Projet Zero

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Je sortais de la salle en laissant échapper un soupir de soulagement. Jungkook, qui s'était assis sur l'un des sièges disposés devant la chambre de réveil, se redressa directement en me voyant. Il m'interrogea simplement du regard pour savoir ce que j'avais décidé de faire avec la puce.

- Je l'ai détruite, lâchais-je directement.

Je vis une expression légèrement surprise apparaître sur son visage. Un petit sourire remplaça rapidement son expression surprise. Il vint me prendre dans ses bras et je reserrais mon étreinte autour de lui.

- C'était la meilleure chose à faire, murmura-t-il. Grâce à toi, cette page est enfin tournée, définitivement. On va pouvoir se concentrer sur ce qui se propose à nous et pas rester dans cette boucle de guerre infernale.

Je hochais la tête, c'était ce à quoi j'avais pensé en me saisissant du marteau. J'avais aussi pensé à tout ce que j'avais perdu ou failli perdre à cause de cette chose, la colère était arrivée au galop et les coups que j'avais donné sur la puce avaient donc été bien plus puissants que ce que j'avais imaginé.

À cause de cette puce, le monde était devenu encore plus sombre qu'il ne l'était déjà. À cause de cet objet de malheur, j'avais perdu mes amis d'enfance, j'avais aussi perdu Baekhyun en quelques sortes, j'avais perdu mon père et j'avais aussi perdu ma mère... Elle m'avait tout de même permis de rencontrer Jungkook, Gabie, Jimin et Alexa mais cet objet restait néfaste.

Il aurait pu attirer la convoitise d'une autre personne qui aurait la folie des grandeurs. Et peut-être que ça aurait déclenché une nouvelle guerre alors que nous avions sacrifié beaucoup afin d'y mettre un terme.

Je me séparais de Jungkook et je lui fis un sourire. Sans cette puce dans ma nuque et après l'avoir détruire, je me sentais réellement libérée d'un poids.

Je me sentais enfin vraiment libre.

Ce sentiment de liberté m'avait été inconnu pendant bien trop longtemps. Je ne me souvenais plus de la sensation que ça pouvait donner. Je ne me souvenais même plus de la dernière fois que je m'étais sentie aussi bien grâce à cette liberté.

Je ne savais pas encore si j'étais prête à me lancer dans ce nouveau monde ou pas. Mais ce qui était sûre, c'était que j'allais démarrer une nouvelle vie, une vie où je serais simplement moi. J'avais passé tellement d'années enfermées à écouter ce que les scientifiques me disaient que je devais apprendre à retrouver une forme d'autonomie.

- Tu resteras avec moi ? demandais-je avec une petite voix. Tu ne m'abandonnes pas ?

Il me fit un sourire rassurant et embrassa délicatement mon front en posant une main contre l'arrière de mon crâne.

- Je ne t'abandonne pas, murmura-t-il contre mon front. On va rester ensemble et on va choisir ensemble ce qu'on veut faire maintenant que cette guerre est terminée.

Je lui souris et le remerciais. Après tout ce qu'il m'était arrivé, j'avais vraiment peur que certaines personnes partent. Nous allions forcément tous partir vers des horizons différents pour vivre chacun de notre côté, comme avant. Mais nous allions resté en contact, nous allions resté amis. En tout cas c'était ce que j'espérais.

J'aimerais vraiment retrouver cette vie de quartier, les histoires entre voisins, comme avant. Ce serait vraiment bien. Mais bon il ne fallait pas trop se précipiter, dehors c'était encore un peu le chaos, il restait des ruines de maisons mais la nature avait repris ses droits partout. Je ne savais pas vraiment où on pourrait aller à vrai dire.

- Viens, on va rejoindre les autres, me dit-il en prenant ma main. Il faut qu'on aille leur annoncer la nouvelle.

Je hochais la tête et on prenait le chemin des chambres. Je repensais encore à ce qu'il venait de se passer, je me repassais le film de la destruction de la puce encore et encore. Après l'avoir eu pendant si longtemps dans ma nuque, je pensais que cette séparation définitive allait être un minimum compliqué, mais non.

D'ailleurs, ça me faisait toujours un peu bizarre. J'avais eu l'habitude pendant treize ans de sentir une sorte de petite chaleur continuelle dans ma nuque, là où la puce était. Je sentais aussi une sorte de petit frottement, un léger poids. Alors ne plus l'avoir dans ma nuque me faisait vraiment étrange, je n'avais plus du tout l'habitude de ne plus sentir la puce dans ma nuque.

- Ça va pas ? me demanda Jungkook.

Je relevais mon regard vers le sien avec les sourcils haussés. Je n'avais pas remarqué qu'il me fixait depuis un moment tellement j'étais perdue dans mes pensées.

- Oui ça va, pourquoi ?

- Tu as l'air complètement dans la lune, me répondit mon petit ami. Et tu as aussi un petit air qui montre que ta réflexion te tourmente un peu...

Je baissais la tête en pouffant. Il avait le don de deviner bien trop facilement les toutes petites choses qui me venaient en tête. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert.

- Je me disais juste que détruire la puce avait été étrangement simple, répondis-je. Après avoir passé treize ans avec cette chose dans mon corps je me suis dit que j'aurais peut-être un micro seconde d'hésitation mais en fait pas du tout.

- C'est normal, me dit-il. Tu as vécu des choses associées à de nombreux mauvais souvenirs avec cette chose. En plus tu étais déterminée à mettre fin à cette guerre pour de bon et tu es très sûrement restée dans cette optique. J'imagine que c'est pour ça que ça a été aussi simple.

Je lui fis un petit sourire et nous nous arrêtions devant la chambre de Gabie et Jimin.

- Ils ont tous décidé de t'attendre ici, comme ça on n'aurait pas eu à les chercher, me dit-il rapidement.

Je hochais la tête et souriais. J'avais hâte de tous les retrouver pour commencer cette nouvelle vie.

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Rien de bien important dans ce chapitre en effet. Il servait en quelques sortes de petite transition après l'opération de Elsa.

Merci pour les 91K et à mercredi pour la suite !

Kiss Kiss !