Chapitre 42 - Jacob

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Jacob

Je ne devrais pas être là. Je ne devrais pas regarder son corps ainsi exposé, mais je ne peux résister à la bête en moi.

Elle me brûle de l'intérieur.

Elle hurle sa passion dévorante trop longtemps inassouvie. La mort de Monica a animé le monstre, mais les cris qu'il désire entendre ne sont pas ceux d'une victime que je torture. Il veut se repaître de la jouissance de Rachele et savourer chaque parcelle de son âme lorsqu'elle s'abandonnera à moi.

Je tente de résister à son appel, de maîtriser l'animal qui me mord, mais mon désir démoniaque est bien plus fort.

Si elle se réveille, la peur risque de prendre le dessus. Aura-t-elle le courage de m'affronter ? De lutter contre son instinct qui lui répète que je suis un danger ? Je suis en haut de la chaîne alimentaire et j'ai faim de cette femme.

Une force incontrôlable me pousse vers elle tandis que son parfum sucré m'enivre. Je veux la faire mienne. Ma main caresse délicatement son mollet avant de remonter le long de sa jambe. Chaque contact m'électrise et intensifie mon effervescence. Lorsque j'arrive au niveau de son entrecuisse, je suis conscient qu'il est déjà trop tard. Je ne pourrais plus m'arrêter. Même si elle me supplie, je ne pourrais pas la laisser partir.

J'émets un gémissement plaintif tant mon sexe est gorgé de désir. Je commence à effleurer ses lèvres déjà humides. Elle répond en gesticulant ses hanches. Encouragé, je continue. Réveillée par mon contact, elle ouvre les paupières avant d'écarquiller les yeux de terreur. Glacée d'effroi, elle tente de fuir, mais le chasseur en moi réagit aussitôt. Je la plaque sur le lit et pose la main sur sa bouche pour étouffer ses cris. Elle essaie de se débattre, mais sa cuisse frotte contre mon membre déjà tendu en mettant mes nerfs à rude épreuve. Je la secoue quelque peu pour lui intimer d'arrêter de bouger, puis happe son regard.

Elle tremble. Sa peur s'insinue dans tout mon être, poussant le prédateur à jouer un peu plus. Je pourrais jouir tant notre exaltation est grande. Doucement, j'approche mes lèvres de son cou pour y déposer une série de légers baisers. Je souris en la sentant frissonner sous moi. La demoiselle n'est pas si insensible.

« Abandonne-toi à moi Rachele... Fais-moi confiance... »

Mes paroles résonnent dans son esprit alors qu'elle émet un gémissement suppliant.

« Oh princesse, si tu savais comme c'est inutile... »

Ma condition me permet de charmer et rendre docile n'importe quelle âme, mais je souhaite qu'elle s'abandonne de son plein gré, qu'elle se damne pour moi. Je veux qu'elle se souvienne du plaisir qu'elle prendra lorsque je serai en elle. Je veux qu'elle se remémore mon visage lorsqu'elle jouira sur ma queue.

Je remonte mes baisers le long de son cou en continuant sur sa mâchoire, puis je retire ma main et plaque mes lèvres sur les siennes. Ma langue la taquine, mais elle me résiste. Elle sait que si elle me cède sa dernière barrière, elle ne pourra plus faire machine arrière. L'odeur de sa peur mélangée à celle de son désir a le même effet qu'un puissant cocktail Molotov. Je n'en sortirai pas indemne, elle non plus. Je glisse une main entre nous avant d'écarter son mini-short pour caresser son bourgeon sensible à travers sa culotte fine.

Mon attaque lui est fatale.

Elle entrouvre enfin ce qu'elle gardait désespérément fermé tandis que ma langue s'y engouffre. Elle tente de se débattre, mais je lui mords la lèvre avant de la lécher. Elle gémit et obéit à mon ordre silencieux.

Elle est sur le point de craquer à ce lien destructeur qui nous unit.

Soudain, une fièvre brûlante s'empare de moi. Je ne peux plus attendre qu'elle se décide. Mêlant douceur et fermeté, je retire chacune des couches de vêtements qu'elle porte. Mon souffle traduit mon impatience alors que mes yeux parcourent l'œuvre d'art qu'est son corps. Sa peau blanche et pure me donne envie de la mordre. Ses seins galbés ainsi que sa petite chatte me rendent fou, au point que je ne peux résister à la convoitise de la goûter.

Mon regard s'accroche au sien. La peur que j'y décèle se mêle petit à petit à un désir ardent. Elle non plus ne peut lutter contre ce qui nous attire inéluctablement l'un à l'autre. Le grognement qui s'échappe de ma poitrine la fait sursauter, mais elle sait qu'elle ne peut pas m'échapper. Affamé, j'écarte doucement ses jambes et me positionne de façon à pouvoir laper langoureusement son intimité. Elle réagit à chacune de mes caresses humides en bougeant son bassin. Encouragé par son plaisir, j'introduis avec lenteur un doigt en elle. Elle est trempée. Le cauchemar dans lequel je nous ai projetés l'a-t-il excitée ? Sans aucun doute.

Désireux de l'entendre gémir sans interruption, j'embrasse son clitoris tout en jouant en elle. En réponse à mes attentions, elle pousse un cri d'extase qui résonne en moi et rend mon organe plus douloureux. Me maîtriser est de plus en plus difficile. L'incube a la particularité de pouvoir transformer un acte sexuel violent en volupté pour sa victime, mais ce n'est pas ce que je désire à l'heure actuelle. Non. Je veux qu'elle s'épanouisse d'allégresse autant que moi. Je veux d'une danse sans artifices.

Son corps répond au mien.

Son besoin fait écho au mien.

J'introduis un deuxième doigt en elle en écartant sa chair serrée. Son goût explose sur mes papilles. La chaleur entre nous deux devient suffocante, nos peaux se couvrent d'une fine pellicule de sueur. Plus je joue avec son corps, plus la tension entre ses reins grandit.

Elle est si réceptive.

Ses impulsions de hanches m'incitent à continuer mon assaut. J'aimerais faire durer ce moment encore un peu, mais la folie de notre exaltation s'empare des dernières bribes de ma raison. J'accélère les mouvements de ma langue sur son sexe ainsi que mes doigts en elle. De façon habile, à l'écoute de son corps, je la pousse aux limites interdites. Puis, alors qu'elle est au bord de la rupture, je m'infiltre dans son esprit pour me nourrir de son ivresse. Son orgasme déferle alors en moi comme un tsunami. Il me percute et m'ébranle par sa puissance.

Cette femme causera ma perte.

J'attends qu'elle redescende de son nuage et dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant de retirer mes doigts. Alors que je me redresse, elle me rattrape. Ses pupilles se soudent aux miennes. La peur est encore présente, mais un mélange de désir et de fascination a pris le dessus. Elle se lève en tenant toujours mon avant-bras, puis se place devant moi. Sa main se pose alors tendrement sur ma joue avant de suivre mes tatouages démoniaques le long de mon visage, puis de mon cou. Elle se rapproche davantage et saisit mon tee-shirt pour me le retirer. Son regard gourmand reluque mon torse dessiné et mes abdos sculptés tandis qu'elle se mord la lèvre de désir.

— Ce que tu fais est très dangereux, jeune biche.

— Tu as l'intention de me faire du mal ? demande-t-elle d'une voix tremblante.

Son innocence est touchante. La vérité, c'est que je ne sais pas répondre à cette question. Mon envie de la dévorer sans remords se conjugue à celle de la faire reine de mon enfer.

Mon silence évoque mes doutes, mais elle continue de longer lestatouages de mon corps avant de s'attaquer à la ceinture de mon jean. Aussitôt,je lui attrape les poignets et les serre fort pour lui montrer qu'elle doit seméfier de moi. Sa respiration traduit sa peur, mais le besoin qui traverse sesiris semble plus fort que sa raison qui lui hurle de me fuir.

Call Me MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant