'C'est de la faute des joncheruines'

Chapitre 49

Le jeune homme courait à perdre haleine. Il fallait qu'il le trouve, il devait trouver Draco Moon. Ou Blaise Star, éventuellement. Une de leurs cousines et leur cousin pouvaient aussi être une possibilité. Il fallait qu'il trouve quelqu'un de confiance à qui en parler.

Il s'arrêta un instant, essoufflé. Personne ne le suivait, personne ne savait ce qu'il venait d'apprendre, de comprendre. En soit, rien ne le pressait. Sauf l'horreur de la chose.

L'élève jeta un œil dans le couloir suivant, mais toujours aucune trace des nouveaux. En revanche, les maraudeurs étaient là.

Enfin... la version réduite. Il ne faisait pas partie de ceux qui connaissaient la raison exacte pour laquelle Peter Pettigrew était à Azkaban, mais la rumeur disait qu'il avait trahi les trois autres. Cela avait naturellement choqué tout le monde mais lui n'avait jamais apprécié Pettigrew alors il n'était pas si surpris que ça que ce soit bel et bien un crétin lâche.

Il hésita. Ces trois là étaient amis avec ceux qu'il cherchait, tout le monde le savait, bien que Draco Moon et Blaise Star aient affirmé au seigneur des ténèbres qu'il s'agissait simplement là d'une technique pour connaître les secrets et mouvements des anti mangemorts.

Cependant... Il était vrai qu'ils n'étaient pas franchement en bons termes, même si ça c'était amélioré. Oh et puis mince ! Il fallait qu'il parle aux américains !

Le Serpentard s'approcha du groupe au pas de course et héla son frère :

- Sirius !

Le concerné se retourna avec surprise. Certes, son cadet et lui avaient de meilleurs rapports depuis l'arrivée des nouveaux (et surtout depuis qu'ils avaient mis le nez dans leurs affaires), mais pas au point que ce dernier court vers lui et l'interpelle avec autant d'empressement. Il fronça les sourcils. C'était mauvais signe.

⁃ Que se passe t'il ? Demanda le Gryffondor avec inquiétude tandis que ses amis s'éloignaient un peu.

⁃ Il faut que je vois les nouveaux !

⁃ Il ne sont plus si nouveaux que ça, ne put s'empêcher James.

⁃ Cornedrue, tais-toi.

⁃ Merci, Lupin, soupira Regulus avant de s'adresser à nouveau à son aîné. J'ai besoin de les voir. Il faut que je leur parle de quelque chose d'extrêmement important !

⁃ Et j'imagine que tu ne peux pas m'en dire plus, grimaça Sirius.

⁃ Siri...

Le maraudeur le fusilla du regard puis se tourna vers ses deux amis. Ceux-ci acquiescèrent.

⁃ Ok, le nabot, viens avec nous, on devait justement les rejoindre.

Regulus retint un rictus à l'entente du sobriquet que lui avait donné son frère. Mais c'était de bonne guerre puisque lui même l'avait appelé par le surnom qu'il détestait...
Il leur emboîta le pas.

••• O-O •••

Aucunement informé de ce qui se tramait entre les murs de son château, Albus Dumbledore commençait par ailleurs à trouver cela insupportable. Lui qui aimait à se considérer omniscient dans son école trouvait que beaucoup trop de choses lui échappaient depuis l'arrivée des cinq américains qu'il avait pourtant eu la bonté d'accepter sans rechigner face au manque d'information les concernant. Il avait pensé pouvoir pallier à cela au cours de l'année mais, finalement, il se trouvait encore plus dans le flou total.

Non seulement il ne savait rien d'eux mais en plus, il considérait qu'ils s'amusaient à le narguer sur ce point ! Outre les quelques coups de théâtre publics qui avaient eu lieu dans la Grande Salle, le directeur de Poudlard voyait bien l'évolution de certaines relations au sein des élèves. Il était accro au sucre, pas aveugle.