Chapitre 83

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Je peux sentir, à travers l'expression faciale de Zaïmyr qu'il est encore un peu tiraillé par le fait qu'il m'est tellement perturbé que, sans m'en rendre compte, j'aurais clairement pu dire non. Enfin, non, c'est vraiment un mensonge.

- Malheureusement pour toi Cort, elle m'a dit oui.

Cort pouffe de rire et reprend.

- Mais elle aurait très bien pu dire non vu le que début de votre relation n'était pas du tout rose.  Alors voici une raison de plus pourquoi ses affaires ont été mis dans ta chambre.

D'ailleurs, petit à petit, je m'entraîne pour mieux maîtriser mes dons. Je les regarde à tour de rôle et pouffe de rire. Ils me regardent désabusé mais plus du tout surpris vu le nombre de fois où je ne les prends pas au sérieux et me moque d'eux.

- C'est vrai, j'aurais pu dire non. Au moins, première fois qu'il a peur de ce revoir un non. Hein, Zaïmyr?

Cort et Loïs se retienne de rire pendant que le concerné me regarde surpris.

- Tu veux jouer à ça? Dit celle qui m'a laissé en plan pendant quelques seconde en...

Alors là, tu ne va pas leur dire que j'ai pleuré.  Je sens mon visage se réchauffer légèrement et je me retourne rapidement vers lui pour poser mon doigt sur ses lèvres froides. Celle ci deviennent plus rouges et aussi étonnant que ce soit, son corps semble se réchauffé et il semble également devenir  plus.... Humain. C'est perturbant. Mais avec mon don, il semblerait que je puisse déplacer tout ce que je veux. 

- Tu es sûr que tu veux dire ça? Dis-je, sans en faire trop, car je ne connais pas encore cette limite.

Loïs se redresse un instant, les yeux ronds et prends la parole.

- Hymey, qu'est ce que tu lui fais ? Pourquoi il est rouge?

Zaïmyr ne bouge même pas, il ne peut pas. Il me dévisage.

- Hymey, arrête ça tout de suite! Siffle-t-il malgré tout.

- Si tu me promets que tu ne leur dira rien, j'arrêterai de joué avec ton sang.

Cette fois, c'est autour de Cort de grimacer, presque dégoûté devant la peau un peu plus humaine de son cousin.

- Comment t'arrive à faire ça? Tu me touche pas en tout cas.

Je retire mon doigt de la bouche de Zaïmyr avant de me tourner vers lui.

- Qui t'a dit que j'ai envie de te toucher ? Tu ne fais pas le poids contre l'homme à côté de moi.

Je sens des bras s'entourer autour de ma taille et mon dos est collé à son torse.

- Refais ça encore une fois et tu va voir. Me menance-t-il.

Je lève les yeux au ciel, comme si c'était nouveau mais heureusement, là, je ne le prends pas du tout au sérieux.

- Mais bien sûr, tu m'appartient aussi, non? Tu ne crains pas grand chose, ta force physique dépasse la mienne. Tu n'a quand même pas peur de ta fiancée humaine, si?

Il pouffe de rire et embrasse rapidement mes cheveux.

- Très drôle, je n'ai pas peur de ma fiancée mais de ses pouvoirs qu'elle ne sais pas tout à fait maîtriser ses dons. Je n'ai pas peur pour moi mais pour tout ce qu'il y a autour.

Cort et Loïs acquiesce. Je les dévisage. Cort et Loïs s'envole au plafond pour atterrir au sol et leurs corps manque de faire trembler le sol. J'éclate de rire, ne pouvant pas m'en empêcher.

- Whoah, de belle crêpe!

Les deux se lèvent rapidement en me dévisageant. Zaïmyr souffle d'exaspération.

- Je plein les autres avec toi, futur majesté.

Il dépose un bisou sur mon cou et pose ses mains à plat sur mon ventre.  Je pose les miennes par dessus les siennes et soupire, satisfaite de cette étreinte. Autant profiter tant que je peux être collé à lui. La pièce autour de nous semble complètement tourné et nous nous retrouvons ... Dans le jardin. Cort me regarde un instant et prend la parole.

- Et c'est reparti pour un tour. On est en quel année du passé là ?

- Je ne sais pas. Et rien ne sert de me poser la question à chaque fois, je ne peux pas le savoir. Du moins, pas pour maintenant.

Zaïmyr me lâche et se décale un peu de moi pour regarder les alentours.

- Je ne sais pas mais il n'y avait pas de fleur clair dans le jardin dans mes souvenirs.

Les trois vampires se retournent brusquement, surement à cause d'un bruit et je regarde également dans la direction de leur regard.  Mes yeux se pose sur une petite fille. Une petite fille? Elle marche dans l'herbe, sans vraiment regardé où elle vas et je dois dire qu'elle est vraiment toute petite. Et elle est magnifique. Ses cheveux sont d'un blanc argenté et elle est aussi clair que moi. Elle porte une robe rose pâle à bretelles et le jupons virevoltes un peu, montrant un collant chair et ses petites chaussures noir.

Elle est toute fine! Elle doit avoir 1 an, 1 an et demi par là, sûrement. Cort recule et prend la parole. Mon regard n'arrive pas à ce décrocher de ce bébé et je continue à la regarder. Elle marche vers nous, les yeux rivés sur les petites fleurs dans l'herbe.

- Zaïmyr, Loïs. Je ne me souviens pas avoir vu un bébé humain qui marchait dans le jardin...

Les deux autres répondent.

- Moi non plus. En quel années somme nous? Peut être bien avant l'arrivé feu ses majestés?

Le bébé sursaute et lève sa tête vers nous à l'entente de leur voix. Elle s'arrête. Elle a... Les yeux doré en partant de la pupille et le reste, violet. Ses yeux tombe dans les miens et mon cœur rate un battement. Mon souffle semble se couper et je ne sais pas quoi dire. Elle a les joue légèrement rouge, à cause de la chaleur. Elle devrait porter un chapeau, non? Ses cheveux, d'ailleurs, sont bouclés et lui arrivent au milieu du dos. Elle me sourit, elle a seulement deux petites dents en bas.

Je m'approche un peu mais Zaïmyr me retiens. Ce bébé est vraiment magnifique.

- Hymey, tu fais quoi là!? On est en quel année ? Je n'ai jamais vu cette enfant ici!

Je l'écoute à peine et répond en admirant la petite.

- Je ne sais pas, Zaïmyr.

Elle s'approche d'un pas vers moi. Elle a un bracelet au poignet gauche, un bracelet en argent serti de petits diamants, de pierre précieuse et un lys dessus, je crois. Je tente de faire Zaïmyr me lâcher tandis que les deux autres reste statique en regardant le bébé. Elle a les yeux doré? Loïs prend la parole.

- Pourquoi elle a les yeux doré? Enfin, à moitié.

Elle me ressemble, je trouve, je dois avoir des problème, non?

Je m'apprête à parler toujours en regardant ce bébé avec admiration. Une voix retentit, me faisant sursauter.

- Votre Altesse !?

Je me redresse vivant et ferme les yeux. Votre Altesse?! J'ouvre les yeux, et nous sommes à nouveau dans le bureau de Zaîmyr. L'image de la petite fille me revient en tête et mon cœur se comprime tellement fort dans ma poitrine que je croirais en mourir. Cette douleur... Est la même que quand je me suis effondré à la mort de mes parents. En bien pire. Je n'arrive pas à supporter le vide que je ressens et finalement, je n'arrive plus du tout à tenir debout.

Guerre de sang, TOME 1. ( En réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant