Chapitre 7

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PDV Helori

Je quitte la maison et pars en direction de chez les humains. Nous sommes au milieu de l'après-midi. J'entends madame Adamsky chanter dans la cuisine. Je me gare devant chez eux et toque à la porte. On m'ouvre, c'est le père.

- Bonjour... ? Euh... monsieur ?

- Smith. Helori Smith. Je suis le maire de la ville.

- Oh ? Euh ! Entrez. M'invite l'homme.

Je le suis dans sa maison.

- Chérie ? Nous avons de la visite.

J'entends les pas de sa femme arriver.

- Bonjour ?

- Bonjour madame. Helori Smith. Maire de la ville.

Je tends la main et serre avec douceur les longs doigts fins de l'humaine.

- Enchantez monsieur. Je suis Mary Adamsky. Voici mon mari Aleksy.

Je les salue.

- Il me semble que vous avez un fils ?

- Oui. Wilhelm. Il est dans sa chambre, il travail. Sourit la femme.

En effet, je l'entends soupirer face à un problème. Je sourit.

- Alors ? Comment trouvez-vous notre ville ?

- Très belle ! S'exclame le père.

Il a l'air enchanté.

- C'est très agréable.

Son cœur rate un battement. Mis à part cela, il à l'air honnête. Un problème au travail ? Et sa femme ?

- Pour moi, je suis surprise. Je ne m'attendais pas à avoir aussi peu de travail dans un hôpital.

Je ne peux pas lui dire que nous autres, êtres surnaturels, pouvons guérir rapidement. À part les banshees et les sorciers, les autres n'ont pas besoin d'aller chez le docteur.

- Je vous offre à boire ?

- Avec plaisir.

Nous nous installons dans la cuisine, et nous parlons de tout et de rien. J'apprécie beaucoup ce couple. Bien plus que les précédents locataires. Un bruit me fait sortir de mes pensées. Wilhelm descend.

- Ah, mon chéri. Tu as fini ?

- Non. Soupire le fils. J'ai gardé les bouquins pour la fin.

Il me voit. Son regard noir est pénétrant. Tout de suite, je ressens une étrange sensation tout le long de ma colonne vertébrale. Qui est ce garçon !

- Bonjour. Me lance-t-il.

Revenant de ma torpeur, je sourit et me présente. Je baisse mon regard sur ses pieds et constate qu'ils sont chaussés. Vue l'odeur, il les a soigné rapidement, et bien. Il n'est pas fils d'infirmière pour rien. Ce garçon me plaît. Beaucoup. Il est d'une simplicité et d'une honnêteté sincère. Mais il m'a l'air bien timide.

Finalement, en le voyant en bonne santé, je prends congé. Étant chef de cette ville, je dois impérativement trouver le chasseur, savoir d'où il vient, et surtout, quelles sont ses intentions. Je trouverai le loup plus tard. Je n'ai pas son odeur, mais tant pis. Un loup gris argent qui a même surpris les enfants de William, ce ne doit pas être compliqué à trouver.


PDV Wilhelm

Le week-end est terminé. Nous voilà déjà lundi matin. Et ce fichu réveil qui sonne à nouveau. Pourquoi les fins de semaines sont toujours trop rapides ? Ça me gonfle. Je repense à ma sortie nocturne, et tout en regardant mes pieds, je me demande ce qui est arrivé au loup. Est-ce qu'il va bien ? A-t-il guéri ? Le reverrai-je un jour ? C'est cette dernière question qui me trotte dans la tête le plus. Et qui m'inquiète le plus. Je veux le revoir. Pourquoi ? Aucune idée. Sans doute parce que je me suis mis entre un fusil et lui... enfin... pas le temps pour bailler aux corneilles, il y a un bus qui va m'attendre. Je me lève et descend au galop. Mes pieds vont beaucoup mieux. Bon, ils me piquent encore un peu, mais ça va. J'avale mon petit-déjeuner et file dehors après avoir bien fermé la porte. À l'arrêt de bus, les gens me regardent encore un peu étrangement. Quoi ? J'ai quelque chose sur le figure ? Vous avez un soucis ? Je les fusille du regard. Ça commence à me gonfler tout ça. Quand j'entends le bus arriver, le plaque mes écouteurs dans mes oreilles et remonte ma capuche. J'ai pas envie de les voir.

L'Âme-SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant