Chapitre 95

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Bonjour à tous !
Avant de commencer, je voulais vous remercier encore pour votre fidélité à cette histoire, mon histoire. J'espère qu'elle vous plaît toujours autant et que vous prenez du plaisir à suivre Isiris dans ses nouvelles aventures !
Dans quelques semaines, il y aura un passage important dans cette fanfiction. Le passage du chapitre 100. Pour cette occasion, j'aimerai marquer le coup, et je me tourne vers vous !

À l'occasion du 100ème chapitre, j'aimerai pouvoir faire quelque chose que vous, lecteurs, voulez ! Alors, si vous avez une idée ou une envie, n'hésitez pas à l'écrire dans l'espace commentaires dès maintenant !
Vous avez jusqu'au chapitre 98 pour proposer, puis je m'organiserai pour répondre à vos demandes (ou la demande qui ressortira le plus en fonction des propositions)

À tout de suite dans l'espace commentaires, et en attendant je vous souhaite une bonne lecture !

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J’étais seule dans ma chambre. Je m’habillais correctement en vitesse, prenant cette fois-ci mes deux saï, mon manteau de la Marine, enfilant mes gants, et m’attachant les cheveux dans une queue-de-cheval. Lorsque je fus prête, je me penchai vers ma table de chevet. J’en ouvris le tiroir et en sortis deux pistolets. Après m’être assurée qu’ils étaient chargés, je me redressai et sortis de ma chambre.

- Tenez.

Je lançai une arme à feu à chacun de mes amis, qui m’attendaient devant la porte depuis quelques minutes, après que j’ai réussi à les sortir de leur mauvaise situation. Noah attrapa l’arme et la regarda avec des yeux ronds avant de me remercier, mais Sören l’attrapa sans rien dire. Depuis qu’il avait échappé au courroux de Shanks, il s’était soudainement renfermé. Il évitait de croiser mon regard et ses muscles étaient crispés. Je haussai un sourcil. Si j’avais fait quelque chose qu’il désapprouvait, j’ignorai ce que cela pouvait être. 

- Tu… Tu penses vraiment qu’on doit faire ça ?...

Noah me regardait d’un œil hésitant. Il n’avait jamais été très à l’aise dans l’idée de faire du mal à autrui, même si c’était pour sa propre défense.

- À la guerre comme à la guerre, on n'est pas là pour boire du thé.

J’eus un soupir et dévisageai la Girouette.

- Si tu veux protéger ce à quoi tu tiens, tu vas devoir apprendre à résister.
- Mais…
- Je ne te demande pas de tuer, mais d’avoir du cran. Tu en as bien eu pour t’introduire sur ce navire.

Mon interlocuteur se mit à balbutier. Dans cette nuit de plus en plus claire où l’aube n’allait pas tarder à naître, je pus voir qu’il avait blêmit, tandis que Sören était resté stoïque. Je fronçai les sourcils. Noah étant trop passif pour prendre des décisions aussi risquées tout seul, il n’avait pu qu’être poussé vers l’avant par quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre semblait rester insensible face à sa situation. Mes poings se serrèrent. D’un pas déterminé, je m’avançai vers le Frisé tout en déclarant :

- Vous vous en êtes bien sortis. Si je n’avais pas été là pour prendre votre défense, je n’imagine même pas ce que Shanks aurait fait de vous.
- T’attends pas à ce que je te remercie, Aouso.
- Aouso ?

Je restai bouche-bée, plus que surprise d’entendre un ancien ami employer mon nom de pirate. Alors que je restai immobile, trop étonnée pour dire quoi que ce soit, il me jeta un rapide regard qui me fit l’effet d’un coup de poignard dans le cœur. 

- Sören !

Noah observait son compagnon en fronçant les sourcils, mais son assurance fût vite réduite à néant. Je me giflai intérieurement pour reprendre contenance. Je me mis devant Noah et dévisageai l’autre homme, soutenant son regard. Il finit par détourner la tête sans ajouter un mot, mais il n’était pas question que je le laisse s’en sortir ainsi.

- Tu peux me dire ce qui te prend ? 

Un long silence pesant répondit à la place du jeune homme. Il avait la tête baissée vers le sol, semblant trouver les lattes de bois plus intéressantes que moi. Je ne savais pas trop comment réagir… J’étais à la fois en colère face à son comportement, mais en même temps choquée. Le doux et téméraire Sorën avait bien changé… Comme je me souvenais de lui, il n’aurait jamais envisagé piller un navire pirate sans stratégie derrière et encore moins en impliquant Noah, beaucoup trop peureux pour ce genre de mission, et il aurait ri de soulagement d’être sorti in extremis d’une situation dangereuse. Mais le passé était le passé. Ses yeux ne pétillaient plus comme autrefois, son sourire auparavant omniprésent avait disparu, et sa fougue naturelle était devenue de la rancune. Il s’était drôlement endurci en peu d’années mais ne respirait pas pour autant la maturité, mais plus une colère aveugle et destructrice.

Alors que je restais figée, perdue dans mes pensées, le Frisé m’avait tourné le dos. Le pistolet dans la main, il en retira le cran de sécurité et fit quelques pas, s’éloignant de nous, en déclarant d’une voix dure :

- On va en finir vite et après, on se dira adieu pour de bon.
- Sorën… 

Ma voix se perdit dans ma gorge, et je sentais mon cœur me serrer, mais mon interlocuteur ne se retourna pas. Il s’éloigna sans ajouter un mot de plus. 

Je finis par fermer la bouche, anéantissant totalement l’élan que j’avais eu pour me concentrer sur ma déroute, sur la torture que me faisait subir Sorën, sans peut être même qu'il s’en rende compte. Un soupir m’échappa. J’essayai de me reprendre et de me concentrer sur l’objectif le plus urgent actuellement : le village. Ma relation avec le Frisé pouvait bien attendre face à cela, avant que d’autres vies ne soient prises.

- Viens, Noah. On a pas de temps à perdre.

L’autre garçon hocha la tête, le teint blême. Je lui accordai un léger sourire de réconfort. Cela n’avait pas dû être facile pour lui non plus de voir son ami ainsi. 

- Le Bec…
- Hm ?
- Ne le juge pas trop sévèrement… Tu sais, Sorën.
- Ne t’inquiète pas pour ça. Tu es toujours resté avec lui, non ? Raconte-moi ce qu’il s’est passé pour qu’il devienne comme ça.

Son comportement changea du tout au tout. Lui, déjà assez apeuré, semblait s’être totalement figé. Ses yeux s’étaient révulsés et il s’était mis à trembler, comme en proie à une peur sans nom qu’il n’arrivait pas à contrôler.

- Noah… Oï, Noah !

D’un pas précipité, je m’avançai vers lui, l’attrapai par l’épaule et le secouai sans ménagement. Il finit par sursauter violemment, avant de tourner la tête dans ma direction et de me dévisager avec un regard fou qui me fit ouvrir de grands yeux surpris. Bon sang… Il semblait totalement tétanisé. 

- Le Bec…
- Tu crains rien, d’accord ? 
- Je… Je sais.

Un sourire s’étira sur ses lèvres, et je le lui rendis. Me paraissant apaisé, je décidai de le lâcher, mais je restai pensive face à la réaction qu’il avait eu. Il avait toujours été craintif, mais pour qu’il en vienne à réagir ainsi… Il devait s’être passé quelque chose de très grave, qui l’avait forcé à se réfugier dans la peur et Sorën dans l’endurcissement. J'étais de plus en plus curieuse, mais je redoutais plus que tout ce mystère et tout ce qu’il l’entourait… Je me demandais si ce qui s’était passé avait eu lieu sur notre île d’enfance, et si nos autres amis avaient dû subir également… Cette interrogation me procura un frisson. Il fallait que je sache. Si il s’était produit quelque chose, je devais le savoir et aider du mieux que je le pouvais.

- Lorsque le village sera en sécurité, je demanderai à Sorën.
- Il te dira rien…
- Je préfère le confronter plutôt que de te voir dans un tel état.
- Non… 
- Ne dis pas n'importe quoi. Allez, Sorën s’éloigne un peu trop, et si on veut arriver en même temps que lui, on ferait mieux de le rattraper.

Une Question de Justice [One Piece]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant