𝒇𝒐𝒐𝒍𝒔

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- Lya ma chérie, je sais qu'il est tard est ce que tu pourrais allait me chercher des œufs  s'il te plaît ?

  Je laisse un soupire se faire entendre, et j'hoche la tête a contre coeur. Elle acquiesce, et part à grande vitesse me chercher des sous. Elle revient vite vers moi, et me tend d'une main les quelques pièces de monnaie. Elle tapote gentiment mon épaule, puis retourne à son occupation.

   Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait que j'aille lui chercher des œufs à une heure pareille. Il était bien trop tard. De plus, je n'avais pas vraiment la tête à aller chercher ses putains d'œufs.

   Je retiens mes dents de claquer, agacée par cette demande. Je prends mon téléphone, et me regarde pendant un moment dans un des miroirs de la salle, jugeant mon reflet de haut en bas.
Je faisais vraiment pitié.

   Un legging noir, un sweat-shirt, des chaussures de sport et un chignon mal fait. Mon visage était sombre, et la fatigue s'y lisait parfaitement. Cela se voyait clairement que j'allais mal. N'importe qui l'aurait vu, et pourtant, mes parents ne l'avaient même pas un peu remarqué.

   C'était insultant, car ils en avaient rien à foutre.

   Je reprends mes esprits, et sors de la maison, les mains dans les poches de mon haut, et mes AirPods dans les oreilles. La musique se baladait en continu dans mes oreilles, et celle ci n'était pas des plus joyeuses. A vrai dire, j'enfilais les chansons tristes chaque jour, les films aussi d'ailleurs.

   Je ne comprenais même pas pourquoi je faisais cela.

J'étais vraiment désespérée.

   Je me mets en marche jusqu'à mon arrêt de bus, étant trop paresseuse pour prendre ma voiture.
Je m'assois sur le banc, et attend patiemment, me perdant dans mes pensées les plus noires. Le bus finit par arriver quelques minutes en retard, et j'entre tranquillement. Cependant, je perd ma confiance ainsi que mon calme, lorsque mes yeux s'arrêtent sur un homme en particulier.

   Il n'y avait personne d'autre à par lui dans ce bus, et le chauffeur bien évidemment. Cet homme semblait tout sauf bienveillant. Il devait avoir la trentaine, plutôt grand, mal habillé, des cheveux gras et surtout une attitude digne de celle des agresseurs.

Pour tout vous avouer, je commençais à regretter le fait d'être entrer dans ce véhicule. Mais au fond, j'espérais sincèrement que tout cela ne soit que des idées véhiculées par la peur, et rien d'autre.

   Je passe ma carte, et m'assois le plus près possible du chauffeur. Je baisse le son de ma musique, pas vraiment sereine au sujet de cet homme. Je tente de garder mon sang froid, et je reste droite, regardant fixement à travers la vitre du chauffeur.

   Je regarde de temps à autre les arrêts de bus, priant pour que cet homme quitte le bus et vite. Mais malheureusement, celui ci avait l'air d'être situé au même arrêt que moi. Et mes craintes furent confirmées, lorsque je le vis se lever en même temps pour descendre.

   J'avale difficilement ma salive, et appuie sur le bouton pour sortir.

   Après tout, l'envie de mourir n'était pas une si mauvaise idée à mes yeux. mais je ne le voulais pas de cette façon. Je devais donc me défaire de cette situation Par tout les moyens, et vite.

  Lorsque les portes s'ouvrent, je décide de prendre de l'avance, et de marcher bien plus vite que tout à l'heure. J'entends l'homme sortir, et se mettre à avancer derrière moi, faisant ainsi battre à cent à l'heure mon coeur.

   La noirceur de la nuit, les quelques bruits des oiseaux, et les lampadaires ne me rassurais pas non plus. Les ruelles n'étaient pas très grandes, et certaines mêmes étroites, comme coupées du monde.
De plus, des centaines de scénarios se jouaient des à présent dans ma tête. C'était effrayant.