Silver of Darkness - Tome 5: La chute de l'anneau [Terminée]

Chapitre 42: Adieux

Je tiens d'abord à vous prévenir... j'ai vraiment fait n'importe quoi ça part trop loin cette fanfic 😭 vous comprendrez pourquoi dans la suite, mais sachez que je suis désolée si je ne respecte pas du tout l'œuvre ou si ça en déçoit certains ☹️

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- Isil, réveilles toi.

Une voix mélodieuse me tira de mon profond sommeil ténébreux. Une main me secouait doucement l'épaule. Je clignai des yeux en me redressant. Tout me revint quand je baissai les yeux vers le corps d'Alcar, sur lequel j'étais étendue. Mes mains et mon bras étaient maculés de son sang.

Je me relevai avec l'aide de Legolas, l'air impassible. Nos amis se tenaient en cercle autour de nous, tête baissée, l'air grave. Pippin et Gandalf nous avait rejoints.

Le magicien ouvrit la bouche, sûrement pour dire quelque chose de sage, quand un rugissement fendit l'air. Et là, venue des nuages, une énorme silhouette rouge et dorée plongea vers nous et atterrit non loin. Smaug.

Il s'approcha en faisant trembler la terre, et tous s'écartèrent précipitamment, sauf moi. Même Legolas me lâcha et recula légèrement. Le dragon à qui j'avais tenu tête il y a soixante ans de cela baissa la tête pour me regarder dans les yeux, avant de détailler Alcar.

- Mon protégé, gronda Smaug. Je l'ai senti partir. L'un des derniers de son espèce, tombé devant les murs de Minas Tirith. Isilya Narë Fëa, tu avais mission de le protéger. Tu as malheureusement échoué, mais ce n'est pas entièrement ta faute. Le mal a gagné, il a envahi la Terre du Milieu.

- Pourtant, toi même tu es né des ténèbres, répondis je d'une voix cassée. Tu devrais t'en réjouir.

- Les dragons sont des monstres créés par Morgoth, expliqua t'il d'une voix grave. Mais nous ne servons plus le mal depuis des siècles, nous vivons pour nous même, ne servant aucun côté. Or ton ami servait une cause qui ne devait pas être la sienne. Voilà où cela l'a mené.

- Pourquoi être venu, dans ce cas? Questionnai je. Cette guerre n'est donc pas ton affaire.

- Je viens récupérer mon protégé afin qu'il puisse reposer loin de ce qui l'a conduit à sa perte.

Je mis quelques secondes à comprendre le sens de ces paroles. Je vis mes amis détourner le regard avec peine.

- Non, suppliai je en tombant à genoux. Non, laisses le moi.

Je n'avais même plus la force de protester agressivement. De plus, cela ne servirait à rien contre l'immense bête.

- Au revoir, Isilya Narë Fëa, déclara Smaug d'une voix plus douce. Le père des dragons comprendrait ton erreur. Personne n'aurait pu le protéger aussi bien que tu l'as fait jusqu'à présent.

Sur ce, il s'envola et saisit délicatement le petit corps d'Alcar dans ses pattes arrières avant de s'élever dans les airs. Comme le Nazgûl qui avait emporté ma sœur un peu plus tôt, il disparut au loin, vers l'Ouest du Gondor. Seuls les Valar savaient où il se rendait.

- Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Hurlai je en frappant le sol de mes poings. J'avais juré de le protéger! J'ai tout fait! Pourquoi lui? Il était si jeune! POURQUOI? Pourquoi mon meilleur ami?

Ma voix se brisa sur ma dernière phrase et je sanglotai en me relevant. Je passai mes mains sur mon visage pour sécher mes larmes, qui avaient au passage bien décrassé mes joues. Quand je me retournai vers les autres, vidée de toute émotion, je n'affichais plus qu'un air froid et impassible.

Oh, c'était tentant, de me laisser aller à la peine. De me jeter du haut de la cité, ou de sombrer pour de bon dans le néant. Mais si j'avais entretenu un objectif dans ma vie, c'était bien celui de rester dans l'histoire d'Arda en mourant tel un héros mythique aux côtés des gens que j'aimais. 

Oui, j'allais me battre jusqu'à mon dernier souffle pour aller récupérer ma sœur et venger Alcar. Maintenant, je n'avais plus peur. Le nom de Sauron ne me faisait aucun effet, pas plus que de regarder la ligne d'horizon et apercevoir le ciel rouge et zébré d'éclairs du Mordor.

Mon équipement taché du sang noir de mes ennemis me collait à la peau, mais c'était bien le dernier de mes soucis. Sous le regard inquiet de mes camarades, qui ne me reconnaissaient sûrement plus, je me dirigeai vers l'entrée de la cité après avoir récupéré le sabre de ma sœur.