que j'ai trouvé l'homme dans le couloir en train de le faire dans ce couloir justement, je l'ai trouvé suspect.

Le tramway s'arrête. Qu'est-ce qui se passe? Bon sang... je suis bien trop sur mes gardes. Ce n'est pas normal. Mon portable vibre. Je regarde et voit un message de Hailey suivit d'un numéro inconnu.

"J'ai le numéro d'une ex Faucheuse. C'est un homme chinois. Je lui ai parlé de ton cas. Fais gaffe, il peut-être un peu fou au début. Bon courage."

"Que ferais tu si je te disais que je te ferais la peau jeune Faucheuse?"

... ok je suis dans la merde. Je suis sur mes gardes parce que je suis sûr que ce Faucheur est dans le coin. Je dois m'assurer qu'il n'est pas ici... s'il est fou... il serait capable d'exploser un métro bondé juste pour me tester?

"Hailey, que veux tu dire par fou?"

"Il est allé en Syrie pour tester son pouvoir mais l'influence de là bas rends fou. Surtout un Faucheur entouré d'âmes mortes dans la torture."

Merde... faites qu'on arrive. Je suis oppressé ici.

L'annonce s'excuse pour l'arrêt dû à un problème technique et redémarre normalement. Vite... faites qu'il aille plus vite. Au moins, dehors j'aurais de la place.
Le tramway redémarre.

- Ami, tout va bien? Tu as l'air... méfiante.

- Ce n'est rien. Je m'assure qu'il n y ait pas d'autres espions...

"À quoi ressemble cet homme? Tu n'aurais pas une photo? Je ne sens pas d'aura mais je suis persuadé qu'il est là."

"Une photo... ça va être un peu flou et c'est le seul indice que j'ai. Il est capable de dissimuler son aura. Fais attention."

Une photo flou. Un homme au visage caché par un drôle de chapeau triangle et une petite moustache blanche. Pas de barbe. Les lèvres sont fissurées et le bout de la joue a une trace. Une fine cicatrice assez visible.
Je regarde autour de moi. Il n'est pas là?

Je me retourne et arrête d'observer les gens et regarde le paysage mais...
Une tête d'homme renversée me regardait. Mon dieu... je suis dans un film d'horreur. Ses lèvres bougent.

"Je-t'ai-trou-vé!" disaient ses lèvres en mouvement.

Clé désespérée ||CORRECTION||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant