Chapitre 15 - Jacob

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jacob

Frustré par Rachele, consumé par la vengeance, je tente de distiller le poison dans mes veines en m'acharnant sur ma proie. Je retire la lame avec une lenteur mesurée afin de provoquer le maximum de douleur à ma victime. L'état de l'homme que je torture commence à devenir déplorable, pourtant, il ne pipe toujours aucun mot sur l'endroit où je peux trouver Roman ni sur ceux qui l'ont aidé à me piéger. Ce fils de chien n'a pas pu élaborer ce plan tout seul, il en est bien incapable. Malgré son titre et ses jouets pour lutter contre mon espèce, j'ai pu constater que ses neurones tardaient à s'aligner. Sans ses « outils », il ne serait jamais parvenu à m'attraper. Entre ennemis, nous avons déjà eu l'occasion de nous livrer bataille et j'ai plus qu'à mon tour remporté la victoire. Roman n'est pas assez doué en stratégie pour m'atteindre. Si on rajoute le fait qu'il n'a pas ce don pour la chasse et la traque, il est évident que des complices sont dans le coup. Et je les connais certainement bien plus que je ne le pense. Ce n'est pas pour rien que je raflais tous les contrats à l'époque. Je n'ai pas la réputation d'être doux, bien au contraire. Lorsqu'il s'agit de torture, rien n'arrête le monstre en moi.

— Tu es vraiment sûre de ne rien vouloir me dire, John ? dis-je d'une voix menaçante.

L'homme, exténué par mes mauvais traitements, ne répond pas. Il sent la transpiration à plein nez, il est couvert de sang séché et il lui manque déjà trois doigts à la main gauche. Je dégage une mèche de cheveux pour voir son visage bleuté par les coups. Critique.

— Très bien. Je vais donc devoir passer aux choses un peu plus sérieuses.

Je fais signe à un de mes hommes d'amener ma seconde victime. Je ne suis pas obligé d'exercer mes fantasmes sadiques sur sa chair pour le faire parler. Si lui résiste à la torture, je doute que ce soit le cas de son épouse.

Lorsque la petite femme brune et rondelette entre, la terreur se dessine sur ses traits.

Réjouissant.

J'aime tellement sentir la peur grandir chez mes proies. Mon démon intérieur prend un vrai plaisir à la voir se décomposer devant le corps ensanglanté de son mari. Ses yeux s'écarquillent et ses pleurs redoublent. Dany l'attache sur la chaise en face de ce qui lui sert de partenaire. Elle tente de se débattre, mais mes compagnons sont comme moi, surentraînés. La vaine tentative de cette femme s'apparente plutôt à des caresses. Elle se met alors à hurler et implorer. Mon ricanement mauvais retentit dans tout l'entrepôt. J'adore ces mises en scène. Et c'est encore mieux lorsque l'homme trouve enfin le courage de relever la tête. Une peur sans nom emplit son regard. Je sentirais presque mon sexe s'agiter devant ces images succulentes.

De manière générale, les humains comme ma proie préfèrent endurer la souffrance plutôt que trahir leur patron. Cela est censé éviter à leur famille une douleur inutile. Néanmoins, je ne suis pas un enfant de chœur et je tape là où se situent les faiblesses. Je n'ai pas de temps à perdre avec ces rats de bas étages. Outre la vengeance qui brûle mes veines, j'ai un magnifique jouet avec lequel il me tarde de jouer. Maintenant que mon atout majeur est arrivé, il n'a plus aucune raison de se taire.

— Tu as le choix Johnny... Soit tu me dis ce que tu sais, soit je demande à mes hommes de remplir ta femme de foutre.

Cette dernière hurle et gigote dans tous les sens comme une souris prise au piège par un chat. Son mari quant à lui commence à comprendre que je n'ai ni pitié ni limite. Sans parler du fait que cette folle mérite amplement de souffrir. De ce que j'ai cru comprendre, deux enfants sont enterrés dans le jardin.

Voyant qu'il ne répond toujours pas, je fais signe à Dany d'entamer sa mission. Un sourire vicieux sur les lèvres, il arrache les vêtements de la femme, offrant sa poitrine et son sexe exposés à la vue de tous.

Call Me MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant