Ne nous détruis pas (with Adam Driver) (Tome II) (Terminée)

63

« But I got a mind to show my strength
And I got a right to speak my mind »

Je me dirige donc vers San Diego à bord d'un taxi, n'ayant pas la foi de conduire trois heures jusqu'au lieu de l'association. J'avais hâte mais en même temps, j'appréhendais énormément. Sur le chemin, je reçois des textos de mon super papa me disant bonne chance ainsi que de Pedro et ma super maman. Ils sont adorables. Vers midi, j'arrive enfin à San Diego. Après avoir payé le taxi et fait un autographe ainsi qu'une photo pour sa fille, le chauffeur repart alors que je commence à visiter les rues de San Diego, n'y restant que pour quelques temps. Ça ressemble pas mal à Los Angeles tout ça. Je commence à me balader dans les rues, regardant avec attention cette ville un peu moins fréquentée que Los Angeles. C'est magnifique. Je décide d'entrer dans un petit restaurant typique américain afin de pouvoir déjeuner car je commence à avoir faim. En attendant ma commande, je décide d'envoyer un texto à mon amoureux pour lui dire que je suis bien arrivée à destination et que je m'apprête à manger, ne voulant pas qu'il s'inquiète. J'en profites également pour avertir les Isaac que je suis bien arrivée à destination étant donné qu'ils savent que je suis partie pour San Diego et qu'ils soient rassurés que je sois arrivée à destination. J'en profites également pour envoyer des messages à mes amies, leur expliquant ma soirée et leur faisant part de mon stress. Elles me rassurent et me disent que tout va bien se passer, que je vais savoir gérer une telle situation. Je l'espère tellement. Je mange ma petite salade Caesar, ne voulant pas me rendre à cette soirée le ventre vide et n'ayant pas vraiment la place de manger un hamburger. Une fois mon repas terminé, je prends un milk-shake à la vanille avant de chercher l'endroit de l'association, ne sachant pas trop où elle se trouvait. Shannon m'avait envoyé l'adresse par texto sans m'indiquer plus de détails comme un parc, un monument à proximité. Et avec mon sens de l'orientation ça promet. Après près d'une demi-heure de marche, je finis par arriver devant un bâtiment d'utilité publique où se situe le siège de l'association. C'était dans une petite rue assez isolée, comportant quelques commerces et habitations. Je frappe doucement à la porte avant de voir une femme arrivée et me sourire chaleureusement. Je suppose que c'est Shannon. 

- Célestine Davis. Je suis enchantée de vous rencontrer enfin fit elle en me serrant dans ses bras.

- Moi de même Shannon. Et je suis heureuse d'être ici vraiment.

- Venez entrez je vais vous faire visiter. 

J'entre dans l'endroit qui est plutôt grand, ressemblant étrangement à la maison des adolescents à laquelle j'ai eu l'occasion de me rendre pendant une année, suivant une thérapie après ce qu'il s'est passé le 13 avril 2012. Je tourne la tête avant de constater un accueil sur ma gauche, saluant la secrétaire au passage. On arrive ensuite dans une salle d'attente. J'ai plus l'impression d'être chez le médecin que dans une association luttant contre le harcèlement scolaire et aidant les élèves en étant victime. Un peu plus loin, j'aperçois de nombreuses salles que je suppose être des salles avec les psychologues, les professeurs qui viennent aider les plus en difficulté et j'en passes. 

- On compte aujourd'hui trois psychologues ainsi que deux professeurs, un de niveau collège et un niveau lycée, afin de pouvoir aider les élèves en difficulté.

- Et comment ça se passe concrètement ? Vous venez chercher les élèves ou ils viennent de leur plein gré ? demandais-je alors qu'on traverse le couloir avec ses différentes salles de part et d'autre.

- On ne va jamais chercher les élèves dans les établissements scolaires. Généralement, ça se passe par le bouche à oreille. Des élèves, se sentant délaissés, viennent nous voir afin de pouvoir bénéficier la plupart du temps d'une écoute et plus rarement pour avoir du soutien scolaire. Les professeurs qui viennent sont les mêmes mais parfois d'autres viennent. Ils le font bénévolement et ne sont pas payés.