𝒇𝒐𝒐𝒍𝒔

38

  J'ouvre les yeux doucement, mais une lumière vient m'aveugler. Certainement la lumière du plafond car à vrai dire, on ne voyait plus les rayons de soleil. Nous étions en automne  désormais, et le soleil ne pointait plus vraiment le bout de son nez. Nous étions sans cesse pris par un vent infernal, et des nuages flottants au dessus de nous. Alors oui, cela ne pouvait qu'être la lumière du plafond.

   Après m'être habituée, j'ouvre enfin les yeux, rencontrant en premier temps le regard de Josh. Celui ci avait l'air amusé. C'est dans un second temps que mes yeux entrèrent en contact avec ceux de Griffin.
Par ailleurs, un léger sourire était étendu sur son visage. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi.
Mais lorsque je remarqua dans quelle position je me trouvais en ce moment même, je compris de suite l'objet de leur amusement.

   J'étais allongée vers jaden, du moins de son côté. Celui ci se trouvait sur le dos, face au plafond. Je ne savais pas si il dormait, mais ce que je savais, c'est que mes bras se trouvaient autour du sien. Ils le serraient fortement, et de plus, contre mon corps. Il devait sentir toutes mes formes, et le savoir, me gênais extrêmement.

   Je me redressa brusquement, provoquant les rires des deux garçons. Mon geste réveilla Le Brun qui somnoler quelques instants auparavant et celui ci se redressa également, mais doucement.

   He merde, j'aurais du faire gaffe.

   Je me tourne vers les garçons, les laissant comprendre de ne rien dire à jaden. Je voulais éviter les ennuis, même si après tout, cela n'était « rien ».

  Cependant, plus les jours passaient, plus j'avais la nette impression que jaden était bien trop proche de moi. Celui ci ne possédait pas le comportement d'un ami. Du moins il ne le possédait plus.

   Et cela, nous l'avions tous remarqué. Certains étaient allé lui parler, mais rien. Il les prenaient pour des fous à penser qu'il avait une quelconque attirance envers moi. Il disait sans cesse qu'il m'aimait, mais en tant qu'amie. D'ailleurs, il ne m'avait jamais parlé du sujet, ni même clarifier les choses. Mais c'était mieux ainsi.

   En ce qui concerne kio, il était venu s'excuser par rapport à son comportement de la dernière fois, non seulement à moi, mais également à jaden. A vrai dire, je l'ai un peu poussé. Mais au moins, tout s'est réglé.
Comme on dit, tout est bien qui finit bien.

    Actuellement, je suis sur la terrasse avec kio. Il fait bon, et le ciel est d'un bleu intense, témoignant bientôt de la fin de la journée. Quelques lumières sont allumées pour nous permettre de rester visibles, et le seul bruit que l'on peut entendre est le son de nos voix.

  Nous étions là, assis l'un à côté de l'autre, sur des chaises blanches. J'adorais ce genre de soirée.
Tu est là, à profiter de l'autre sans pour autant aller dans un cinéma ou au restaurant. Je pense que c'est plus chaleureux et bien plus efficace comme moyen de flirt.

    - en vrai de vrai, ça fait combien de temps qu'on se connaît maintenant ? Dit il en tournant la tête vers moi, triturant ses doigts en même temps.

   Je pris un temps pour réfléchir, mais cela fut de courte durée. A vrai dire, je m'en rappelais comme ci c'était hier.

   - on s'est « parlé » vers début avril. Donc ça fait environ.. 6 mois. Ouais 6 mois qu'on se connaît.

Un petit sourire apparut sur mon visage, le faisant également acquiescer. Il était tellement beau, ça en était hypnotisant.

Cette sweat et ce jogging le rendait encore plus attirant, c'était agréable à regarder. Pour ce qui en était de lui, je ne savais pas vraiment ce qu'il pouvait penser. Après tout, je ne portais qu'un long t-shirt, qui d'ailleurs lui appartenait, et mes cheveux était détachés. C'était un pyjama quoi. Rien de plus.

- ça fait un bail.. dit il en détournant le regard.

Je laisse mes lèvres se faire torturer par mes dents, ayant une soudaine question en tête. Je voulais la posée, mais je n'osais pas. J'avais un peu peur de sa réaction.

Cependant, ma curiosité devint plus forte que ma peur, et je fus dans l'obligation de lui demander.
Vraiment la curiosité est un vilain défaut.

- kio ?

Il se tourne de nouveau vers moi, contemplant par la même occasion mes cheveux ondulés, volant sous les doux coup de vent d'automne. C'était agréable, et assez rare en cette période de l'année.

Je pris mon courage à deux mains, puis je laissa ma pensée prendre possession de ma voix.

- pourquoi tu ne m'as toujours pas demandé à sortir avec toi ?

Je vois son regard changer, afin de laisser apparaître un air trouble. Il ne s'attendait pas vraiment à ce genre de question. Il finit par regarder ailleurs, l'air pensif. je m'empressa alors d'argumenter.

Je ne voulais pas qu'il pense autre chose de moi par rapport à cette question.

- fin ce que je veux dire c'est qu'un gars comme toi n'attendrait pas aussi longtemps pour se mettre en couple, non ?

Un fin sourire se dessine, et je regrette rapidement d'avoir pu entamer ce sujet. Je tente alors de changer de sujet, mais je n'ai point le temps de dire un mot, que kio prends de suite la parole.

- j'attendais juste que tu sois prête mais visiblement, t'as l'air de l'être depuis un moment.

Ses yeux partent à la recherche des miens, pendant que ses lèvres s'étirent en un sourire malicieux. L'embarras me gagna rapidement, et mes joues prirent une teinte rosé. La gêne avait pris possession de mon corps.

- q..quoi ?! Non ! Dis je presque toute rouge.

- pourtant c'est ce que t'avais l'air de dire tout à l'heure.

Il gardait ce même visage, c'est à dire amusé. Il avait aimé ce qu'il avait entendu, et il était hors de question pour lui de louper cette occasion. Il fallait qu'il me décoince après tout.

- je sais pourquoi t'as peur.

Je lève un sourcil, et celui se replace correctement dans sa chaise. Il décide de se placer en face de moi, voulant avoir une vue sur chacune de de mes réactions.

Il avait tout pour me gêner cet abruti, et malgré tout, il poursuivit son discours.

- t'as peur que je te juge.

Bingo. Il avait touché dans le mille. Encore.

- t'as peur de ne pas savoir faire ou de ne pas savoir comment agir, et comme t'es une fille qui vise toujours la perfection, ça te terrifie.
T'as juste peur de te foirer.

Je détourne le regard, tout en faisant la moue.
Mes joues devaient toujours être rouges, mais bon, c'était incontrôlable. De plus le regard que kio portait sur moi en disait long, et me faisait frémir.

   Remarquant mon manque d'implication dans la discussion, kio décide de se lever avant de me tendre une main. Mon premier reflex fut de froncer les sourcils. Tout simplement parce que je ne comprenais pas ce qu'il voulait faire. Voulait il qu'on rentre ? Sûrement.

   Ayant cette idée en tête, je pose naïvement ma main dans la sienne. Moi qui m'attendais à ce qu'il m'aide seulement à me relever, il me tira littéralement vers lui d'un geste rapide. Il savait ce qu'il faisait, car il savait ce qu'il voulait.

  Mon corps heurta le sien de plein fouet, pendant que la seule de ses mains libres attrapa fermement ma taille, afin de ne me laisser aucun échappatoire possible. J'étais juste pris au piège.

   Ses lèvres, qui jusque là avaient été plutôt patientes, avaient enfin pu avoir ce qu'elles désiraient de plus. Cette chose qu'il détenait désormais, n'était rien d'autre que mes lèvres. Il appréciait ce contact, et avait bien fait de forcer. Après tout, ce n'est qu'un baiser ?

**

ENFIN
BIEN JOUÉ JEUNE HOMME
T'ES UN CHAMPION

( je tiens à préciser que j'ai terminé d'écrire ce chapitre à 4h du matin mdr jvous dis pas à quel point j'ai les yeux explosés )