Chapitre 82

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PDV externe

Ézéchiel achève la femme d'un coup franc, écrasant la gorge. Elle n'est pas encore tombée que le loup saute sur un autre. Alors qu'un des Chasseurs bondit par derrière, un nouveau coup retentit. Ézéchiel se tourne en sursaut, croyant qu'on tire sur son ami, mais est soulagé quand il voit que c'est Wilhelm qui tient une arme qui fume. Le loup tourne la tête en entendant cette fois la cible hurler de douleur. Wilhelm lui a tiré dans la jambe, n'ayant pas réussi à l'achever. Mais le loup s'en fiche. Il saute sur lui alors que ce dernier se tient la jambe et lui arrache la tête dans un grognement de rage.

Le carnage continue. Wilhelm tient son arme mais tremble de tout son corps. Il ne peut pas tuer un homme... il n'en n'est pas capable. Il le sait, et il ne le sera jamais. Quand il voit Ézéchiel se faire toucher à nouveau, il lève son arme et tire sur l'adversaire, les yeux fermés. Le coup atteint l'homme dans l'épaule. Lui non plus il ne l'a pas tué. Il se déteste pour ne pas être capable de mieux défendre son ami, mais tuer quelqu'un, il n'ose pas. Il ne peut pas.

Mais cela ne semble pas gêner le loup. Et même si Wilhelm ne tue pas les Chasseurs, il s'assure que ceux-ci ne touchent pas le loup. Alors quand ils sont mal en point, il leur saute dessus et les achève avec plaisir. Son poil est complètement ensanglanté. Son sang s'est mélangé à celui de ses victimes mais cela ne le dérange pas. Quand il fait tomber son dernier cadavre, il se tourne lentement vers la dernière personne. La femme.

Belle se réveille. Elle a mal à la tête. La chute l'a assommée encore plus que ce qu'elle pensait. Alors qu'elle ouvre les yeux, une vision d'horreur s'offre à elle. Un loup à tête blanche et aux yeux bleu azur est penchée juste au dessus d'elle, gueule ouverte en dégoulinante de sang. Elle n'a le temps de rien faire que les crocs plongent sur elle, éclatant sa jugulaire. Dans un hurlement de terreur, la femme meurent d'un seul et unique coup.

Ézéchiel lâche le corps moue et chaud de la femme et se tourne vers Wilhelm qui vient de lâcher son arme. Il regarde le carnage autour de lui. Les corps sont étalés au sol, égorgés ou décapités, mais cette vision n'a pas l'air de choquer le loup. L'humain lui a envie de vomir. Il descend les escaliers de pierre, chancelant, quand les oreilles du loup se redressent. Il se tourne d'un coup et grogne. Wilhelm comprend tout de suite que les hurlements ont attiré les autres chasseurs.

Il redresse la tête vers la forêt dense et en effet, 6 hommes sortent de l'ombre. Le loup, tête penchée en avant, les jambes pliées grogne après les hommes. Babines retroussés, il est prêt à sauter sur ses ennemis, se fichant de sa douleur. Le Chasseur le plus grand bondit sur le loup, une lame en main. Ézéchiel fonce sur lui mais ne s'attend pas à ce que l'autre soit bien plus fort que les autres. Attrapant le loup par la gorge, il le plaque au sol. Cherchant à se libérer, le loup se démène comme un diable. Il voit un autre Chasseur approcher au pas de Wilhelm. Ce dernier recule de quelques pas, horrifié, mais n'arrive pas à s'enfuir en courant. Le Chasseur aux prises avec Ézéchiel lève son poing et frappe le flanc du loup de toutes ses force, appuyant sur les plaies en même temps. Il se délecte de la douleur qu'il procure au loup quand il l'entend gémir de douleur. Il lève à nouveau son poing, prêt à le frapper à nouveau quand soudain, il se reçoit coup de genou dans la mâchoire. Expulsé à quelques mètres, le Chasseur ne peut pas se relevé, mort sur le coup. Wilhelm relève la tête, yeux grands ouverts sur le sauveur d'Ézéchiel et ne peut s'empêcher de s'écrier.

- Ace !

En effet, le frère de l'Alpha est là. Il se tient légèrement penché en avant, son regard doré scintillant fusillant du regard les Chasseurs restants.

- T'es qui toi. Siffle l'un des hommes en sortant son couteau.

Ne disant rien, Ace s'avance en direction de l'homme qui vient de parler. Le Chasseur, comprenant qu'il est en danger, bondit en avant, lame levée. Plus rapide, Ace s'écarte sur le côté et attrape d'une main le bras du Chasseur. Les deux hommes échangent un regard, l'humain devinant qu'il est face à un puissant surnaturel. D'un coup, Ace tire le bras et le lui arrache. L'homme hurle de douleur et s'écroule à genou. le sang coule le long de la manche, s'étalant au sol.

- Salop ! Crie un de ses collègues.

Il ne peut rien faire, Ace brise d'un coup la nuque de l'homme et bondit sur l'autre. Le Chasseur n'a pas le temps de tirer que le loup lui envoie un coup de poing dans la figure, décochant la mâchoire de sa seule force. Comprenant qu'ils ont devant eux quelqu'un de très fort, ils décident d'attaquer ensemble. Mais Ace n'est nullement impressionné. Il sait parfaitement comment la plupart des Chasseurs fonctionnent. Il les laisse sauter sur lui et quand le premier lui enfonce une lame de métal dans le côté gauche, sans broncher, il attrape la gorge de l'homme, et à pleine dents, il égorge l'homme. Le sang coule le long de son menton mais il s'en fiche. Il regarde avec un réel plaisir les trois derniers hommes et bondit sur eux. Il attrape les deux premiers qui lui viennent sous la main et explose leur crâne ensemble, se fichant des giclures sur son visage. Il lâche les deux corps comme de vulgaires chiffons et fixe de ses yeux brillants le dernier Chasseur.

- Alors ? Crois-tu pouvoir me vaincre toi aussi ?

Le dernier ne bouge pas, cherchant une ouverture.

Ace a déjà guéri de la plaie sur le côté gauche, la lame n'ayant pas été en argent. Pour des Chasseurs, ils sont vraiment lamentables !

Ace regarde avec plaisir la panique se lire dans les yeux de l'humain. Doit-il attaquer ? Peut-il s'enfuir ? Alors qu'il est perdu dans ses questions, Ace bondit à une vitesse surhumaine et attrape le type par la gorge.

- Vous ne m'avez même pas divertis. Siffle le surnaturel.

Wilhelm est toujours au pieds des escaliers. Il est tétanisé. Les corps autour de lui... la puanteur du sang, les yeux vitreux... il n'est pas prêt pour ça. Il regarde le corps tenu par Ace. Ce dernier serre soudain son poing, écrabouillant la gorge.

En entendant le bruit du cou se broyer, le jeune homme ferme les yeux de dégoût. Il a envie de vomir. Ce genre de scène, on l'a prévenu quand il s'entraînait... mais ce n'est pas pareil... l'entraînement et la réalité sont deux choses totalement différentes... on ne lui a pas appris à gérer ce sentiment qui bouillonne en lui... ce choc, cette peur, cette odeur, cette violence... ce n'est pas pareil qu'à l'entraînement ! Rien n'est pareil !!

L'Âme-SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant