L'Âme-Sœur

Chapitre 94

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Helori grogne. Depuis ce jour, il a toujours fait attention à la Guilde Rouge, sachant pertinemment que Harès était à sa recherche. Il avait du sentir à ce moment là que Helori était un Alpha et à un âge aussi jeune, il n'avait qu'une envie, l'avoir pour lui.

- Qu'est-ce que c'est ? Demande sa femme.

Helori lui montre la lettre.

- Une invitation.

Lily relève un sourcil en prenant le papier.

- Ou plutôt une déclaration de Guerre très polie. Elle vient de Harès.

Sa femme grogne. Elle déteste ce type là. À chaque fois il envoie à Noël une magnifique carte à Helori.

Espèce de taré !

- Et il veut qu'on se retrouve à la Plaine. Lit-elle. Tu comptes nous emmener tous ?

- Oui. Le rendez-vous à lieu dans deux jours. Mais pas tout le monde. Les enfants quitteront la ville avec quelques sorciers pour les protéger.

La Plaine... c'est à cet endroit qu'à eu lieu la Grande Guerre il y a 14 ans... cette plaine, située au fond d'un canyon de plus de 100 mètres de largeur... là où beaucoup de surnaturels ont péri.

- Qu'en penses-tu ? Demande Lily.

Helori soupire. Si seulement il pouvait savoir... il hausse les épaules.

- Franchement, je ne sais même pas si on va y arriver...

Il s'assoit sur son fauteuil et se frotte les yeux.

- Je ne sais pas... en plus ils sont accompagnés des deux Grands-loups, donc à mon sens d'autres surnaturels viendront leur prêter main forte. Non sérieusement, je ne sais pas. Mais une chose est sûre, c'est que je dois tout faire pour y arriver et protéger ma ville et ces citadins.

Le regard de Helori brûle alors qu'il relève la tête vers sa femme.

- Quitte à y laisser la vie.

Lily sourit tristement. Son époux ne changera pas. Il protégera sa cité jusqu'à la mort. Elle l'embrasse tendrement et se redresse.

- Je vais aller voir le garçon.

Et elle se retire à l'étage. Doucement, elle ouvre la porte et découvre Ézéchiel toujours allongé. Il est pale, ses joues sont creuses. Ils se dégage de lui une douce odeur sucrée, mais étant Oméga, elle ne ressent rien. En douceur, elle lui essuie le front perlé de sueur et s'installe à ses côtés. Toujours avec cette même délicatesse, elle lui dégage les cheveux du front. Elle sourit en le voyant ainsi.

- Pauvre enfant... dire que tu dois passer cela seul. Elle lui caresse la joue, observant son visage doux et fin.

En le voyant ainsi, si paisible et en même temps si vulnérable, son instinct maternel ne peut s'empêcher de prendre le dessus et de s'inquiéter pour lui.

- Il va bien ? Helori se tient à la porte.

Lily se tourne vers lui.

- Non... il ne s'est pas réveillé... et il ne semble pas guérir.

Le loup approche de l'albinos et pose sa main sur l'épaule de sa femme.

- Laissons-le se reposer pour la fin de la nuit. Mary viendra le voir demain et saura sans doute mieux s'occuper de lui.

Elle hoche la tête et se lève. Refermant la porte, le couple se rend dans leur chambre pour se reposer.