Chapitre 43

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PDV Helori

- Tu vends tes chevaux ? Je demande.

- Oui. Grand-père avait récupéré de très bons chevaux. Il a ensuite décidé d'en faire un élevage et a vendu ses poulains à des particuliers pour des courses de rodéos ou autre jeux dans le même genre. J'ai repris la boutique. J'élève les poulains, les entraîne, on vient me les acheter. Dans ce contrat, le futur propriétaire me l'achète, il garde tout l'argent que ce poulain lui fera gagner, et quand il devient trop vieux pour des jeux, il me le ramène ici en pension, gratuitement, et s'il veut un futur poulain, il me le fait savoir.

- Et tu t'en occupes seul ?

- Yep.

Je le suis vers l'arrière de chez lui. Le 4x4 se gare. Le véhicule est blanc, impeccable. Le van derrière est également en très bon état. Je devine qu'on a là un riche propriétaire.

- Bonjour Walker ! Un homme sort de sa voiture.

Il porte un costard cravate noir, chemise blanche, mocassins en cuir lustré. Pas vraiment la tenue adéquate pour acheter un cheval, mais on s'en fiche. Le suit une jeune femme. Sans doute sa fille. Elle par contre, porte un jean avec un simple t-shirt noir.

- Bonjour Monsieur John. Bon voyage ?

Ils s'échangent une poignée de main.

- Très bon, je te remercie.

- Madame. Ézéchiel serre la main de la femme.

- Où est-il ? Demande l'homme.

- Je vous l'amène tout de suite. En attendant, voici les contrats. Je les ai signés. N'hésitez pas à les lire le temps pour moi de vous amenez Moon.

- Ce sont les mêmes ?

- Comme toujours. Avec peut-être un ou deux ajustements.

- Ok. Je t'attends.

J'accompagne toujours Ézéchiel.

- Allez. Le garçon attrape un licol, une longe, et entre dans le boxe où l'attend un superbe quarter horse noir ébène.

J'aperçois sur le flanc gauche une tache blanche, en forme de croissant. Je devine l'origine du nom.

- Voici donc Moon.

- Oui. Il vient tout juste d'avoir deux ans, très bonne santé. Un peu farouche, mais quand on l'a bien en main, il est parfait. Je sais qu'il ne va pas décevoir monsieur John.

Ce gars...

- Il n'est pas un surnaturel.

- Oui. C'est un humain. Grand-père travaillait avec des humains et des surnaturels. Ce n'est pas parce qu'on est différent qu'on ne peut travailler avec eux. Vous seriez surpris de savoir ô combien ce type s'occupe bien de mes chevaux.

Il sort la bête. Elle est magnifique.

- Tu vas en tirer combien ?

- Je sais pas... peut-être 10 000 dollars, s'il accepte mon prix.

Il a intérêt. Je n'y connais rien en vente de chevaux, mais cet animal en vaut le prix. Il est superbe, ses muscles sont très bien développés, il a l'air endurant, bref, une perle. Nous arrivons dehors.

- Je me demandais pourquoi tu avais augmenté ton prix ! Fait John. Je comprends mieux en le voyant. Il est superbe.

- Souhaitez-vous l'essayer ?

- Non. Je te fais confiance. Il est plus que parfait. J'accepte ton prix. Annonce l'homme.

Il lui fait un chèque et le met dans une enveloppe.

- Vous voulez prendre un verre ?

- Non. Nous avons de la route. Ma fille a un concours dans un mois, elle voudrait s'habituer au cheval rapidement.

- Entendu. Dans le contrat, vous avez toute la routine auquel il est habitué depuis sa naissance. Je vous l'installe dans le van.

Je regarde le gamin faire rentrer le cheval.

- Merci Walker. J'en prendrais soin. Fait la femme en lui serrant la main.

- Au plaisir. Vous allez l'aimer.

Il salue ensuite son père, et les voilà partis

- Si tu travailles déjà... pourquoi vas-tu au lycée ? Je demande, un peu surpris.

- Disons que grand-père m'a fait promettre d'avoir au moins ce diplôme. Je lui ai clairement fait comprendre que je ne voulais pas étudier plus tard, alors il m'a demandé d'avoir au moins le bac... histoire de ne pas passer pour un tire au flanc.

Je le regarde amusé.

- Bien. Rentrons.

Nous retournons chez lui. 19 Heures arrivant, nous quittons le jeune homme. Sa petite vie tranquille, comme la nôtre, touche bientôt à sa fin. J'espère qu'il arrivera à continuer ce qu'il fait malgré la guerre à venir.




Petit résumé un peu bouche trou, histoire de vous montrer comment vit Ézéchiel en étant seul. Je ne m'y connais pas trop dans ce domaine, mais je voulais le faire propriétaire d'un ranch à 19 ans.

Voilà voilà.

L'Âme-SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant