L'Âme-Sœur

Chapitre 8

PDV Wilhelm

Et les jours défilent. Cela fait un petit mois que je suis ici, et je n'ai revu le loup gris que trois autres fois. Mais à chaque fois, la rencontre est agréable.

Ce soir, je serai seul à la maison. Mes parents doivent travailler tard. Je vais avoir ma soirée tranquille. Alors que je referme tranquillement mon sac, un professeur m'appelle. C'est à propos de mon dernier contrôle en math. Il semble surpris de voir que j'ai d'aussi bons résultats. Eh, ho ! Je suis pas un idiot non plus. Et puis... les élèves ici sont tellement accueillants que je préfère rester avec la bibliothèque ! Il me donne un document.

- Tiens. J'aimerai que tu t'essayes à ça. Ce n'est pas noté, tu es le seul à qui je le donne. Pour voir où en est ton vrai niveau.

Je regarde l'épaisseur du document. Moui, faisable.

- Je vais essayer.

- Bien. Je te préviens tout de suite, personne n'est arrivé jusqu'au bout. Pas même notre meilleur élève. Il a un petit sourire.

Un nouveau défi ? Tu va voir mon coco. Tu risque de ne pas être déçu. J'aime les maths, et savoir que son meilleur étudiant n'y est pas arrivé m'enchante encore plus. Faut que je le fasse. Je range avec une certaine fierté mes nouveaux exercices dans mon sac et salue mon professeur. Mais un petit détail ne me revient pas... ce soir, mes parents sont tous les deux impossible à joindre. Maman travail sur un virus qui a touché certains citadins, et papa est sur le cas d'une affaire de meurtre, dans la ville aussi. Bref, la joie. Si je veux pouvoir rentrer, va pas falloir que je rate mon bus.

Mon bus...

MERDE !!!!!!! Je regarde ma montre. J'ai une minute de retard. Je m'élance dans le couloir et cours le plus vite possible pour rejoindre l'arrêt. Quand je sors du bahut, je vois le bus qui s'en va. Alors que je le poursuit, il ne s'arrête pas.

- Enfoiré ! Je m'exclame en m'arrêtant, reprenant mon souffle.

Je me redresse, énervé comme jamais.

- Tu pouvais pas attendre trente secondes de plus, nan ??? Gros con ! Nan mais je te jure ! Bête type va ! Abrutissime excrément de la terre !

Je suis furieux ! Hors de moi.

- T'as de ces expressions, toi.

Je me retourne, surpris. Tiens, le faux ami Ézéchiel.

- Faux ami de quoi. Grinche-t-il. On n'était même pas ami de base.

Wil', la ferme, clairement.

- Je n'aurai pas mieux dit.

- Ah, non ! Ça je suis sûr de ne pas l'avoir dit à voix haute.

Ézéchiel hausse simplement les épaules. Vas-y, prends-moi pour un con. Son petit sourire en coin me donne envie de le frapper.

- C'était quoi ? Abrutissime excrément de la terre ? Elle est vraiment pas mal. Il a un petit sourire.

- Il avait cas m'attendre. C'est un idiot !

- Pourquoi ? Tu n'as qu'à appeler tes parents, où rentrer à pieds.

- T'as raison ! Mes parents sont tous les deux au travail et ne peuvent pas se déplacer, ils me l'ont bien dit ce matin, et j'habite à plus de 20 minutes en bus d'ici.

- T'avais qu'à être à l'heure.

- Pas de ma faute si le prof veux me voir, et si ce bouffon veut pas attendre plus longtemps.