je suis vraiment trop conne.
non, c'est pas ça. me blâmer serait injuste car ce n'est pas de ma faute. les mots justes ? extrêmement naïve.
il me suffit simplement de passer quelques bonnes journées pour oublier que je suis prisonnière d'un bourreau ? quand je pense à ce que j'ai écrit ici hier... je m'énerve. j'étais toute contente et tout.
oui, j'étais contente. j'étais assez heureuse car je ne pensais plus à Lucas... et lui l'a compris. et me l'a très bien fait comprendre en faisant recours à ses méthodes affectives habituelles.
je suis allée chez lui hier pour récupérer mon cours d'histoire architecturale, car je l'avais laissé à Lisa sans faire exprès et elle l'a donné à Lucas en pensant bien faire. si seulement elle savait ce qu'elle pensait être une bonne idée m'a coûté.
à peine ai-je posé un pied chez Lucas qu'il m'a prise par les cheveux et m'a "lancée" contre un mur. il s'est ensuite approché de moi, m'a demandé pourquoi je ne lui ai pas donné de nouvelles pendant si longtemps. sans réponse de ma part, il a reposé la question en hurlant, cette fois-ci. je n'avais toujours pas de réponse à lui apporter. en fait, je ne savais pas s'il fallait mieux que je lui réponde ou pas. dans le doute, je n'ai rien répondu... de toute façon, j'étais foutue.
ensuite, il...
j'arrive pas. je peux pas l'écrire. c'est vraiment trop dur. je n'arrête pas de pleurer, ça fait déjà des heures que je ne peux plus m'arrêter. les pages sont trempées par mes larmes. c'était tellement violent... je crois que je n'ai jamais enduré quelque chose d'aussi... j'ai pas les mots. j'aimerais les avoir. j'aimerais tellement.
il m'a poussé par terre puis m'a rouée de coups de pieds. je n'ai pas à préciser qu'il m'hurlait toutes les insultes du monde en même temps, je pense que ça paraît maintenant évident. par miracle, je ne sais même plus comment j'ai réussi, je me suis enfuit et suis partie m'enfermer dans une pièce, la première sur mon chemin, pour essayer de lui échapper. il a évidemment commencé à tambouriner contre la porte de la salle de bain comme un fou.
très honnêtement, je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. parce que la seule issue, la petite fenêtre, était bien trop étroite pour que je puisse m'y faufiler, parce que Lucas était enragé et parce que plus je lui résistais, plus il s'énervait et devenait dangereux. je n'avais aucun contact avec l'extérieur : mon portable était très probablement tombé dans l'entrée. j'ai commencé à crier à l'aide, mais je savais que cela envenimerait les choses. de toute façon, je n'y arrivais pas : je pleurais bien trop fort.
Lucas a fini par réussir à enfoncer la porte. mon premier réflexe : me rouler en boule dans un coin de la pièce pour me protéger. comme si ça serait suffisant. il m'a relevé en deux secondes, a déchiré tous mes vêtements et a enfoncé brutalement son truc dans le mien. pendant ce qui m'a paru des heures. ça a peut-être été le cas. j'en sais rien après tout.
je n'arrivais plus à m'arrêter de pleurer. j'essayais de hurler à l'aide, de me débattre, mais je savais que ce serait en vain. il me crachait à la gueule (sens propre et figuré) à chaque fois.
quand il a fini ses affaires (j'épargne tous les détails car je n'ai vraiment pas la force de les écrire), il a quitté la pièce en me disant que j'étais toujours aussi bonne et qu'il reviendrait me voir bientôt pour qu'on recommence. je devais profiter de son absence pour partir, je le savais. mais j'étais incapable de bouger. comme si mon cerveau refusait de coopérer. je n'arrivais pas à me relever. ça m'était impossible.
il est revenu et il m'a violée une nouvelle fois, debout contre le mur. de toutes, c'est la position qui fait le plus mal. il a joui, a quitté la pièce en se vantant de ses performances. je suis retournée me rouler en boule dans le coin de la salle de bain et me suis endormie/évanouie. j'arrive pas à savoir ce que c'était, en fait.
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abused, lonely & hopeless | jack gilinsky
Fanfiction"j'espère de tout cœur que personne ne tombera sur ce journal." megan forth × jack finnegan gilinsky