L'Âme-Sœur

Chapitre 16

PDV Wilhelm

J'ai froid... mes pieds sont humides... bizarre, j'ai l'impression de reconnaître ce ressentit... ne me dis pas... j'ouvre les yeux d'un coup. Non... pas encore ! Je suis dans la forêt, à nouveau, et je ne sais pas comment diable je m'y suis retrouvé. Punaise ! Fais chier alors ! C'est une maladie ! Va falloir te faire interner mon pauvre.

Je me relève en grognant et en m'essuyant les fesses. Sérieux, comment je suis arrivé là ? Je vais encore croiser ce dingue au fusil ? Avec peut-être mon loup ? Oui, mon loup. C'est mon pote. Alors que je débat avec moi-même, j'entends du bruit pas loin. Je reste pétrifié. Euh... j'y vais ou pas ? Mon instinct me dit d'aller voir, mais ma tête me hurle de filer en sens inverse. Alors que je reste figé comme une statue, j'ai la scène du chasseur qui me revient à l'esprit. Et si c'était encore le cas ? Si mon loup était de nouveau en danger ? Je n'en n'ai pas envie, mais vraiment pas ! Dilemme... je me rappelle aussi de la menace de Ricky. Sérieux, je fais quoi... ! Un temps. Ouais, allez ! Tant pis.

Je m'aventure tel un fier explorateur, ou pas, vers ce bruit mystérieux, tout en restant le plus discret possible. Si c'est le fou de ma précédente virée nocturne, je préfère ne pas le rencontrer. Comme un profond idiot, j'avance à quatre pattes à travers les hautes herbes quand le bruit me semble plus proche. Lentement, je me relève et passe la tête au dessus d'un petit buisson pour regarde avec attention. Ok... c'est l'eau d'un lac qui s'écoule tranquillement. Andouille. Cela dit, c'est superbe. J'ignorais qu'il y avait un lac ici. La lune se reflétant sur la surface rend la vision féerique. J'entends aussi le chant des cigales. C'est tellement agréable que je n'ose pas bouger, de peur d'effrayer la vie nocturne. Au loin, je peux percevoir les hiboux et les chouettes hululer. Que c'est beau. Si j'avais su qu'un tel lieu existait, j'y serais venu bien plus tôt. Bon... avant, va falloir que j'étudie la forêt. Je ne sais pas où je suis, et encore moins comment m'orienter.

Je commence à me redresser quand une forme me saute aux yeux. Ça, c'est pas de l'eau, ni un rocher ! C'est... Ézéchiel ? Ou du moins, son jumeaux, s'il en a un. Ce type à les cheveux blanc argent... la vision est superbe. Ils semblent briller à la lumière de la lune, comme si la chevelure était des diamants. Sinon, sa tête, c'est celle de la nouille d'Apollon qu'est mon ami, j'ai nommé Ézel ! Dans ma magnifique présentation, je dérape à moitié et fait bouger le petit arbuste derrière lequel je me cache. Le garçon tourne tout à coup son regard vers moi. Nos regard se croisent un instant, et pris de panique devant son magnifique regard bleu et son regard sombre, je fait demi tour directe, au galop.

Je cours comme un dingue. Direction ? No idea ! Là ou le vent me mène ! Je sais même pas où je suis. Je ne sais pas d'où me vient cette endurance, mais mon Dieu, merci. Elle pourrait me sauver la vie ! Je fonce comme un dingue à travers la forêt espérant en voir la fin. Les branches me fouettent le visage, mes bras et mes jambes, mais je m'en fous. Je dois m'éloigner le plus vite possible de la vision. Je regarde derrière moi, m'assurant de ne pas être suis pas suivit, quand soudain...

PDV externe

Wilhelm se retrouve les quatre fers en l'air. Il vient de percuter de plein fouet une branche d'arbre trop basse. Le coup est tel qu'il se retrouve projeté au sol, le front rouge écarlate.

- Aïe... grinche-t-il.

Il se frotte le visage et grimage de douleur. Il l'a mal calculé ça. Il garde les yeux fermés un moment pour calmer le tournis qui lui monte à la tête, et surtout la douleur. Il a l'impression que son crâne va exploser. Oubliant sa précédente vision, il reprend son souffle, attendant d'être calme avant de se relever. Quelques secondes passent quand il entend du bruit venant à lui. L'humain a peur mais n'ose pas bouger.

- Wilhelm ?

En entendant son prénom, l'humain ouvre grand les yeux d'un coup, se repérant à la lumière de la lune et tombe sur...