Le rêve de ma fille ~KG~.

•Chapitre 4•

Mes yeux fixé sur son visage, je me remémore tous nos plus beaux souvenirs depuis sa naissance. Mes larmes coulent, une douleur vient se loger en moi, une douleur que je n'avais encore jamais ressenti de toute ma vie.

Jérôme : Essaie de te ressaisir.

Moi : Je ne veux pas la perdre, j'ai tellement peur.

Jérôme : Elle est jeune, elle va se battre.

Moi : Comment veux tu qu'elle face ? Son corps est affaibli et les traitements ne font plus effets.

Cette situation, c'est pire que l'enfer, je ne souhaite à personne pas même à ma pire ennemie de vivre ça un jour. Je regarde Sarah endormi et je me sens si impuissante.

Moi : Et si nous ne sommes pas compatible ? Jérôme ça va me rendre dingue si je n'y suis pas.

Jérôme : Alors ce sera un autre donneur, chérie même si tu es compatible... je ne tiens pas à ce que tu subisse cette opération.

Moi : Quoi ? Tu te rends compte de ce que tu me dis la ?

Jérôme : Oui, Chloé nous avons déjà notre fille sur un lit d'hôpital. Je ne veux pas y avoir ma femme aussi.

Moi : Non mais je rêve !

Je me lève choqué par les propos de Jérôme, je me tourne face à lui et m'approche.

Moi : Écoute moi bien parce que je ne le répéterai pas deux fois. Si je suis compatible, je me ferais opérer pour que Sarah est sa greffe. Avec ou sans ton consentement, c'est clair ?

Jérôme : Chloé ne le prend pas comme ça, j'ai peur pour toi c'est normale. Tu es ma femme et je t'aime.

Moi : Si tu m'aimes alors respecte mon choix Jérôme, c'est la seule chose que je te demande.

L'infirmière vient régulièrement vérifier les constantes de Sarah qui pour l'instant est stabiliser. L'attente des résultats est vraiment long, Jérôme lui, fait preuve d'un sang froid irréprochable. J'en viens même à me demander si il se rend compte de la situation.

Je me lève, je m'assoie, je marche dans la chambre, pars dans le couloir vérifier si le médecin reviens mais rien. Soudain, à 12h17, il revient enfin. A en voir son regard crispé, je comprend aussitôt que Jérôme est moi, ne sommes pas compatible.

Moi : Nous ne sommes pas compatible c'est ça ?

Dr Lazzari : Non, je suis désolé.

Jérôme : Mais comment est-ce possible ? Nous sommes ses parents !

Dr Lazzari : Oui, seulement même entre parents et enfants parfois il arrive qu'on ne peux pas être compatible. C'est rare mais...

Moi : Mais il a fallu que ça nous tombe dessus, putain je n'en peux plus.

Dr Lazzari : On va trouver madame, je vous le promet.

Gardé espoir, mais comment ? Comment une personne hors de notre famille peut-il être compatible, alors que nous ses propre parents ne le sommes pas. Le docteur Lazzari repars, Jérôme me serre dans ses bras.

Jérôme : Ça va aller ma chérie, tu as entendu le médecin ? Il est confiant.

Moi : Confiant ou pas, il ne peux être sur de rien ! Combien de personne meurs chaque jours parce qu'ils n'ont pas eu de greffe à temps ? Tu le sais au moins ? Non toi tu ne regarde pas sur internet !

Jérôme : Et toi tu regardes un peu trop ! Chloé le cas de l'un n'est pas le cas de l'autre.

Je ne réponds pas, à quoi bon lui tenir tête alors qu'il ne veux pas regarder la vérité en face. Je passe mon après-midi au chevet de Sarah, à lui caresser les cheveux, à lui tenir la main, a être nostalgique de ses neuf dernières années.