Chapitre 100

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Bonjour à tous !
Je suis très heureuse et fière de vous présenter le chapitre 100 de ma fanfiction. Merci à vous tous d'être toujours aussi nombreux à lire et j'espère que, comme moi à l'écriture, vous prendrez encore autant de plaisir.
Je vous souhaite à tous une très bonne lecture et vous donne rendez-vous aujourd'hui à 18h30 pour une surprise accompagnant ce chapitre !

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La veille … Au QG de la Marine.

La nuit était tombée depuis longtemps déjà, laissant la lune éclairer les hommes. Ces derniers, pourtant, s'étaient empressés de rentrer chez eux, éconduisant l'astre d'une terrible manière. Le calme total régnait sur New Marineford, calme que l'amiral-en-chef n'arrivait pas à entendre tant sa tête bouillonnait. 

En serrant les dents, il prit soin de fumer son cigare et de relâcher un nuage de fumée, mais cela ne suffit pas à le calmer. Pris d'un élan de fureur, il attrapa son cigare et l'abattit avec force sur le misérable morceau de papier posé devant lui sur son bureau. Il ne supportera pas plus longtemps la situation et cet affront. Il y avait déjà une semaine ou deux que la Marine avait subi cette défaite cuisante, à cause de cette gamine insolente… Et voilà qu'à présent, elle ne cessait de le harceler dans sa tête, excitant davantage sa fureur. 

Le Chien Rouge, poussant sa chaise vers l'arrière, se leva et abattit ses mains à plat sur son bureau, encadrant le morceau de papier. Celui-ci avait beau être brûlé par le cigare, un peu laminé sur les côtés, les yeux bleus qu'elle avait hérité de sa mère semblaient toujours fixés sur lui, le narguant inlassablement. Il serra le poing. Akoya D. Isiris… 600 millions de berrys. Il aurait pensé ne jamais revoir ce nom sur un avis de recherche, qu'il en aurait fini avec l'héritière de cette lignée bien longtemps avant. Et pourtant… 

- Les pirates sont l’affaire de la Marine et je vois pas pourquoi je devrais te laisser t’en occuper. D’ailleurs, ça ne t’a pas vraiment réussi, la dernière fois.

L’Amiral en chef redressa la tête et jeta un regard colérique à l’homme lui faisant face de l’autre côté de son bureau. Ce costume, cette barbiche, ce pigeon… Et par-dessus tout cet air insensible le faisaient sortir de ses gonds plus que d’habitude.

- L’incident d’Enies Lobby a jeté la disgrâce sur toute la Marine à cause de ton incompétence. Si le Cipher Pol n’a pas réussi à s’occuper de la protégée de ce maudit Mugiwara, je vois pas pourquoi il réussirait à vaincre celle d’Akagami.
- Cette femme n’est plus une simple pirate. Tu aurais dû l’exécuter quand tu en avais l’occasion, au lieu de lui conter des histoires. Depuis sa fuite, l’ensemble de tes effectifs reste agité.
- Je suis au courant, j’ai pas besoin de toi pour savoir ce qu’il se passe dans mon Marine.
- Alors, tu as sans doute entendu ce qu’il se disait. 

La mâchoire d’Akainu se crispa de colère. Il ne supportait pas le ton employé par ce jeune arrogant ni l’assurance qu’il avait à parler comme si le contrôle de la Marine était en sa possession. Mais alors que le marine était à la limite de la rage, Lucci restait froid, sans émotions, tout en poursuivant ses paroles.

- L’objectif de la Marine est pourtant simple, elle est le bras armé du Gouvernement Mondial. Il n’y a pas la place pour vos idéaux et vos principes, encore moins s'il s’agit de ces ridicules idées utopiques.

Lucci marqua une pause, contemplant un bref instant le visage de son interlocuteur sans lui accorder une réelle importance, et continua sur sa lancée.

- Son petit discours a touché le cœur de plusieurs de tes soldats et la fission s’est créée. Elle s’est faite parce que toi, tu n’as pas agi à temps, et le Gouvernement Mondial a jugé bon de s’en mêler. Ton rôle se résume à couper les fruits pourris. Le CP0 s’occupe de la racine.
- Sale morveux… Parce que tu crois pouvoir la battre ? Tu es bien orgueilleux.
- Je ne te demande pas ton avis. Aouso est à présent ma proie parce que toi, tu as échoué. Maintenant, obéis et fais ce que tu as à faire.

Lucci fronça les sourcils, dévisageant Akainu d’un regard autoritaire avant de remettre le masque qu’il porte en tant qu’agent du CP-0. Son pigeon piailla un court moment à l’intention du Marine, puis, sans rien ajouter, le jeune homme quitta le bureau de l’amiral en chef.

À l’instant où l’agent sortit de son bureau, le Chien Rouge saisit l’avis de recherche dans sa main et laissa libre court à sa colère en le réduisant en cendres. Il ne savait plus ce qui le mettait le plus en colère : la simple existence de la fille d'Aokiji ou cette façon qu'avait le Gouvernement à lui dicter sa conduite. 

Après avoir ruminé un instant, il finit par se rasseoir sur son fauteuil. La seule chose dont il était certain était qu'il aurait dû effectivement la tuer tant qu'il le pouvait… avant qu'elle ne déclenche cette vague d'interrogation. Depuis l'exécution ratée, plusieurs rumeurs s'étaient répandues dans la Marine, toutes concernant Aouso. Par ses mots, elle avait su se faire écouter des soldats, et plusieurs seraient à présent de son côté… Des soldats rejoignant les idéaux d'une pirate. Akainu laisse un grognement lui échapper, alors qu'il allumait un cigare. Ce genre de personnes n'était pas des soldats, mais bien des traîtres qui prenaient la même voie que leur modèle. Il n'aurait jamais pensé qu'au sein même de son armée, sous ses ordres d'autant plus, il puisse y avoir de si grandes divergences ressemblant grandement à une révolution. 

Cette femme… Elle n'était à ses yeux qu'une morveuse et une traîtresse, mais le Gouvernement Mondial semblait l'avoir élevée au rang de menace directe. Ce n'était pas plus mal. Toute tentative de soulèvement devait être réprimée, mais Akainu ne pouvait s'empêcher de penser que cette traque, confiée à un CP0 si confiant, n'était pas lancée à la légère. Lucci devait sûrement avoir un moyen pour assurer la réussite de sa mission.

L'amiral en chef alluma un nouveau cigare et le positionna entre ses dents. Isiris n'était plus son problème maintenant, et lui avait des choses plus importantes à faire que de penser à cette gamine. Il étendit la main sur son bureau et attrapa l'escargophone positionné dessus. En composant aussi rapidement que grossièrement un numéro, il n'attendit pas de réponse de son interlocuteur pour aboyer directement.

- Mets-moi en contact avec toutes les bases de la Marine. Exécution ! 

Il serra le combiné avec force entre ses doigts. La seule pensée de devoir travailler à nettoyer la Marine de la vermine le répugnait, mais si il y avait bien des traîtres suivant les idéaux d'Aouso, il veillerait à ce qu'ils soient tous éliminés avant d'avoir pu faire quoi que ce soit. 

La partie était lancée. Des traîtres pour l'amiral, la traîtresse en chef pour le CP0.

Une Question de Justice [One Piece]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant