Chapitre 46

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Hymey Délila

24 septembre.

Depuis, le roi n'a pas arrêté d'essayer de parler avec moi mais à chaque fois je partais. Je ne devrais pas le penser le moins du monde. Mais je dois avouer que ça me fait plaisir, quelque part, qu'il essaye de trouver un moyen pour me parler. Mais en même temps, aussi improbable que ce soit, je m'en fou complètement.

Qu'est ce qu'il va me dire? Il va encore plus se moquer de moi après tout ce qu'il m'a dit? Que finalement, je ne suis qu'une petite humaine faible qui a pleuré devant lui. Ce n'est pas la peine. Je veux me passer de ça. Pour un moment. Je ne sais pas qi je serai capable d'entendre d'autre atrocité sortir de sa bouche. Je ne préfère pas l'écouter. Ni le voir. Je continue à faire ce dont pourquoi il m'a ammené ici. Pour utilisé mes dons. N'a-t-il pas dit que c'est à ça seulement que je servais? Eh bien, maintenant, il est servis. 

Le plus surprenant, c'est qu'il essaye quand même de me parler pendant ses moments là. Mais la seule chose que j'ai à lui dire, ne s'avère être que:

- "Je n'ai pas envie de parler. De toute façon, je ne sers pas à ça, je suis un objet et je dois faire ce dont à quoi je sers".

Après ça, il ne dit plus rien. Je vois à quel point il est irrité de n'avoir que la même réponse qui sort de ma bouche. Encore et encore. Mais c'est inutile de gaspiller ma salive à lui donner de la diversité dans mes réponse. Complètement inutile. Il y a de gros malaise la plus part du temps, après ça. Mais c'est de sa faute. C'est lui qui m'a dit tout ça. Mais c'est aussi, quelque part, de ma faute. Car c'est moi qui a commencé. C'est vrai, parfois, je ne peut décidément pas vraiment fermé ma bouche. 

20h viens de sonner. Ma sœur dort déjà, le bras contre son ventre, habitude qu'elle avait même avant cette grossesse indésiré. Et un oreiller entre ses jambes. Elle trouve ça plus confortable de dormir comme ça. Mon quotidien n'est pas vraiment intéressant. J'ai passé la journée à lire, écrire et dessiner. Je me suis aussi balader dans le palais, m'aventurant dans des lieu où je n'avais pas l'habitude d'allé avant. Et cet endroit, malgré que j'y suis enfermé pour le restant de mes jours, est vraiment incroyablement beau. Ma main passe un moment sur le tissu doux et blanc de ma robe. Une robe à manche mi longue avec un léger décolleté et de la dentelle sur les bord. Elle touche le sol et à ma taille repose un grand nœud. 

Je prends une cape qui sert de manteau de couleur gris et met la capuche.  S'en suis mes chaussons que j'enfile et sors de la chambre après avoir bien vérifié que ma sœur dormait toujours. Il lui arrive de se réveiller avec des cauchemars de ce qui lui est arrivé. Je me faufile doucement dans les couloirs et descends la ribambelle d'escaliers jusque dans le hall.  J'avance à pas presque pressé jusqu'à la porte d'entrée où deux gardes surveille. Mais arriver à leur hauteur, ceux ci me bloque le passage. 

- Vous ne pouvez plus sortir, mademoiselle.

Cette journée était géniale surtout avec la petite partie avec la cuisinière...

La princesse est juste magnifique...

- Je me demande comment réagirait le roi si il savait ce que l'un de vous pense de sa sœur et que l'autre se tape la cuisinière en plein service ?

Il me regarde tout les deux ahuris avant de ma laisser passer.  Je sors dehors, presque en sautillant, un sourire satisfait au visage. Il en est presque sadique, tient. Parfois, lire dans les pensées se révèle très utile.  Une fois dehors, le léger tapis de neige au sol craque sous mes pieds. Je marche jusqu'à la fontaine complètement gelé et m'assois au bord. Il doit surement y avoir un peu plus d'un mètre de profondeur. Parce que, sous la couche de glace, je vois des poissons nager. Leur couleur orangé, jaune, noir ou bleu grâce à la lumière de la lune me parvient. 

Guerre de sang, TOME 1. ( En réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant