L'Âme-Sœur

Chapitre 78

PDV inconnu

La guilde Rouge m'a contacté. Ils vont chercher les âmes-sœurs. Fantastique. Helori va devenir fou. Savoir que ses âmes-sœurs sont chez la Guilde rouge. Je souris en pensant à cette magnifique vue. Il va me supplier de les laisser en vie. Quel idiot. Certes Belle a demandé une grosse somme, mais en lui offrant plus que prévu, je suis assuré que cette sotte se battra à mes côtés. Elle est bête mais forte. Elle n'est pas Chef de Guilde pour rien.

Je fixe mon téléphone. Harès doit m'appeler dés qu'il a récupéré les âmes-sœurs. Je suis tellement impatient. William adore son fils aîné. Il fera tout pour le sauver, quitte à rejoindre mon camp. Si je détruit la meute Hybride de l'intérieur, Helori sera seul et périra. Il est faible quand il est seul. Je me ferais un plaisir à planter mes crocs dans sa gorge et prendre de contrôle de sa ville. Ces faibles... ils me serviront ou crèveront. Et le loup gris... je l'achèverai moi-même. Ce misérable avorton. J'aurai du m'en débarrasser il y a longtemps. Pourquoi diable ai-je eu pitié de lui !

Je suis assis depuis quelques heures quand j'entends mon téléphone sonner. Enfin ! Presque avec impatience, je décroche.

- Harès ! J'ai failli attendre !

PDV externe

Ézéchiel souffle. Il n'a quasiment pas fermé l'œil de la nuit. Il a mal. Il n'a rien dit, mais guérir Wilhelm de la flèche puis de sa torture l'a épuisé. Il ne sait pas s'il réussira à s'en sortir si la folle furieuse veut torturer son ami. Et pourtant, il va falloir qu'il tienne... du moins, jusqu'à ce que l'âme-sœur soit en sécurité. Wilhelm, de par son statut d'âme-sœur, flamme-jumelle et réincarnation de Kanda, il doit rester en vie ! Il continue de respirer doucement, essayant de garder son rythme cardiaque le plus lent possible, aidant ainsi à récupérer. Il entend Wilhelm gémir et se réveiller.

- Salut. Fait Ézéchiel.

- Yo. Il a la voix encore un peu endormi, mais semble aller beaucoup mieux.

- Tu as l'air d'avoir bien dormi. Sourit le loup.

- Mm... j'ai rêvé de Kanda. Raconte l'humain.

- Ah ?

- Il était avec son oméga. Il m'a semblé tellement en paix. Il était avec ses premiers enfants, profitant du calme de la forêt...

Ézéchiel regarde son ami avec un regard un peu envieux. Wilhelm a réussi à récupéré entièrement... lui, il est encore en train de se soigner de l'intérieur... il secoue la tête, se donnant une claque mentale. Il est sa flamme-jumelle, il n'a pas à se montrer jaloux comme ça ! Les deux jeunes restent silencieux un moment quand on réentend du bruit.

- Ah... c'est elle, et deux nouveaux gars. Annonce Ézéchiel en sentant les odeurs.

Wilhelm lève la tête et constate en effet les trois qui entrent, la femme devant.

- Alors mes chéris ? Bien dormis ?

Elle se reçoit de la par de Wilhelm un silence, et d'Ézéchiel une grimace. Wilhelm se le garde pour lui, mais il a envie de rire tellement la réaction de la femme lui fait plaisir. Elle ne montre rien, mais ses yeux parlent pour elle.

- Toi, tu as décidé de m'énerver. Gronde-t-elle à l'égard du loup. Alors je vais être gentille. Harès m'a dit que tu étais le fils aîné de William, donc un vampire. Je n'utiliserai donc pas d'argent sur toi... mais prends garde, je risque de m'énerver.

- Tu veux quoi. Gronde le loup, jouant le jeu.

- Rien. Vous allez être vendu à la Guilde Rouge qui va vous ramenez chez les Grands-loups. Mais avant, je vais te faire payer, ordure... siffle-t-elle.

- En m'embrassant encore ? Tu ne me fait rien. Rit-il. Je n'éprouve à ton égard qu'un profond dégoût.

- Oh, mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas toi qui va avoir le plaisir de notre attention.

Les garçons froncent les sourcils. Elle raconte quoi cette cloche.

- Les Chasseurs vont arriver dans quelques heures... environ 4. Ce qui nous laisse le temps de nous amuser un moment.

Elle recule de deux pas et indique aux deux hommes d'avancer.

- On dit que si une des âme-sœur trompe sa moitié, celle-ci devient folle à lier... raconte-t-elle avec un sourire diabolique.

- Quoi... ? La panique se lit sur le visage de Wilhelm.

Il comprend parfaitement ce qu'insinue la femme mais ne veut surtout pas que ça lui arrive. Il commence à se débattre alors que les hommes l'attrapent, visiblement ravi de la tournure des événements.

- Pas ça... crie-t-il.

- Laisse-le ! Tonne le loup.

Mais la femme rit de plus belle.

Wilhelm est jeté au sol par un des hommes. L'autre le maintient au sol alors qu'il hurle. De sa ceinture, il lie les mains de l'humain ensemble avec violence, lui écorchant un peu de peau. Ézéchiel s'énerve, tirant sur ses chaînes.

- Laissez-le !!!! Hurle-t-il.

Mais la femme, en riant, va s'asseoir sur la chaise pour assister à la scène. Elle se fiche de la haine montante chez Ézéchiel et jouit presque de voir la terreur sur le visage de Wilhelm.