« It's amazing what you can hide
Just by putting on a smile »Il est environ deux heures du matin lorsque nous rentrons à l'appartement. Quelle soirée. Je me débarrasse assez rapidement de mes chaussures suivies par la veste d'Adam qu'il m'avait gentiment mis sur les épaules après la soirée pour que je n'attrape pas froid. Je me dirige vers ma chambre pour récupérer mon pyjama, me changer rapidement dans la salle de bain avant d'aller me coucher, n'ayant pas du tout envie de faire autre chose que de dormir. Je veux dormir non pas parce que je suis fatiguée mais pour oublier toute cette conversation que j'avais surprise entre Elvira et Oscar, ce dernier n'ayant aucune confiance en moi et remettant ma parole en cause. Je suis à la fois triste de la situation, m'en voulant de les avoir vu se disputer à cause de moi, mais également en colère car je ne comprends pas comment Oscar peut croire à des propos mensongers. J'ai l'impression de redevenir la Célestine de quatorze ans, la Célestine qui était dévastée par le harcèlement incompréhensible qu'elle a subi et ne pas savoir comment réagi, la Célestine qui a été progressivement abandonnée par ses amies, par ses parents aussi. La Célestine que je ne voulais plus jamais redevenir. Je prends mon pyjama et me change rapidement dans la salle de bain, regardant une dernière fois le haut de ma cuisse gauche en fermant les yeux pour repenser au mal que je me suis fait quelques heures plus tôt. Je n'aurais jamais dû réagir comme ça ... pas après deux ans de « sobriété ». Je soupire en rabaissant mon short de danse qui me sert à dormir avant de rejoindre Adam dans la chambre. Il était déjà couché et m'attendait patiemment. En me voyant, il tapote sur la place vide à côté de lui alors que je monte sur le lit pour m'allonger à ses côtés, mon ténébreux me regardant attentivement. Je soupire en posant ma tête contre mon oreiller, posant mes yeux sur mon petit ami.
- Mon amour ... murmure Adam doucement en déposant un baiser sur mon épaule nue.
- C'était la pire soirée de ma vie ... soupirais je en le regardant. Se retrouver face à tous ces journalistes qui tentent de me faire contredire dans mes propos en public afin de pouvoir prouver que j'ai menti et ainsi plus facilement me décrédibiliser. Mais le plus dur, c'est de ne pas se sentir soutenu par ses propres parents.
- Elvira te croit mon amour. Tu as bien vu comment elle a pris ta défense face aux journalistes.
- Elle oui ... Oscar non fis je en baissant les yeux. Oscar qui a pourtant dit que mes parents étaient horribles de ne pas m'avoir cru quand je disais être harcelée mais là, il fait exactement la même chose. C'est lui qui m'a souvent réconforté quand les scènes étaient trop difficiles et qu'on n'était pas encore ensembles. Il a même pleuré lors du tournage du documentaire et lors de l'avant-première française. Comment est-ce qu'il peut être convaincu que j'ai menti ?
- Je ne comprends pas non plus sa réaction mon amour. J'ai eu des doutes certes mais je ne peux pas me dire que tu ais menti à ce point-là. Tu es une fille sincère, entière. Tu n'aurais pas pu mentir sans culpabiliser c'est impossible. Oscar a peut-être besoin de temps pour prendre du recul et comprendre que tu n'as pas menti.
J'acquiesce d'un signe de la tête mais au fond de moi, je ne suis pas réellement convaincue que ce soit le temps et la prise de conscience d'Oscar qui va lui enlever ses doutes. Il ne me croit pas je ne pourrais pas le changer. Je soupire en posant ma tête contre le torse nu de mon amoureux qui dépose ses lèvres sur mon front avant de m'enlacer de ses grands bras pour que je puisse dormir paisiblement. Je ferme lentement les yeux, bercée par les caresses d'Adam contre mon épaule nue. Je me vois alors, jeune adolescente, dans les couloirs de cet établissement scolaire, des livres sous le bras. Je marche dans les couloirs en direction de cette salle maudite. La salle 211. Tous les regards des élèves sont posés sur moi, me regardant avec dégoût et moquerie. Tout ça parce que j'ai les cheveux bouclés, que je fais du quarante-quatre pour une jeune fille de dix ans et que je porte depuis peu un appareil dentaire sans oublier mes rougissements incontrôlables survenant à tout instant de la journée. Je monte les escaliers lentement en direction de ma salle de cours quand je sens une tape assez violente sur l'arrière de mon crâne, me faisant presque chuter dans les escaliers. J'eus à peine le temps d'apercevoir un camarade de classe qui part en courant, fier de sa blague. Et il trouve ça drôle. Je soupire bruyamment avant de continuer ma route en direction de cette salle quand j'aperçois alors tous mes camarades de classe. Tous leurs regards sournois se posent sur moi, me murmurant des mots plus incompréhensibles les uns que les autres. Certains me disaient que je suis une gamine, que je suis grosse, que je suis horrible et que je vais terminer mes jours seule alors que certains garçons, qui se prennent pour des dieux alors qu'ils sont aussi laids qu'un pou, me disent d'arrêter de les regarder sinon ils me taperaient à la sortie des cours. Et dire que je ne les regardais pas. Nous finissons par entrer dans cette salle maudite, ma place se trouvant au premier rang, contre le mur, juste à côté de la porte. Vanessa, cette traitresse, était à mes côtés, passant son cours à continuer de me rabaisser et de me dire que je ne suis qu'une gamine, une irresponsable, que personne ne devait être amie avec moi et d'autres phrases aussi blessantes. Tout ceci sous les moqueries et les rires de mes camarades qui ne cessaient pas d'envenimer la situation. Et au moment où ça en devient insupportable, je décide de dénoncer au professeur son comportement afin qu'il puisse la canaliser. Ce dernier, qui corrigeait des copies, décide de retirer ses lunettes avant de s'approcher de ma table et en le regardant, je ravale difficilement ma salive. Ce professeur qui ressemble à deux gouttes d'eau à Oscar. Enfin plutôt à Blue Jones, son personnage dans Sucker Punch. Ces mots furent simples : espèce de menteuse. Nous savons tous à quel point vous aimez exagérer certaines choses. Vous allez être collée pendant quatre heures tous les mercredis après-midi. C'est alors que tous mes camarades, initiées par Vanessa, s'écrient menteuse en hurlant de plus en plus. Je suis désemparée. Je vois alors le regard de ma pire ennemie changer et me dire qu'elle a gagné. J'ouvre brutalement les yeux avant de regarder partout autour de moi. Je n'étais pas dans une salle de classe mais dans une chambre, dans le noir total. Fichu cauchemar. Je cligne plusieurs fois des yeux, reprenant contact avec la réalité. A ma gauche, Adam dormait profondément et ne semblait pas sentir que j'étais sortie de son emprise de manière assez brutale. Il doit être vraiment fatigué sinon il m'aurait pris dans ses bras dans les secondes qui ont suivis afin de pouvoir m'apaiser. Je caresse doucement ses cheveux en déposant un baiser sur sa tempe avant de me lever pour rejoindre la salle à manger, prenant mon smartphone en chemin. Trois heures vingt quatre du matin. Je le pose sur le plan de travail de la cuisine, ne voulant pas regarder les réseaux sociaux si c'est pour recevoir une once de haine parce que j'ai posté quelques photos de l'avant-première, remerciant Demi d'avoir fait le déplacement. Je décide de me préparer une petite tisane, ne voulant pas retourner dormir car je ne parviendrais pas à trouver le sommeil. Si c'est pour faire des cauchemars, ce n'est pas la peine de dormir. Une fois prête, je prends mon smartphone et me dirige dans le salon, me posant sur le canapé. Je pose mon smartphone sur la table basse avant de regarder l'ordinateur posé dessus. J'ai bien envie de me changer les idées. Je soupire en le prenant, me dirigeant vers Wattpad pour espérer passer le temps en lisant des histoires. N'ayant pas envie de lire une histoire sur Oscar, après la dispute que j'ai surprise entre lui et sa femme, ou une histoire déprimante, ayant déjà le moral bien bas, je choisis de lire L'opposé de Morgane bien qu'elle soit triste par moments. Une fois terminé, je me pince les lèvres avant d'ouvrir un nouveau fichier Word, ayant envie d'écrire pour évacuer tout le mal que j'avais encaissé depuis quelques heures. Et je suis certaine que je pourrais parvenir à transmettre des sentiments que je ne pourrais pas exprimer si j'étais dans un autre état d'esprit. Je poursuis la suite de mon roman sur mes débuts dans le monde des célébrités, expliquant comment j'ai appris l'existence de cet article et comment est-ce que j'ai réagi. Je choisis ensuite de démarrer une nouvelle histoire totalement inédite racontant plus en détails ma relation avec Oscar, voulant évacuer notre dispute par l'écriture. Comment est-ce que tout a commencé, comment est-ce que ça a évolué, comment ça se détériore. Frénétiquement, je tape sur les touches de mon clavier d'ordinateur, essayant de me rappeler avec précision les petits moments que nous avions partagé tous les deux, tous les trois avec Elvira, tous les quatre en ajoutant Eugene et aussi les quelques moments tous les cinq depuis la naissance de Joy il y a quelques semaines. Tellement de choses. Je prends une pause après plusieurs minutes ou heures d'écriture, sentant mon esprit divaguer vers tout et n'importe quoi. Cela ne sert à rien de se forcer à écrire quand le cœur n'y est pas. Je jette un coup d'œil à la fenêtre où j'aperçois que le soleil commençait à se lever. J'observe alors l'heure sur mon smartphone. Sept heures et deux minutes. Je le repose immédiatement avant de continuer à écrire encore et encore pendant plusieurs heures. Ça me fait tellement de bien d'écrire et d'écrire sans jamais s'arrêter parce que l'inspiration est au rendez-vous. Je termine d'écrire ma première dispute avec Oscar à propos de mon apparition publique avec Adam trop tôt à son goût quand je sens quelqu'un m'observer depuis l'entrée du salon.
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Ne nous détruis pas (with Adam Driver) (Tome II) (Terminée)
FanfictionLa romance interdite entre Célestine Davis, jeune scénariste française, et Adam Driver, acteur américain aux multiples nominations, se poursuit dans ce second tome ! Seulement voilà, depuis l'avant-première de You're Not Lonely Anymore, rien n'est...