𝒇𝒐𝒐𝒍𝒔

59

(Chapitre posté en avance parce que je voulais vous faire plaisir 👉🏼👈🏼 🥺)

   Il ouvre grand les yeux, sous le choque. Son coeur rate un battement, puis se brise la seconde qui suit. Il stoppe tout mouvement, croyant nager en plein cauchemar.

   Et pourtant, même si cela me faisais abominablement mal, mon corps, lui, refusait de réagir. Mes traits du visage ne voulait pas non plus exprimer cette peine qui me rongeais l'esprit.
C'était trop épuisant.
Je me contentais seulement de subir les conséquences de mes actes. Et pour la première fois depuis tout ce temps, je me sentais impuissante. Harassée par la vie que je menais.

   Je ne voulais plus me battre. J'avais trop donné, trop essayé. Je n'étais plus en mesure de faire un seul effort, tout simplement parce que j'en avais trop fais. Pour quel résultat ? Rendre la vie des gens que je j'aime horrible.

    je ne pouvais pas me le pardonner.
Cela m'étais juste impossible.

   Je reste inaccessible, et mes lèvres se réajustent de façon droite. Je venais de faire disparaître ce sourire, pour y laisser place à un visage apathique. Les battements de mon coeur s'étaient calmés, et j'étais prête à reprendre la parole.

   - je vais vous laisser tranquille, et partir loin de vous. Dis je dans un état d'indifférence.
J'estime vous avoir fait assez de mal comme ça, et je peux pas rester en prenant le risque de faire pire que maintenant. Ça me ferais encore plus de mal.

   Je jette un vif coup d'œil à l'horloge du café, et remarque qu'il commence à se faire tard.
Il fallait que je rentre au plus vite. Alors, je me devais de terminer mon discours, et ce, Même si je souffrais.
Même si lui, souffrait. et même si eux aussi, allaient souffrir.

En tout cas, Je ne comptais pas faire demi tour.

   - je suis juste épuisée. Soupirais je. Et même si tu ne le vois pas, je suis morte de l'intérieur kio.

    Mes mots sonnent comme un coup de marteau, faisant remuer le corps du beau brun. Celui ci reste muet, le visage ébahi. Il était paralysé, et ne comprenait pas comment je pouvais réagir ainsi.

   Il ne comprenait pas comment cette sensibilité dont je faisais preuve auparavant, avait elle pu quitter ce corps, dont la vie était dorénavant douteuse.

   - J'ai.. reprenais je. J'ai juste cette impression d'avoir été détruite une nouvelle fois.
mais d'avoir aussi détruis les seules personnes qui « me tenais vraiment en vie ».

Je pense désormais aux garçons, déçue de ma personne.

- Regarde les. Ils vont tous mal, et toi même tu le sais.

   Je relève les yeux vers kio, faisant preuve d'un grand calme, qui pourtant a l'intérieur de moi, sonnait faux.

Je brûlais. Je ne savais même pas si mon coeur était toujours en place, ou si celui ci venait de prendre la poussière. De ce que je savais, mon cerveau l'avait complètement éteint. Mis en off.

C'était malheureux.

    - ils sont en train de mourir petit à petit. Et je ne veux pas qu'ils deviennent comme moi, tu comprends ? pire, que toi, tu deviennes comme moi. Jaden a déjà changé par ma faute.. et C'est pour cela que je ne peux pas rester. Je marque une pause. Alors plus je serais loin de vous, mieux vous vous porterez.

   Je regarde une nouvelle fois l'horloge, esquivant les yeux bordées de larmes de kio. J'aperçois de nouveau l'heure, et me dis qu'il est temps d'y aller.