L'Âme-Sœur

Chapitre 18

PDV Wilhelm

Le lendemain, après les cours, je décide de m'atteler aux exercices que mon professeurs de maths m'a donné, avant de retrouver Ézéchiel qui vient à la maison à 15 heures. J'ai commencé la première page, ça allait, mais là, je galère. Je vais finir par me taper la tête contre la table si ça continue, ça pourrait aider à comprendre... Il est à peine 13 heures 30, et j'ai l'impression que ma tête va exploser. Allez ! Un petit tour dehors, ça m'aidera.

Me voila dans mon jardin à ruminer contre ce fichu exercice quand j'entends.

- Un problème Wilhelm ?

D'un coup je me retourne, surpris dans mes pensées. C'est lui... Joshua. Il est contre mon portail, vêtu d'un t-shirt et d'un jean. Mon Dieu qu'il est beau même en étant aussi simple !

- Euh... eh bien... comment dire.

Articule, andouille !!!

- C'est mes exercices de maths. Je n'y arrive pas trop...

- Un coup de main ?

Ooooooooooooooooooh ouiiiiiiiiiiiiii !!!!! Oups... Du calme.

- Avec plaisir.

Je le guide dans ma maison, ignorant mon cœur qui bat la chamade, et mon ventre qui me fait un tango à lui tout seul. Je m'assoie à mon siège et lui montre la feuille. Il la lit et émet un sifflement.

- Eh bien. Il vous donne ça ?

- Bonus. Comme il appréciait mes résultats, il m'a proposé un challenge. Mais là, j'avoue, je sèche.

Joshua me regarde et sourit.

- Pas de soucis, je vais te filer un coup de pouce. Et il s'appuie sur la table, toujours debout, à côté de moi qui suis assis et semble minuscule à côté de lui.

Il lit l'énoncé et moi, je ne peux m'empêcher de l'observer en coin. Diable qu'il est beau. Sa peau légèrement bronzée, j'aperçois à travers le col de son t-shirt sa musculature finement sculptée. Je remonte son cou, sa mâchoire triangulaire, parfaite, ses lèvres. Elles ont l'air appétissante... attends... Wilhelm... à quoi tu penses là.

- Tu as compris ? Je l'entends.

Il me regarde, un air mi-sérieux, mi-surpris. Je ne sais pas ce qu'il a dit, mais pour l'instant, je suis sûr d'une chose. Mes yeux clignote trois fois. Je m'approche de lui, et lentement, je pose mes lèvres sur les siennes. J'ai le cœur qui va exploser. Dans mon ventre, c'est le ballet des papillons. J'ai l'impression que la vie autour de moi s'est arrêtée, je suis comme sur un nuage. Lorsque j'ouvre les yeux, il est là, le regard un peu surpris.

OH ! MON ! DIEUUUUUUUUUUUU !

Je me planque dans mes bras, sur mon bureau. Meilleure planque, y a pas mieux. Je sens mes joues rougir. Je dois être aussi mûr qu'une tomate prête à être manger, voire plus !

- Euh...

- C'était rien ! Je lance. Il ne s'est rien passé !

Je sens du mouvement. C'est bien, pars. Ensuite, j'irai chercher une pelle et m'enterrer bien profond. Idiot ! Tu pouvais pas t'en empêcher ! Il doit trouver ça dégueu !

- Qui a dit que j'aimais pas ça ? Le souffle parvient à mon oreille, me faisant frissonner de tout mon être.

Je sens sa respiration sur mon cou. Tant bien que mal, je redresse la tête, encore bien rouge, et le regarde, toujours dans mes bras croisés. Il a un petit sourire en coin.

- Je t'ai embrassé.

- J'avais vu, oui.

- T'es pas dégoûté ?

Joshua sourit encore plus et prend délicatement mon menton. Il passe son pouce sur mes lèvres et me murmure.

- On en reparlera quand tu te seras calmer. Je repasserai quand tu auras refroidis, et on continuera là où on s'est arrêté. Il pose un baiser rapide sur mon front et s'en va.

Je pose ma main sur la partie qu'il a touché, tout en repensant à ce qu'il vient de dire.

Euh... il parle des maths, ou du baiser ?

- On verra plus tard. Lance t-il en fermant la porte.

Idiot ! Je m'insulte en me tapant la bouche. Elle parle trop !

Pdv Joshua

Je sors de la chambre de Wilhelm. À peine la porte fermée, je tombe accroupi, mon visage caché dans mes mains. Mince... je m'y attendais pas à celle-là. Je pose un doigt du mes lèvres. C'était pas si mal. Mais... c'est qu'en même lui qui a commencé ! Je me re-cache dans mes mains. Si je n'avais pas entendu la porte d'entrée s'ouvrir, je ne sais pas ce que je lui aurai fait. Va vraiment falloir me calmer.

- Euh... bonjour ?

Je redresse la tête. C'est Ézéchiel.

- Que fais-tu là ? Je demande, surpris.

- On doit se retrouver pour un devoir en chimie. M'annonce t-il. Mais plus important... tu es malade ?

Il semble inquiet de mon état. Faut dire, quand tu viens de débarquer et que tu tombes sur un type accroupi comme moi, tu peux penser à une douleur. Je me redresse rapidement, un sourire un peu trop éclatant sur le visage.

- Je vais très bien. J'assure.

Je dois être très convaincant, car il semble hocher la tête, satisfait.

- Ben... salut, alors.

Je le regarde se diriger vers la chambre de Wilhelm. Pour une raison que j'ignore, le voir ainsi me fait un pincement au cœur. Ce type semble tellement seul que ça se ressent tout en lui. Je veux lui dire quelque chose, mais rien ne sort. Finalement, le voilà qui rentre dans la chambre de mon petit rayon de soleil.