𝒇𝒐𝒐𝒍𝒔

15

Avais je bien lu ? J'étais son « quotidien » ? Qu'il ne passait pas une seule journée sans vouloir me parler ?

Étrangement, mes lèvres s'étirèrent d'une traite, appréciant ce message si simple, mais qui valait beaucoup pour moi.

Ce n'était pas tout les jours que je rencontrais quelqu'un d'aussi honnête. Et à vrai dire, il commençait à me plaire, vraiment.

Il arrivait à me faire rire, à me faire sourire, à me conseiller et même à être sérieux. Du moins quelques fois. Mais je commençais réellement à m'attacher à lui.

Cependant, je ne savais toujours pas qui il était.
Et ça, ça me rendait triste. J'aurais voulu connaître cet homme en face à face, et même si celui ci était plus âgé de seulement deux ans.

En tout cas, je me sentais bien. Et j'avais l'impression que de son côté, c'était la même chose.

Malheureusement, une question surgit soudainement, me mettant mal à l'aise.

Cyrano
Juste, tu m'as parlé de problèmes

Cyrano
Sauf que tu m'as presque jamais rien dis à propos de ça, j'me trompe ?

Je me mords instinctivement la lèvre, me rappellent de ce détail. A vrai dire, j'étais tellement prise par les sentiments que je pensais même lui en avoir parler..

Moi
J'pensais t'en avoir parler ?

Cyrano
Att quand tu dis problème, tu parles de truc grave ?

Je ne savais pas si je devais continuer.
Car ce n'était pas le moment.

Je ne voulais pas me mettre à pleurer, juste en écrivant ce fichu message. Décrire mes problèmes et mes nuits blanches me feraient plus de mal qu'autre chose. Alors je ne pouvais pas en parler tout de suite.. du moins devant tous ce monde.

Moi
Hm on peut en parler plus tard ? C pas trop le moment

Cyrano
Wsh tu me fais peur

Cyrano
C'est vrmt si grv que ça ?

Moi
On en reparle ce soir

Je coupe automatiquement la conversation, ne voulant pas que mes émotions ressortent.

C'est d'un geste brusque, que je claque mon écran de téléphone contre ma cuisse. Je ne voulais plus en parler. Ce sujet de conversation me démoraliser.
Et je ne comptais pas m'apitoyer sur mon sort encore une fois.

Surtout devant eux.

Malheureusement, en agissant ainsi, j'ai attiré le regard de Griffin sur moi, et par la même occasion, des deux autres garçons.

Génial, je pouvais pas faire mieux.

Après quelques secondes ainsi, l'un d'entre eux décide de me demander ce qui se passe. Et pour une fois, ce n'est pas Griffin qui demande, mais Anthony.

- ça va ?

Je m'empresse alors de répondre, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.

- oui oui, c'est rien.

Anthony alterne les regards entre ses potes et moi pendant que l'un des garçons, kio, continue de m'observer du coin de l'œil. Griffin se contente seulement d'hocher les épaules, lorsque Anthony lui fait un signe de tête, voulant comprendre ce qui m'arrive.