Ne nous détruis pas (with Adam Driver) (Tome II) (Terminée)

80

« My faith has lost its strength again
Oh, it's been too hard to say »

Huit heures cinquante-six. C'est l'heure indiquée par mon smartphone alors que j'émerge doucement de mon profond mais court sommeil. Quelle nuit fantastique que j'avais passé. Je tourne la tête avant de voir qu'Adam est profondément endormi, quelques pétales de roses se sont même immiscés dans sa magnifique chevelure. Il est beau comme ça. Ne voulant pas le déranger, je décide de me lever et de quitter discrètement la chambre. Mais au moment où je m'apprête à me lever, je suis prise d'une douleur importante dans le bas de mon ventre. Oh mon dieu pas ça. Tant bien que mal, je parviens à rejoindre la salle de bain afin de prendre un médicament contre les douleurs abdominales. Je me dirige ensuite vers la cuisine afin de préparer le petit déjeuner quand soudainement, je sens deux bras s'enrouler autour de ma taille et une tête se poser dans le creux de mon cou. Hum Adam. Je m'arrête de mélanger la pâte à crêpe avant de me blottir un peu plus contre le torse de mon amoureux, profitant de ce petit moment d'enlacement. 

- Bonjour ma douce fit-il de sa petite voix endormie.

- Bonjour mon amour fis je en tournant la tête pour déposer mes lèvres sur les siennes. Tu as assez dormi ?

- Ça va. Et toi ma belle ?

- Ça va. Je t'ai préparé des crêpes pour ce matin.

- Oh quel ange. 

Adam dépose un baiser sur mon front avant de retirer ses bras de ma taille pour que je puisse préparer le petit déjeuner. Une fois que tout est prêt, nous passons à table où une bonne et chaleureuse ambiance règne. J'adore quand avec Adam tout va bien ... même si ça ne dure jamais bien longtemps. Aujourd'hui, je vais continuer d'avancer tant sur mes romans que sur mon association, espérant qu'en ouvrant la boîte mail destinée au recrutement de volontaires, j'aurais des mails de candidatures. J'avais lancé un appel par le biais de mes réseaux sociaux depuis maintenant quelques jours et dès que j'ouvrais cette boîte mail, je n'avais aucun message à l'exception de certains spams ou autres mails anonymes où l'on m'insulte encore de menteuse et que je n'ai vraiment pas de cœur à vouloir ouvrir une association sur des sujets auxquels je n'y connais rien. Les gens sont des abrutis. J'allume mon ordinateur portable alors qu'Adam se met à mes côtés afin de pouvoir réviser son texte pour son prochain tournage dans quelques temps. Je commence par relire mon roman Moi sans toi, inspiré de ma relation avec Oscar, pour expliquer ce qu'il s'est passé depuis la dernière fois que j'ai écrit. J'explique donc qu'un premier contact entre eux a été établi pour la première fois depuis des semaines et que cela met de la joie dans le cœur de l'héroïne. Je poursuis ensuite en épiloguant sur une réconciliation entre eux et que leur relation allait redevenir comme avant au fur et à mesure que le temps passe. Et voilà cette histoire est terminée. Je ferme l'application Word avant de voir qu'Adam me regardait attentivement, ayant complètement mis de côté son texte pour porter toute son attention sur moi. 

- Tu as terminé ? demanda Adam en me regardant.

- Oui. J'ai terminé celui avec Oscar. Je te le ferais lire si tu veux.

- Avec plaisir. 

Je lui souris tendrement avant d'ouvrir l'onglet internet pour consulter la boîte mail de ma théorique future association, espérant avoir reçu des mails depuis la dernière fois que je me suis connectée. Et effectivement c'est le cas. Une dizaine de mails si ce n'est pas plus. Ah enfin. Je commence à jeter les premiers mails, espérant trouver mon bonheur parmi ces candidatures envoyées dans ces trois derniers jours. Mais mon sourire disparaît rapidement quand je m'aperçois que la majorité de ces mails sont des mails anonymes m'indiquant de ne pas monter mon association car ils feront tout pour la dissoudre. Quelle bande d'enfoirés. J'ai également un mail d'un propriétaire de locaux pour y installer mon association qui a finalement préféré une autre locataire que moi, sous-entendant bien sûr qu'il ne pouvait pas louer ses locaux à une fille comme moi. Et comme nous n'avions pas signé de promesse de location ou de vente, juridiquement, je ne peux rien faire ... enfin je crois. Je soupire bruyamment, consultant les trois derniers messages qui doivent être également des messages refusant d'être associée à une menteuse comme moi je parie.