L'Âme-Sœur

Chapitre 19

PDV Wilhelm

J'entends à nouveau du bruit. Quelqu'un vient d'entrer dans ma chambre.

- Allons bon. T'as quoi toi aussi.

Ézéchiel ! Je me redresse d'un coup.

- T'es déjà là ?

- On avait dit 15 heures.

- Et ?

- Il est 15 heures pile.

- Déjà ? Je regarde ma montre. Ah, oui.

- Alors ? Qu'est-ce qui vous arrive ?

- De ?

- J'entre, je te vois comme ça, et en arrivant, j'ai croisé Joshua.

- Comment il était ? Je m'écris presque.

Un peu surpris, il me regarde, un sourcil relevé, et finalement reprend.

- Il avait l'air très content.

- C'est vrai ? J'ai les yeux qui pétille.

Si c'était possible, il y aurai des étoiles qui scintillent autour de moi avec des fleurs et des petits papillons tellement je suis content.

- Ou... Attends... c'est... sérieux ? Joshua ?

- De quoi. Je demande, revenant à la réalité.

- Celui pour qui t'en pince. C'est lui.

- Quoi ???? Comment il peut deviner ça lui !

- Et vous vous êtes embrassé.

- Comment tu sais ! Je suis scotché.

Il est devin ?

- T'étais tout rouge.

Ah... ok...

- Alors ? Toi ou lui.

- De quoi ?

- Qui a embrassé.

- ... Moi.

- Sérieux ?? TOI ???????

- J'ai pas le droit ?

- Vu comment t'es timide avec les autres, je ne m'attendais pas à un tel élan de ta part.

- Oh ça va. Je suis rouge comme une tomate.

Et en plus, ça le fait rire. Il est hilare devant ma tête. Imbécile. Il se calme et me regarde, un sourire aux lèvres.

- C'est officiel ?

- Il a dit qu'on en reparlera quand je me serai calmé.

- Je comprends.

- Mais... et s'il assume pas ?

- Pour ?

- Sortir avec moi. Je veux dire... si lui n'est pas gay ?

- Je te rassure, je suis persuadé à... 200 % qu'il s'en fou ? C'est quasi sûr et certain que c'est ok pour lui.

- Alors pourquoi il a demandé à en parler plus tard.

Panique à bord. C'était peut être un prétexte pour s'enfuir.

Paf !

Ça, c'est la main d'Ézéchiel qui frappe l'arrière de ma tête. Franchement, il a pris une sale habitude, croyez-moi !

- C'était pour quoi ça !

- Idiot. Ce n'est pas un prétexte pour te fuir, il n'avait juste pas envie de te faire peur en te sautant dessus.

- Non mais... vous lisez dans mes pensées ou quoi ?

- C'est toi qui parle trop fort. Nan mais sérieux.

Il s'assoit sur une chaise, croise ses jambes et ses bras et me fixe, l'air sévère.

- Je ne suis peut-être pas le meilleur pote de ton tendre chéri d'amour, mais je suis sûr d'une chose : vu comment il est sortit de cette pièce, il était vraiment heureux.

Je suis toujours assis, le regard dans le vide. Je sais qu'il dit vrai, mais j'avoue avoir un peu peur.

- Hé. Tout ira bien. M'assure mon ami. Il ne te rejettera pas, et si tu veux attendre un peu plus, il respectera ta volonté. J'en suis sûr. Et puis au pire, s'il te fait de la peine et se fou de toi, je me ferais un plaisir de lui casser la gueule. Me dit-il avec un sourire rassurant.

Mec, je t'aime ! T'as vraiment les bons mots pour me remonter le moral.

Alors que je suis sur mon petit nuage, une triste réalité me revient.

Mes parents.

- Oh... mince...

- Quoi maintenant. Raille le brun.

- Je dit quoi à papa et maman ?

- Bah... quelle question. Que tu es amoureux, et que c'est un garçon.

- Aaaah ? Ça va pas ? Pour qu'ils me fassent une crise ?

- Une crise? Oï, banane. Ce sont tes parents. S'ils t'aiment comme tu es, ok ça va leur faire un choc, mais ils vont l'accepter.

- Je ne sais pas...

Je suis sérieux. J'ai vraiment peur de la réaction de mon père. Il peut être vraiment effrayant quand il est en colère. Mais avant tout... faut régler ça avec Joshua.