ven. 12/01 : enfin la visite !

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alohaaaaaaa

je n'ai pas vu Lucas aujourd'hui, alors c'était une bonne journée. beurk, pourquoi je parle de lui, déjà ?

comment peut-on ne pas être heureux un vendredi, sérieux ???? c'est la vraie question ! mais bon, c'était une journée de cours basique, pour ne pas changer.

je suis allée à l'université à pied, aujourd'hui. ça m'a permis de réfléchir et de me reconcentrer sur moi-même, chose que je ne fais jamais. je passe mon temps à avoir la tête plongée dans les cours, ou bien à regarder des films, ou à manger, ou à faire du sport... ou à subir les violences de mon copain. je ne pense jamais vraiment à moi, pour être honnête.

c'est en rentrant de cours, vers dix huit heures (j'ai préféré finir de travailler à l'université, histoire de me sentir vraiment en weekend en rentrant à la maison), que j'ai décidé de passer par la rue où vivent les Jacks. je suis restée plantée quelques longues minutes devant leur maison, observant son apparence et vérifiant si ce coin de Los Angeles était calme. c'est un critère important pour moi, le silence.

sans que je ne réagisse, la porte d'entrée s'est ouverte et a laissé apparaître Jack, le blond. il m'a vu, s'est approché de moi avant de me prendre dans ses bras pour me saluer. j'étais perdue dans mes pensées, à vrai dire, et j'ai mis du temps à capter ce qu'il se passait.

« alors comme ça, tu nous espionnes ? » m'a-t-il demandé d'un air faussement méfiant, les bras croisés.

« yes, je n'ai pas été très discrète alors, si tu m'as découverte... »

nous avons tous les deux ri légèrement. en fait, je crois que je me suis trompée sur mon caractère : peut-être que je me pense insociable alors qu'en réalité, personne ne me parle. m'enfin, il faut dire que le blondinet est fort pour mettre les personnes en confiance. je me sens vraiment bien avec lui.

« en vrai, je suis juste passée voir comment était le quartier. je rentre des cours à pied, ça fait du bien de prendre l'air.
- yup, j'avais remarqué. » a-t-il répondu en pointant mon sac à dos du doigt. « généralement les vendredis soirs, on reste posés à la maison en bouffant des pizzas et en invitant quelques potes, parfois. ça te dirait de te joindre à nous ? »

j'ai réfléchi deux petites secondes, puis j'ai accepté sa proposition. je suis plutôt solitaire mais j'aime passer du bon temps. je sens que les gars sont cools et sans prise de tête, alors pourquoi pas ? pour une fois que j'ai l'occasion de m'amuser sans redouter le moment où de sales mains se poseront sur mon corps sans mon consentement...

Jack m'a souri et je l'ai suivi, direction l'entrée de la petite maison. après être rentré, il a beuglé pour prévenir Jack qu'ils avaient une invitée alors que je regardais tout autour de moi. l'entrée donne directement sur le salon, qui est assez grand et spacieux. Gilinsky nous a rejoint, le même air fatigué et blasé que les dernières fois où je l'ai vu, m'a salué de loin puis ils m'ont fait visiter leur habitation.

moi qui jugeais leur maison "petite", l'intérieur me prouve le contraire. il y a trois chambres en plus de la cuisine, salon, balcon plus deux salles de bains. la pièce qui me serait destinée aurait accès à l'une d'entre elles qui est donc privatisée, ce que je trouve parfait. ça me mettrait plus à l'aise, vu que je suis une fille au milieu de deux garçons.

« vraiment, j'adore ! » ai-je dis à la fin de ma petite visite.

Gilinsky a simplement souri, Johnson m'a demandé : « ça veut dire que tu serais vraiment intéressée ?
- carrément ! j'espère que vous ne me mènerez pas la vie dure. c'est pas parce que je suis une fille que je dois faire à manger, la vaisselle et le ménage. »

les gars ont ri de ma remarque et j'ai souri. je suis contente de ne pas m'être trompée sur mes a priori : ils sont plutôt sympas, ces deux mecs au même prénom.

après tout ça, on s'est installés dans la cuisine pour parler des détails du style loyer, emménagement et ce qui va avec. ma première question était si la présence de mon bébé d'amour de ma vie les dérangeait et ils m'ont répondu négativement, ce qui m'a évidemment soulagé.

ils m'ont expliqué qu'ils ont toujours vécu ici à deux, mais que les fins de mois commençaient à être dures, sachant que l'un d'entre eux est encore étudiant et ne travaille pas encore. pour ma part, j'avais anticipé lorsque j'étais plus jeune et j'ai bossé quelques étés pour économiser et pouvoir vivre correctement pendant mes études supérieures. le prix d'inscription en université étant exorbitant, mes parents m'avaient promis de financer mes études si j'obtenais la note maximale aux examens de fin de lycée... et j'ai réussi. c'est vrai que j'ai travaillé dur pour y arriver, mais j'étais déterminée à continuer mes études pour devenir architecte. je le suis toujours autant, d'ailleurs. c'est une des seules choses qui me motive.

nous nous sommes mis d'accord et, compréhensifs par mon urgence de quitter mon appart actuel sous la demande de la proprio, ils m'ont dit que je pouvais emménager quand je le souhaitais. j'ai réfléchi rapidement, ai annoncé que je commencerais mes cartons ce weekend, ils ont semblé heureux de cette nouvelle et nous nous sommes tous les trois tapés dans la main dans les rires et la bonne humeur.

je sens que je vais adorer vivre ici.

bref. j'ai vite déchanté quand j'ai lu le message de Lisa et que je me suis rendue compte que nous devions aller au bowling ensemble.

« merde. j'ai oublié que je devais sortir avec ma meilleure amie...
- tu vas encore partir comme une voleuse ? » m'a dit Gilinsky, alors qu'il n'éprouve habituellement aucun intérêt à me parler. 

j'ai levé la tête vers lui, un peu surprise mais piquée par son ton comme s'il me lançait un défi, puis vers Johnson qui a haussé les épaules avant de me proposer de l'inviter. j'ai acquiescé à son idée avant d'appeler Lisa et de lui donner l'adresse. elle se fera un plaisir de me donner son avis sur la maison, ainsi que ses occupants.

rien ne sert à rentrer dans les détails (je ne me souviens pas de tout, d'ailleurs...) mais ça faisait longtemps que je n'avais pas passé une aussi bonne soirée. nous avons commandé des pizzas et les avons mangées en regardant la télé ou en jouant à NBA 2k17, jeu où ma meilleure amie et moi ne sommes pas très fortes, mais Johnson m'a promis de m'apprendre à jouer correctement.

22h passées nous avons commencé à boire et à fumer, autrement dit ce qu'il me fallait pour me détendre et penser à autre chose. plus rien ne comptait exceptés Lisa, mes nouveaux potes, les bouteilles de bière et le joint qui tournait.

être un peu shootée m'a "ouverte", car j'ai réussi à parler avec Gilinsky. j'ai de vagues souvenirs de lui et moi étant sur le balcon à fumer et à discuter. je me souviens parfaitement de son sourire, je pense que ça m'a marqué : moi qui le vois toujours triste et renfermé... il devrait sourire plus souvent, ça lui va vraiment bien. je ne me souviens plus de rien après ce moment.

voilà pour la journée de vendredi... je me suis donc endormie chez les Jacks, ou ma future nouvelle maison. la suite après la pub..... :) lol

(écrit le treize janvier vers onze heures, juste après notre retour à l'appartement)

abused, lonely & hopeless | jack gilinskyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant