Silver of Darkness - Tome 5: La chute de l'anneau [Terminée]

Chapitre 33: Assaut

- La maison des intendants à failli! Continuait Denethor en s'éloignant vers le bord.

- Il à besoin de soins, monseigneur! Le rappela Pippin.

- Ma lignée s'est éteinte, répéta le vieux fou en passant devant Alcar sans même lui accorder un regard.

- Monseigneur! S'écria le hobbit.

L'intendant parvint alors au bord de la cité, surplombant les champs du Pelennor. Il dut apercevoir l'immense armée, parce qu'il se figea. Il resta immobile quelques secondes avant qu'un immense fracas ne retentisse.

Je me précipitai vers le bord et me penchai dans le vide. Les Orques envoyaient d'énormes pierres avec leurs catapultes. Là, on pouvait dire que la bataille commençait. Et par la même occasion, nos dernière heures.

- Le Rohan nous a abandonné, marmonnait le fou à côté de moi. Théoden m'a trahi.

En contrebas, les Gondoriens parcouraient les rues en hurlant, évitant du mieux qu'ils pouvaient les tours qui s'écroulaient.

- Abandonnez vos postes! Hurla soudainement Denethor. Fuyez! Fuyez pour vos vies!

Dans les rues juste en dessous, les soldats relevaient la tête, confus. L'intendant se retourna alors et se prit un coup de bâton dans la tête. Je haussai les sourcils. Gandalf lui assena deux autres coups qui l'assommèrent. J'aurais pu me satisfaire de cette scène si la mort n'était pas à notre porte.

- Préparez vous à vous battre! Clama le magicien.

Il appela Gripoil et sauta sur son dos avant de partir parcourir les rues de la cité. Je vis alors les Gondoriens riposter avec leurs propres catapultes. Mais ça n'était pas suffisant, celles des ennemies faisaient plus de dégâts.

- Il faut les détruire, déclarai je en me dirigeant vers Alcar.

- Attendez! S'écria Pippin en m'attrapant avant que je ne monte sur le dragon. Gandalf voulait vous donner quelque chose, suivez moi.

Je suivis alors le hobbit dans une pièce à l'intérieur du palais. Ça m'avait tout l'air d'une chambre, au vu du mobilier. Il me tendit ce qui ressemblait à un harnais en cuir très solide, et je fronçai les sourcils. Il me fit signe d'attendre et il revêtit un uniforme de soldat qui se trouvait sur le lit. Il saisit une épée et ressortit.

- Si vous devez vraiment vous battre, cela vous sera utile pour ne pas tomber, expliqua le hobbit en s'approchant d'Alcar. Et vous pourrez tirer à l'arc ou vous servir de vos mains.

Il me prit le harnais des mains et le passa au cou et aux pattes du dragon. Ce dernier ne dit rien mais il ne semblait pas très à l'aise.

- Ça n'est pas forcément très agréable, mais c'est utile! Fit le hobbit. Dites vous que nous n'assisterons pas à beaucoup de batailles, avec de la chance.

- Merci, Pippin.

- Remerciez Gandalf, répondit il en haussant les épaules.

Sur ce, il partit en direction de l'escalier qui descendait la cité. Il me rappelait Merry, dans son armure. Deux braves petits soldats.

Avec un triste sourire, je sautai sur le dos d'Alcar en tentant de comprendre comment me servir du harnais. Je remarquai qu'il était moins serré au niveau des flancs du dragon et je passai mes chevilles entre la bande de cuir et ses écailles. Ingénieux. Puis je m'agrippai solidement à la bande du harnais qui enserrait le cou d'Alcar.

- Bon, je vais essayer de ne pas t'étrangler, fis je.

- Ça serait sympathique. Donc, nous y voila, souffla t'il.

- Où ça? M'étonnai je.

- À la grande bataille qui scellera le destin du Rohan et du Gondor. Donc, en fait, du monde entier.

- Quand on réfléchit, ça ne peut que se terminer bien, fis je remarquer.

- Vraiment?

- Bah, soit on meurt et nous serons libérés de toutes ces histoires, soit on en sort victorieux, déclarai je.

- Et si seulement l'un de nous meurt? Ou si on est faits prisonniers?

- Si tu meurs, Alcar, je meurs, assurai je. Et en ce qui me concerne, je ne les laisserais pas m'avoir vivante.

- Ça me semble raisonnable.

Le dragon s'approcha du bord de la cité et s'apprêta à s'élancer dans les airs, mais au même moment, un effroyable cri retentit au dessus de nous.