20- la fuite.

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Je sors du café avec mes collègues qui prennent le temps de me souhaiter bonne chance pour la suite puis chacun part de son côté. Je regarde rapidement autour de moi sans apercevoir les trois garçons mais quelque chose me dit qu'ils ne sont pas très loin. Je presse le pas et prend le métro, toujours aucune trace d'eux, bizarre. 

Une fois à mon arrêt, je descends et monte les escaliers pour sortir de ce piège à rats, parce qu'il faut le dire, le métro c'est vraiment pas un endroit dans lequel tu sens en sécurité, surtout le soir. Toujours pas de réponse de Yoongi, je me demande ce qu'il peut bien faire à cette heure. Peut-être qu'il est avec Nam et Jin et n'a tout simplement pas entendu son portable. 

J'ai encore de la marche jusque chez moi alors ce n'est pas le moment de traîner. Je commence à prendre la bonne direction quand j'entends des bruits de pas derrière moi. Merde. Cette journée avait pourtant bien commencé. Une main lourde se pose sur mon épaule, me retenant. 

Je tourne la tête pour regarder la personne, même si j'ai une petite idée de qui il s'agit, quand un poing, venu d'un autre côté, me frappe en plein visage. Je trébuche sous la violence du coup, la douleur se propageant dans toute ma mâchoire.

Chang: Qu'est-ce que je disais une vraie tafiole. 

Il m'agrippe par les bras et me remet debout brusquement. Mon regard croise le sien remplit de haine envers moi. Pourquoi ? Je ne crois pas le mériter.

H: La tafiole t'emmerde. Encore une erreur, je sais.

Un autre coup me frappe à nouveau au visage, j'aurai sûrement un beau bleu demain. Cette fois, je ne m'effondre pas, tenu par les deux autres. Chang commence à me faire un  monologue que je n'écoute pas. J'en ai comment dire ... rien à foutre. Pendant qu'il parle pour dire je ne sais quelles conneries sans queue ni tête, ses deux compères relâchent légèrement leur prise sur moi. 

Je profite de ce répit pour décocher à Chang un coup de pied dans ses bijoux de famille, le mettant à terre dans un grognement de douleur. Les deux autres me lâchent pour aller voir leur am. J'en profite pour prendre mes jambes à mon cou aussi vite que je le peux. Merci les heures et les heures de danse qui me permettent d'avoir assez de force dans les jambes pour être rapide, d'endurance et d'agilité. Je trace sans me retourner, poursuivit par mes chers ennemis. 

Une route se profile devant moi ainsi qu'une voiture venant de la gauche. J'accélère le rythme. J'ai mal aux jambes et aux poumons mais je continue quand même, traversant devant la voiture de justesse. Je la sens me frôler le talon, bon sang j'ai eu chaud. Mes poursuivants n'ont pas cette chance et s'arrêtent, me donnant suffisamment d'avance pour les semer. Je continue de courir jusqu'à mon appartement. Mes jambes et mes poumons hurlent de douleur mais l'adrénaline est plus forte. 

Et là, oui parce que ça ne peut pas toujours bien finir sinon ce n'est pas drôle, je mets le pied sur un caillou je suppose, entraînant ma chute en avant. Et pour vous rattraper à cette vitesse vous pouvez vous gratter. Je pars tête la première, évitant à mon visage une rencontre mal venue avec le sol en mettant les mains en avant. Celles-ci n'apprécient pas du tout leur rencontre inopinée avec le goudron, m'écorchant et me brûlant la peau. 

Je fais quelques roulades sur l'asphalte n'épargnant pas mes membres et mon visage avant d'être arrêter par mon ami le trottoir. Plus exactement, c'est ma tête qui lui dit bonjour d'un peu trop près. La douleur qui percute mon crâne est vive et brusque. Je me retourne sur le dos une main venant toucher mon front, du liquide poisseux et chaud coulant de celui-ci. Tout mon corps exprime la souffrance qu'il vient d'endurer, même dans des endroits que je ne soupçonnais même pas. 

Je me mets tant bien que mal à quatre pattes, me traînant jusqu'à l'entrée de mon immeuble. Ma tête tourne et me lance, me donnant la nausée. Je lève le bras pour tenter de rentrer le code de la porte et puis plus rien. Le noir m'enveloppe.

Tueur (sope/yoonseok)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant