Tueur (sope/yoonseok)

4- Je te cherche

Je me réveille, les rayons du soleil venant réchauffer mon visage. Il me faut quelques minutes pour m'habituer à la clarté et ouvrir enfin les yeux. Malgré tout, je me cache de mon bras. Je ne suis peut-être pas encore habitué en fin de compte. Avec une demande d'énergie surhumaine, j'attrape mon téléphone et regarde l'heure : Dix heures.

Merde, je ne suis pas en avance ! Je bondis du lit et me précipite à la salle de bain me rafraîchir, me laver les dents et m'habiller tout de noir comme souvent. Les trucs du matin quoi. Rien de transcendant, la routine. Une fois à la cuisine, je récupère deux barres de céréales que j'enfourne dans la poche de mon sweat ainsi que mon téléphone. Je cale la casquette sur ma tête et mon masque coincé sous mon menton, c'est quand même plus pratique pour manger. J'enclenche l'alarme puis me met en route après avoir fermé à clés.

En général, je mets la musique pour marcher, ça me détend. Quand je suis Min Yoongi en tout cas. Pour l'instant, je suis encore Suga. On verra tout à l'heure. J'avance jusqu'au métro, les mains dans les poches et la tête légèrement baissée. On pourrait avoir l'impression que je ne fais absolument pas attention à ce qu'il y a autour de moi. Ce qui est complètement faux. 

J'observe tout discrètement en me servant de tout ce qu'il y a autour de moi. Là, par exemple, grâce aux vitrines, je sais qu'il y a un couple qui marche à quelques mètres de moi. Qu'il y a une mère avec son petit garçon et que celui-ci tire sur sa main parce qu'il a vu une peluche dans un magasin juste avant. Dans le rétroviseur d'une voiture, je peux voir un policier mettre des contraventions. Il y a des miroirs partout autour de nous, il suffit de savoir où regarder.

J'arrive devant son immeuble et la police est sur place, quelqu'un a dû trouver le corps. J'en profite donc pour me mélanger aux curieux et commères qui se regroupent devant le cordon de police. Passer pour aller voir son nom sur la boite aux lettres va être un peu plus compliqué que prévu. J'observe la scène comme si de rien n'était, comme tout le monde quoi. Je fais celui qui est intrigué par ce qui se passe tout en cherchant une autre porte qui me permettrait d'accéder au bâtiment. Je scrute les alentours quand je le vois dans le hall, il est encore plus beau vu d'ici ... je n'ose pas imaginer de près. 

Il s'arrête devant les boites aux lettres et ouvre la sienne, que demander de plus. Je n'aurais pas à chercher laquelle était la bonne même si j'en aurais eu très peu à regarder. Je connaissais déjà l'étage et le numéro de l'appartement. Comment je le sais ? C'est simple, il était juste en dessous de ma cible donc quatrième. Pour le numéro de l'appartement, j'ai le plan de l'immeuble avec la disposition de tous les logements. Je connaissais la fenêtre, restait plus qu'à regarder auquel elle correspondait. C'est de cette façon que je savais où vivait l'homme que je devais abattre. Ça aurait été con que je tue la mauvaise personne.

Une fois son courrier récupérer, il sort du bâtiment. Je ne le quitte pas du regard alors qu'il range ses lettres dans son sac puis commence à marcher. Sans raison apparente, il s'arrête et regarde dans ma direction. Aussitôt je me décale derrière la masse grouillante de curieux, il ne me voit pas. Il a sûrement dû sentir mon regard sur lui. En faisant cela, il m'a rendu un grand service, le fait de me déplacer m'a permis de voir le portail menant au garage de l'immeuble, ainsi que la porte juste à côté. Je les aurais vus de toute façon, il ajuste accélérer la chose. 

Une fois qu'il est assez éloigné, je me dirige vers cette dite porte et entre. Elle n'est même pas verrouillée, ni par un code digital, une carte magnétique, rien. Bonjour la sécurité, n'importe qui peut entrer, la preuve. Je monte jusqu'au rez-de-chaussée et me dirige vers la boite en question. Il y a trois noms dessus, super, ils sont coloc. Je soupire et prends rapidement une photo, la flemme de retenir trois noms quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je fais style de chercher mes clés l'air de rien, tandis que, justement, le blond et le brun passent à côté de moi ne me prêtant pas la moindre attention.

JM : Kook ? Tu as parlé à Hobi de la sortie en boite ?

JK : Pas encore Chim. Je ne suis pas sûr qu'il voudra venir, il a pas mal de boulot.

JM : Mais c'est ce soir !

JK : Je sais. On le harcèlera comme d'habitude. Il ne sait pas nous dire non. Et puis quand, il s'agit d'aller danser, il est toujours partant.