Rachele
La couleur rouge de ses yeux et son regard sévère auraient effrayé n'importe quelle personne normale, mais malgré ça, je continue ma descente. Je libère mes mains des siennes et déboucle sa ceinture avant d'abaisser les derniers remparts qui me séparent de son sexe. Cet être surnaturel est d'une beauté irréelle. Un grognement s'échappe de sa poitrine alors que je m'agenouille devant lui.
Je ne comprends pas cette force qui m'incite à vouloir satisfaire tous ses désirs alors qu'il est susceptible de me tuer à tout moment, mais je suis mon instinct. Ne m'a-t-il pas demandé de lui faire confiance ? Un démon ne sollicite pas, il fait comme bon lui semble. S'il m'a déjà effrayée, il ne m'a jamais blessée physiquement, ce qui me pousse à croire qu'il ne le fera pas. Et par-dessus tout, cela fait bien trop longtemps que j'attends. Même si cela doit-être l'ultime fois, je veux qu'elle soit pour lui.
J'agrippe délicatement sa verge et commence à faire de lents va-et-vient. Jacob émet un gémissement plaintif avant de rejeter la tête en arrière sous l'afflux de plaisir. Il est tellement beau que ma peur et mon désir se mélangent à la fascination.
J'approche doucement mes lèvres de son gland et le lèche avec une aisance que je ne me connaissais pas. Un autre murmure de sa part m'encourage. Je veux qu'il éprouve l'extase que j'ai ressentie, qu'il m'accompagne là où aucune limite ne nous abstiendra plus. Je veux le pousser dans les profondeurs de son âme tout comme il l'a fait avec moi. Je l'enfonce un peu plus dans ma bouche chaude et humide. Son goût enivre mes papilles alors que je le dévore avec avidité. Cela dit, sa nature dominante reprend vite le dessus. Il passe ses doigts dans mes cheveux et m'impose la cadence. Je le laisse me diriger en braquant mes yeux dans les siens pour lui signifier ma confiance. Le désir que j'y vois augmente la douce chaleur qui s'installe à nouveau entre mes cuisses.
Peut-être qu'un jour il me trahira. Il est probable que, sans prévenir, il décide de briser mon cœur, comme toutes les autres. Rien ne me garantit que je ne sois pas un énième nom sur sa liste, pourtant, mon envie de lui dépasse tout ce que j'ai connu. C'est un besoin animal, vital qui n'a cessé de me hanter toutes ces années. Je ne peux pas attester qu'il sera à mes côtés pour le reste de ma vie. Je n'ai pas la possibilité de rassurer la peur qui me noue le ventre lorsque son aura de violence m'assaille. Je sais qu'il a déjà tué et qu'il recommencera. Je devrais être loin d'ici, loin de lui, mais je n'en ai tout simplement pas envie. Des émotions plus contradictoires les unes que les autres me tourmentent, mais je suis incapable de réfléchir avec raison. Mon cœur me dicte mes choix comme s'il savait des choses que j'ignore.
Soudain, Jacob se retire de mes lèvres et m'attrape par la taille. Il me plaque contre le mur et remonte ma jugulaire avec sa langue. Il mordille la base de mon cou comme un affamé en insérant son majeur en moi, puis son index.
J'aurais pu jouir rien qu'avec ce genre de caresses, mais je ne veux pas qu'il s'arrête. Son souffle ardent au creux de ma clavicule me rend dingue. Me sentant fiévreuse et humide, il enlève ses doigts avant de soulever une de mes jambes pour placer son sexe à l'entrée du mien. Un élan de peur me prend, mais il disparait vite lorsque ses lèvres se posent sur les miennes. Notre baiser n'est pas doux, il est sauvage, passionné, comme si on se nourrissait l'un de l'autre.
Le sentir près de moi est crucial en cet instant. J'épouse le plus possible les formes de son corps pour que nous ne fassions qu'un. Je m'accroche à sa présence comme si ma vie en dépendait. Chaque parcelle de mon être se consume pour lui. Et lorsqu'il glisse lentement en moi, ses yeux plongés dans les miens, je ne peux m'empêcher de gémir indécemment. Si au début, il contrôle ses mouvements pour être doux, il accélère rapidement la cadence de ses va-et-vient. Nos lèvres se touchent, se goûtent et se dévorent. Nos gémissements ainsi que nos souffles s'entrecroisent tandis que la tension naissante dans mon bas ventre me pousse à l'encourager. Durant de longues minutes, il joue avec mes nerfs. Ralenti, accélère, lèche, me susurre des mots interdits. Il accompagne tous mes mouvements instinctifs, se nourrit de mon regard embrasé. Encore et encore, jusqu'à ce que le feu qui brûle en moi explose en millions d'artifices. Quelques secondes plus tard, il se retire et jouit sur mes cuisses. Est-ce malsain de m'extasier sur la sensation de son sperme chaud sur ma peau ?
Nos respirations sont courtes au moment où nos yeux se rencontrent. Un mélange d'émotions nous traverse l'un l'autre, mais une chose est sûre, nous venons de franchir une limite irréversible. Qui sait ce qu'elle signifie réellement ? N'est-elle pas juste la cerise sur le gâteau ?
Les jambes flageolantes, je m'appuie sur Jacob pour ne pas tomber. Aussitôt, il réagit en me portant jusqu'au lit avant de s'éclipser quelques secondes dans la salle de bain. Il en revient avec un gant, puis entreprend de nettoyer ma peau encore à vif. Ses gestes sont doux et attentionnés en dépit de la crispation qui se dessine sur son visage. Visage qui est redevenu celui de l'humain que je connais bien.
Je sais qu'il faudra que l'on ait une discussion à propos de ce qu'il vient de se passer, mais pour l'instant je ne veux qu'une chose : être dans ses bras. Nous sommes tous les deux conscients que ce que l'on vient de faire n'est pas sans conséquence. Pour ma part, il ne m'a jamais caché être un chasseur, en plus d'un danger pour moi. Cependant, je ne peux me résoudre à être loin de lui. En ce moment, je veux me leurrer dans notre bulle pour savourer chaque seconde qu'il nous reste avant que tout ne vole en éclat.
Il finit de nettoyer mes cuisses encore tremblantes, puis se lève pour ranger le gant humide. Je jette un regard à travers la fenêtre en observant la pleine lune à son apogée. Quoi qu'il advienne, je ne regrette pas d'avoir partagé ce fragment de temps avec lui.
Je m'allonge sous les couvertures en espérant qu'il ressente le mêmebesoin démesuré qui me dévore d'être à ses côtés. Les secondes qui défilentsont longues tandis que mon cœur se serre d'appréhension. Mais lorsqu'enfin jesens le matelas s'affaisser et la chaleur de son corps envelopper le mien, je soupirede soulagement. Il passe un bras possessif autour de ma taille en merapprochant le plus possible de lui. Mon palpitant bat la chamade face à cegeste inhabituel. Est-ce fou d'avoir espoir d'être celle qui sera différentedes autres ?
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Call Me Monster
HorrorATTENTION ! Cette histoire contient du sexe et de la violence ! Âmes sensibles s'abstenir :) TOUS DROITS RÉSERVÉS. Cette histoire est soumise à un contrat et n'est en aucun cas libre de droit. La plagier est pénalement répréhensible. Le cerveau hu...